La pertinence du «Buy American Act», selon Richard Voyer

La pertinence du «Buy American Act», selon Richard Voyer
Richard Voyer.

DRUMMONDVILLE. Le directeur général de Soprema, Richard Voyer, n’a pas livré un témoignage banal, en marge de la visite de la consule générale des États-Unis à Drummondville, ce midi. Entre autres, il a souligné la pertinence du Buy American Act (en français «Loi achetez américain») qui oblige les sociétés étrangères, qui font affaire aux États-Unis, à utiliser des matériaux et des produits américains lorsqu’il est question de construire.

«C’est pas bête quand on y pense. Nous, ici, on se demande, comme l’a fait Pierre-Marc Johnson, comment on va faire pour rendre admissibles les entreprises européennes aux projets gouvernementaux au Canada dans le cadre du libre-échange avec l’Europe. Ça ne marche pas ça. Pourquoi ne pouvons-nous pas faire la même chose? C’est avec des décisions comme celle-là que les États-Unis ont remis rapidement leur économie sur pied», a-t-il lancé en soulignant que la qualité des produits étrangers, utilisés par des entreprises de l’extérieur, n’est pas toujours de qualité égale aux nôtres.

Soprema, qui a implanté sa première usine aux États-Unis en 1990, connaît du succès chez nos voisins du sud. «Nous avons multiplié par six nos bénéfices en 2015. Nous ne l’avons pas dit à nos employés là-bas », a-t-il révélé, mi-sérieux, en faisant rire les convives.

Soprema, dont le siège social nord-américain est à Drummondville, s’apprête à faire de nouvelles acquisitions qui seront annoncées sous peu. «Avec un dollar aussi faible, il faut juste être moron pour ne pas réussir aux États-Unis. Je ne comprends pas pourquoi nous avons cette gêne de ne pas faire grossir nos organisations. Pour réussir, ça prend une qualité de la communication en premier lieu. J’ai souvent entendu des Canadiens dire que les Américains nous traitent de haut et, quand je vais là-bas, j’entends des Américains dire que les Canadiens les traitent de haut. Le plus difficile à faire ensuite, c’est d’arriver à convaincre notre partenaire qu’on peut devenir plus grand que nous-mêmes en travaillant en équipe», a-t-il soumis. Selon lui, deux choses sont importantes en affaires : le contrôle des dépenses et les investissements. «Le tout est d’arriver à l’équilibre entre les deux».

Richard Voyer a aussi fait l’éloge de la carte NEXUS, qui permet de nombreux privilèges aux États-Unis, y compris de passer plus rapidement aux douanes. «C’est tellement pratique que je refuse de voyager avec des gens qui ne l’ont pas. Ma femme ne l’a pas… »

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