Église de Saint-Edmond : la résolution pour l’achat est adoptée

Église de Saint-Edmond : la résolution pour l’achat est adoptée
Devant une salle remplie

SAINT-EDMOND- Le conseil municipal de Saint-Edmond n’a pas aidé à apaiser la controverse en adoptant, hier soir, à quatre voix contre une, celle de la mairesse suppléante Catherine Tubie, une résolution confirmant l’achat de l’église pour une somme de 55 000 $ en sus des frais de notaire et d’assurances de 4000 $. Dans une salle bondée, les insultes ont plu sur les quatre élus qui disent ne pas se sentir liés par la consultation publique d’octobre dernier affirmant clairement le souhait d’une majorité de citoyens de ne pas conserver l’église.

Catherine Tubie a utilisé son droit de véto pour bloquer l’adoption du procès verbal, qui contenait une résolution semblable adoptée à l’assemblée du 6 septembre, mais n’a pu le faire, en vertu de la loi municipale, pour la résolution prévue à l’ordre du jour qui était tout-à-fait semblable.

La résolution a pour objet, essentiellement, de mandater la mairesse suppléante ainsi que le directeur général Jonathan Piché pour convenir avec la Fabrique Notre-Dame-de-Lourdes des termes et conditions d’achat de la propriété, et ce dans un délai de deux semaines alors que des élections partielles sont prévues le 2 octobre à la mairie et à un siège de conseiller.

Après avoir acte du résultat du vote, Mme Tubie a déclaré qu’elle ne sentait pas apte à remplir ce mandat, faisant savoir qu’elle trouvait inacceptable cet empressement alors qu’elle n’est pas en mesure de valider la qualité des travaux qui ont été effectués récemment. «D’après moi, tout est déjà négocié et on m’a tenue à l’écart des informations». Il apparaît donc que le mandat reviendra uniquement au directeur général Jonathan Piché de réaliser la volonté des élus. En principe, il devra en faire rapport à la prochaine assemblée du conseil en octobre.

Les quatre élus, avec à leur tête Claude McClure, ont organisé une conférence de presse au terme de la séance du conseil pour expliquer leur point de vue.

«Il faut se rappeler que la Municipalité a vendu notre salle communautaire 50 000 $ en 2013 et qu’elle n’a pas été remplacée. Nous avons toujours cette somme en banque. Le conseil a étudié plusieurs projets et celui de la transformation est celui qui a été retenu. La consultation publique posait la question si les citoyens étaient intéressés à acheter l’église pour un dollar avec des travaux à faire évalués à 917 000 $. La réponse a été non. Mais la donne a changé depuis. La Fabrique a fait faire des travaux estimés à 350 000 $ (briques, système de chauffage, électricité), mais, même si ça n’a pas coûté ce prix là (il appartiendra à la Fabrique de le dire), c’est une bonne affaire. En raison de ces travaux, un nouveau bail de location a été négocié récemment pour 2500 $ par mois, soit 30 000 $ par année. À ce compte-là, acheter l’église, que nous utilisons comme salle municipale, pour un montant de 55 000 $ est une bonne affaire.

«Il y aura bien sûr des travaux d’entretien à exécuter, notamment pour le champ d’épuration qui est une priorité, et éventuellement pour les portes et fenêtres, mais nous pourrons utiliser les sommes de la taxe d’accise qui totalisent 590 000 $ dans nos coffres actuellement. Nous n’aurons pas besoin de tout cet argent, il en restera pour d’autres projets», a fait valoir M. McClure.

Autre argument de taille, selon lui, concerne le chauffage. «Le système à l’huile sera converti pour le système au granule de bois qui est beaucoup moins cher. Le chauffage coûte 13 000 $ par année actuellement. À Saint-Germain, les frais sont passés de 34 000 $ à 13 000$. Nous pourrions épargner quelque chose comme 6000 $, ça paiera les assurances», a-t-il avancé.

L’une des considérations pour conserver l’église n’est pas d’ordre religieux malgré les apparences. «Il y a des gens qui ont travaillé comme bénévoles dans cette église, notamment pour décaper tout le plancher, et ont effectué des travaux pour l’embellir, et là je ne parle pas des professionnels qui ont été engagés par la Fabrique au cours de l’été, et ils ne tiennent pas à la voir disparaître», a-t-il dit, sans faire mention à ce qui est arrivé hier à l’église de Saint-Majorique.

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