La fin ou le renouveau du centre commercial?

La fin ou le renouveau du centre commercial?

Le centre commercial est une entité immobilière importante de notre environnement urbain. D’abord, soulignons sa place : les centres commerciaux sont un rendez-vous fréquent pour le consommateur québécois. D’ailleurs, les ventes des centres commerciaux du Québec s’élevaient en 2008 à 63,1 milliards $ (selon ICSC – International Council Shopping Centers), soit 22,5 % des ventes canadiennes.

Malgré ces données positives, en sommes-nous à la fin des centres commerciaux tels que nous les connaissons? Il ne s’est construit qu’un seul mail au Canada en 2008, le Crossiron Mills à Calgary. Pour plusieurs, le parc des grandes surfaces est le nouveau « mail » ou centre commercial.

Trois raisons semblent justifier l’abandon du « mail » selon notre expert en armature commerciale, Pierre Laflamme, président de Demarcom :

1- Le mail en région fait place aux grandes surfaces dont les occupants semblent privilégier le statut de propriétaire à celui de locataire.

2- Le mail ne survit pratiquement que dans les centres densément urbanisés dont il fait désormais partie de l’équipement commercial. Ailleurs, il devient moribond. Un site leur est consacré http://www.deadmalls.com/

3- Une partie des locataires du mail se sont transformés en grands magasins et peuvent vivre d’eux-mêmes (Gap, Sony, Taylor, Jacob, FX LaSalle). »

Le centre est en voie de redéveloppement ou de renouvellement

Toutefois, cet espace fait maintenant l’objet de renouveau auprès de grands détenteurs de centres commerciaux. Il était temps, car son but consiste à maintenir et garder le client sur place. Plus le séjour du consommateur est long, plus il sera enclin à dépenser. Selon l’ICSC, une visite de moins de 30 minutes équivaut à une dépense de 54,20 $ (55 %) alors qu’une visite de 180 minutes représente une dépense de 205, 20 $ (87,7 %).

Désormais, la nouvelle aire de restauration offre une expérience au client. Le design s’intéressera à remodeler l’éclairage, à changer les planchers en faveur du bois et de la pierre en remplacement de surfaces dure, brillante et synthétique. Elle est souvent organisée autour d’une thématique visant à intéresser des segments variés de clientèle. Plusieurs boutiques alimentaires offrent une carte fidélisation ou des coupons-rabais.

Actuellement, approximativement 7 % des visiteurs de centres commerciaux s’y rendent pour s’y sustenter. L’exercice de transformer cette aire et de la renouveler est rentable. Les ventes au pied carré ont passé de 512 $ à près de 1 000 $, après la rénovation des aires de restauration.

Drummondville compte deux centres commerciaux dans son giron soient : les Promenades Drummondville ainsi que Le Centre commercial Charpentier. Ils sont situés aux antipodes de Drummondville dans l’axe NORD-SUD. Le doyen est situé dans le secteur Saint-Nicéphore en façade du boulevard Saint-Joseph au 4565 et près d’une entrée de ville par la route 139 et l’autoroute 55. Le centre commercial de type régional qui célébrait ses 20 ans en 2009 est établi en entrée de ville, à proximité de l’autoroute 20, sur le boulevard René-Levesque au 755.

Ces centres commerciaux locaux contribuent au rayonnement de Drummondville. La majorité des ensembles commerciaux dynamiques ne sont pas nés d’un aménagement, mais jouissent d’un bassin de consommateurs. De plus, par leurs diverses activités de promotions et événements qu’ils accueillent dans leur cœur, ils maintiennent la vitalité de notre ville tout en répondant aux besoins de notre milieu.

Les centres commerciaux ne sont pas en voient de disparaître

À l’ère où les gens consomment une grande partie de leurs besoins dans les supermarchés ou sur Internet et qu’ils entretiennent leurs réseaux sociaux sur le web, ils se déplacent encore dans les centres commerciaux, car les gens ont le besoin de se rassembler.

D’ailleurs, nous souligne M. Laflamme : « Dans les faits, le mail comprend une variété de concepts commerciaux dont le format d’affaires physique ne leur permet pas de vivre seuls sur une artère commerciale. Le compagnonnage commercial leur est essentiel pour profiter d’une pollinisation de tous les autres commerces. Le mail a définitivement sa place dans la ville! Et, il offre tout ce que les autres formes de commerce souhaitent : un espace protégé, un stationnement à proximité, une foire alimentaire et des animations. »

Pour toutes informations, vous pouvez joindre le Commissariat au commerce au 819 472-6705 ou www.commerce-drummond.com.

Les sources

– «Le centre commercial» et «L’aire de nourriture» par Demarcom, Pierre Laflamme, Ville et Commerce : L’art de l’harmonie commerciale urbaine durable – Mars 2010

– «La fin du mail ?» par Demarcom, Pierre Laflamme, Ville et Commerce : L’art de l’harmonie commerciale urbaine durable – Février 2011

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