Après plusieurs interventions de citoyens opposés à l’acquisition de l’église, il est temps pour les conseillers de Saint-Edmond de faire valoir les raisons qui les motivent à poursuivre leurs démarches.
D’abord, c’est en connaissant la position des candidats sur ce dossier, aux élections de 2013, que la majorité des électeurs les ont élus aux postes de conseillers. Il y a donc un bon nombre de citoyens qui sont en faveur de cette option, c’est-à-dire, conserver ce bâtiment au cœur de la municipalité afin qu’il serve aux besoins de la population.
C’est d’ailleurs l’ancien Conseil qui avait amorcé les démarches de rénovations qui ont été effectuées au cours de leur dernière année de mandat. Ce sont eux également qui avaient exigé la formation d’un comité porteur pour chapeauter le projet. Des campagnes de financement, des dons et «du travail de bras» ont été réalisés. Ainsi, le plancher a été entièrement rénové, une cuisine, un bar et des salles de toilette neuves ont été construits, tout cela par des bénévoles. Allons-nous laisser tout cela à l’abandon?
C’est également sous l’ancien Conseil que l’évaluation du bâtiment avait été faite par une firme d’architectes et jugée capable d’y installer la bibliothèque ainsi qu’un centre de conditionnement physique. Pourquoi serait-il aujourd’hui inapte à y accueillir des activités régulières, d’autant plus que nous avons retiré ces deux items du projet initial? La salle est actuellement utilisée par les organismes municipaux et la municipalité y tient toutes ses assemblées publiques. Elle est aussi louée pour des conférences, des rencontres et des réceptions pouvant recevoir près de 150 personnes assises. Si elle n’était pas sécuritaire, il y a longtemps que la RBQ en aurait exigé la fermeture.
Les opposants qui prétendent que le chalet des loisirs pourrait suffire aux besoins de la municipalité oublient que la salle de réunion de cet édifice ne peut accueillir qu’une soixantaine de personnes et qu’elle est située à l’étage. Les activités sportives ou récréatives qui s’y tiennent ne permettent pas actuellement d’y intégrer les besoins de toute la population, certainement pas en cas de sinistre. Un agrandissement nécessiterait un investissement supérieur à celui envisagé pour l’église, puisqu’il n’y a pas de cuisine fonctionnelle, de vestiaire ni de stationnement suffisant et qu’il faudrait utiliser l’espace de la patinoire pour le réaliser. Comme on le sait, aucune transformation d’importance ne peut être effectuée sur un bâtiment municipal sans la supervision d’un architecte; c’est pourquoi le Conseil a dû faire appel à une autre firme après le désistement de la première. Il en serait de même pour un autre bâtiment.
Tout compte fait, l’offre qui nous a été faite par le Conseil de Fabrique Notre-Dame-de-Lourdes (vente du bâtiment, du terrain et des stationnements pour la somme de 1$) et qui a l’aval de l’évêché, nous paraît plutôt avantageuse. Tout en sachant qu’il faudra investir des sommes pour le maintien de l’édifice en bon état, nous croyons que c’est la meilleure option pour le présent et le futur de notre communauté. Et cela, sans augmentation de taxes!
Aliette Lajoie, membre du Conseil municipal de Saint-Edmond
