Loi 10 : «Les modalités d’accès demeurent les mêmes»

Loi 10 : «Les modalités d’accès demeurent les mêmes»
Gaétan Lamy

DRUMMONDVILLE. À la suite de l’adoption sous bâillon du projet de loi 10 le 6 février dernier, Gaétan Lamy, président-directeur général de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec, se veut rassurant quant à l’accès aux services de santé qui demeure inchangé.

«Au 1er avril, la population se présentera aux mêmes endroits et aura les mêmes services. Les modalités d’accès demeurent les mêmes et les 132 points de services seront maintenus dans les deux régions», soutient-il.

À ses dires, la population n’a aucune raison de s’inquiéter à court terme et même, pour le futur.

«La loi vient modifier les structures et non la raison d’être du réseau, soit l’amélioration de la santé et du bien-être de la population. Une collaboration est déjà bien installée depuis plusieurs années dans la région et il y a une réelle volonté de poursuivre en ce sens, avec le précieux apport des partenaires», précise-t-il.

Concrètement, la loi, qui entrera en vigueur le 1er avril, a pour effet de fusionner 12 organisations, dont le CSSS Drummond, et l’Agence de la santé et des services sociaux menant à la création d’un établissement unique dans la région : le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Mauricie et du Centre-du-Québec, qui sera gouverné par un seul conseil d’administration.

Insécurité

Le sentiment d’insécurité a gagné, au cours des derniers mois, de nombreux membres du personnel ne sachant pas trop à quoi s’attendre en ce qui a trait à la gestion et au soutien administratif. À ce sujet, M. Lamy indique que même s’il y aura qu’une seule adresse physique à Trois-Rivières, le siège social, et qu’un seul conseil d’administration sera formé, la gestion se fera toujours au quotidien dans chacun des établissements et Drummondville ne fera pas exception.

«La seule chose qui change, c’est qu’il n’y aura qu’un seul et unique conseil d’administration pour tous les établissements», fait-il savoir, confiant que la région Centre-du-Québec pourra garder une certaine autonomie.

Soulignons d’ailleurs qu’un appel public provincial a été fait un peu plus tôt cette semaine pour les citoyens qui veulent faire partie du prochain conseil d’administration.

Et qu’en est-il des médecins spécialistes? Seront-ils dans l’obligation de travailler à l’extérieur de Drummondville?

«Dans la loi, il y a un article qui prévoit des "privilèges dans un établissement". En d’autres mots, les médecins spécialistes internistes de Drummondville ont leur privilège identifié pour travailler à Drummondville. Ça, ça ne changera pas dans la pratique actuelle.

Ce qui est inclus cependant dans la nouvelle loi, c’est que le directeur des services professionnels, lequel doit s’assurer de l’accessibilité et de la prestation des services médicaux, peut demander à un médecin de donner un coup de main. Par exemple, si on est dans une situation de pénurie de médecins en CHSLD à Drummondville, on pourrait demander à des omnipraticiens d’être de garde ou de faire de la prise en charge. Cependant, la loi dit qu’aucun spécialiste ne peut aller travailler au-delà d’un rayon de 70 kilomètres», explique-t-il.

Centre famille-enfant

Dans un autre ordre d’idée, Gaétan Lamy a confirmé que le projet Centre famille-enfant suit son cours.

«Ce dossier n’est pas remis en question. Le projet a été déposé et accepté pour sa valeur au niveau de l’amélioration des services à la population. Ce n’est pas le projet de loi qui affecte le projet immobilier», fait-il valoir.

Le CIUSSS prendra forme par…

La fusion des huit centres de santé et de services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec, dont le CSSS Drummond, le Centre de réadaptation en dépendance Domrémy-de-la-Mauricie–Centre-du-Québec, le Centre jeunesse de la Mauricie et du Centre-du-Québec, le Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement de la Mauricie et du Centre-du-Québec – Institut universitaire, le Centre de réadaptation en déficience physique InterVal ainsi que par l’Agence de la santé et des services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

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