Dix ans de Défi têtes rasées à Drummondville

Dix ans de Défi têtes rasées à Drummondville

DRUMMONDVILLE. En dix ans de présentation du Défi têtes rasées à Drummondville, les histoires touchantes remplies de dévouement se sont multipliées parmi les participants. 

Alexandre Faucher

 

Parfois, certaines personnes choisissent de se raser la tête, car ils sont heureux d’avoir des enfants en bonne santé par exemple. Ça a notamment été le cas pour le couple formé de Marie-Christine Tardif et de François Blier.

«Nous n’avons pas d’enfants malades et il n’y en a aucun non plus dans notre entourage. Si ça arrive, nous aimerions cependant avoir le même type de soutien», confie M. Blier.

Sa conjointe et lui ont ainsi été parmi les premiers à se faire raser la tête sur la scène aménagée pour l’occasion aux Promenades Drummondville.

 «J’ai décidé de participer pour montrer mon appui à ma conjointe», ajoute ce dernier.

Mme Tardif a quant à elle sacrifié ses cheveux, car aucun de ses amis n’a participé cette année et qu’elle est habituée de contribuer à la cause.

De son côté, le porte-parole de la tranche drummondvilloise du Défi, Mathis Lafrenière, s’est adressé au public quelques instants avant le début des premiers coups de rasoir.

À l’âge de 10 ans, ce dernier a été diagnostiqué d’un cancer du cervelet. Aujourd’hui en santé et âgé de 12 ans, Mathis a même participé aux derniers Jeux du Québec de Drummondville en basket-ball en fauteuil roulant. Il est d’ailleurs revenu de loin pour y prendre part.

«J’ai dû réapprendre à marcher et plusieurs autres trucs que je faisais», a-t-il dit à la foule.

Sa mère peut également respirer beaucoup mieux depuis que son garçon a retrouvé une bonne santé.

«La vie reprend son rythme. J’avais arrêté de travailler étant donné que la maladie est un travail à temps complet. Maintenant ça va très bien, mais il a eu à réapprendre à lacer ses chaussures, par exemple», a-t-elle livré sur la scène.

Objectif probablement dépassé

Au moment d’écrire ces lignes, l’organisation du Défi têtes rasées semble être confiante de dépasser l’objectif fixé à 102 000 $.

Le président d’honneur, Sylvain Lupien, est par ailleurs heureux de voir des gens de tous les groupes d’âge venir se faire couper les cheveux.

«Les jeunes m’impressionnent particulièrement. C’est incroyable de voir des personnes d’âges aussi variés se donner pour la cause», affirme celui dont un enfant est atteint d’une maladie chronique.

Il se dit doublement sensibilisé pour cette cause, dans laquelle il voulait s’investir depuis au moins deux ans.

«C’est riche en émotions. Il y a beaucoup de gens courageux ici. Cet événement m’a aussi permis de rencontrer des personnes attachantes, comme Mathis par exemple», termine ce dernier.

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