Des Chênes se voit offrir la partie «MRC de Nicolet» de La Riveraine

Par Gerard Martin
Des Chênes se voit offrir la partie «MRC de Nicolet» de La Riveraine

Jean-François Houle accueille avec beaucoup de réserve le projet des nouvelles cartes géographiques des commissions scolaires.(Photo TC Media-Archives Ghyslain Bergeron)

COMMISSION SCOLAIRE DES CHÊNES–S’il faut s’en remettre à la volonté du ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, la future Commission scolaire des Chênes (CSDC) se verra greffer une partie importante du territoire actuel de sa voisine, La Riveraine, qui disparaîtra du paysage dans le cadre du grand remue-ménage orchestré par le gouvernement libéral de Philippe Couillard.

De fait, des Chênes héritera de la portion comprenant la MRC de Nicolet-Yamaska, alors que l’autre partie de la commission scolaire démantelée, celle représentant la MRC de Bécancour, ira se fondre dans celle des Bois-Francs, ne laissant plus que deux commissions scolaires sur le territoire du Centre-du-Québec.

La nouvelle Commission scolaire des Chênes qui, selon le plan du ministre, prendrait officiellement forme le 1er juillet 2015, verrait ainsi son nombre d’élèves augmenter d’environ 6000 pour passer à 19 500.

Improvisation

Selon le président de la CSDC, Jean-François Houle, que nous avons joint, jeudi midi, à Québec, alors qu’il prenait part à une importante rencontre de la Fédération des commissions scolaires du Québec, ce nombre correspond à la moyenne de 20 000 élèves que souhaiterait obtenir le MELS dans le cadre de cette opération de fusions des commissions scolaires pour en réduire le nombre.

Il va sans dire que M. Houle ne s’est pas dit entiché puisqu’il ne le faut par tout ce que l’on a dévoilé aux directeurs généraux et présidents des commissions scolaires lors d’une rencontre sous les auspices de la FQCS.

L’idée de cette nouvelle carte géographique des commissions scolaires ne plaît pas au président de la CSDC, non pas qu’il en a contre à priori du territoire à recevoir, mais parce que le discours se limite à cela pour le moment, sans donner l’échelle des économies à réaliser, s’il y en a, et parce qu’il n’explique pas ce qui arrive de la gouvernance des commissions scolaires.

Le président de la CSDC n’hésite pas à dire que le gouvernement va non seulement trop vite avec sa réforme, mais qu’il procède à l’envers.

«Est-ce que le gouvernement se dépêche à brasser des structures juste pour satisfaire l’appétit de ceux qui réclament l’abolition des commissions scolaires, puisque tout cela me semble improvisé?», se questionne Jean-François Houle, qui affirme cependant qu’il se fera un devoir d’accueillir à bras ouverts les élèves, les parents et le personnel de la partie du territoire de La Riveraine, si c’est effectivement cette décision gouvernementale qui prime.

Il est le premier à reconnaître qu’il y aura un mariage de deux cultures à faire.

Bien sûr, il y aura toute cette question de l’intégration du personnel et de son redéploiement avec toutes les contraintes que cela implique, mais nous n’en sommes pas encore là.

Selon le président de la Commission scolaire des Chênes, cette réorganisation est basée sur des indicateurs froids, c’est-à-dire des chiffres qui ne tiennent pas compte des réalités des commissions scolaires et qui oublient même de considérer les services aux élèves.

Au dire de Jean-François Houle, si l’on voulait résumer en un mot tout ce branle-bas de combat, il faudrait tout simplement demander au ministre Bolduc: «Pourquoi?».

Partager cet article