Le chien policier Hyke, un atout pour la Sûreté du Québec

Le chien policier Hyke, un atout pour la Sûreté du Québec

POLICE. Lancé en novembre 2014, le projet pilote de maîtres-chiens de patrouille continue de faire ses preuves dans le Centre-du-Québec. L’Express a rencontré l’agent Patrick Sullivan et son unité canine Hyke.

Depuis 15 mois, l’agent Sullivan patrouille en compagnie de son fidèle ami Hyke, un berger allemand de 4 ans. En formation continue, le policier est toujours à la recherche de façons d’améliorer la qualité d’intervention de son coéquipier à quatre pattes afin d’éviter les zones grises dans les différentes situations qui peuvent survenir.

«Toute la formation se fait par le jeu et par le renforcement positif. Ses motivations sont l’affection, la nourriture et le jeu. C’est avec ces besoins que je dois travailler», de commenter M. Sullivan.

Les interventions se font toujours en étroite collaboration entre les policiers et l’unité canine. Le chien est un outil supplémentaire aux agents sur le terrain. La présence canine crée un effet psychologique et dès que sa présence est remarquée, l’atmosphère se calme assez rapidement.

«J’ai eu à intervenir lors du Festival western de St-Tite alors qu’il y avait une imposante foule. Je me suis frayé un chemin avec mon chien jusqu’aux policiers qui devaient procéder à une arrestation et là, quand j’ai demandé aux gens de reculer, ç’a été instantané. J’ai rapidement obtenu un espace de travail de 5 mètres. Je m’attendais à recevoir des canettes par la tête, mais j’ai plutôt reçu des félicitations des citoyens pour mon intervention», de raconter l’agent Sullivan.

Concrètement, dans la région, le chien policier Hyke a certainement permis de sauver quelques vies en raison de l’intervention rapide de l’unité. Lors d’un événement, Hyke a rapidement retrouvé une femme perdue qui s’était effondrée dans la neige.

Dans une autre situation, deux hommes ont tenté de s’introduire chez une dame âgée. L’agent Sullivan et son chien ont donc commencé à pister les suspects et, en suivant le flair de Hyke, ils sont arrivés exactement sur les lieux de l’arrestation qui était survenue entretemps. Dans ce dossier, cette intervention devient un complément de preuve devant la cour.

Si l’unité canine est aussi efficace, c’est qu’elle est en service 24 heures sur 24. Pour l’agent Sullivan, c’est un mode de vie qui, parfois, interfère avec la famille.

«J’ai la chance d’avoir une famille compréhensive. Ce n’est pas toujours évident, car parfois, en plein souper, je dois quitter afin d’intervenir avec mon chien. Celui-ci est avec moi en tout temps, peu importe si je suis en service ou non. C’est primordial pour l’efficacité du temps de réponse qui est un facteur important dans des situations critiques», d’ajouter M. Sullivan.

Le chien policier est traité aux petits soins. Un vétérinaire, aussi disponible en tout temps, s’occupe de la santé de l’animal. Il a récemment été obligé de lui retirer des épines de porc-épic après que Hyke soit malheureusement tombé face à face avec l’épineuse bête.

Pour le service de police de la Sûreté du Québec de Drummondville, la présence du maître-chien est un atout majeur pour tous les intervenants, mais le travail d’équipe reste la force première des policiers.

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