Chapeau

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Tribune libre (Photo : Photo Deposit)

Un arc en ciel apparait au-dessus de Drummondville avec l’inauguration de la bibliothèque. Nul besoin de maquiller notre intérêt personnel devant une telle initiative. Nous sommes de friands consommateurs de ce service municipal. Le site, rue des Écoles, est devenu au cours des ans, un arrêt privilégié. Service, titres variés, espace de quiétude et sociabilité du personnel n’ont jamais failli. Nous étions pleinement satisfaits de cet oasis; d’autant que la direction s’appropriait immanquablement nos suggestions de bouquins à acquérir.

Voilà que la municipalité, il y a quelques années déjà, profite d’un programme de l’État québécois pour lancer un grand projet de renouvellement de cette infrastructure. Les autorités avaient bien souligné leur intention de regrouper d’autres secteurs de la culture. Mais nous étions loin de s’imaginer l’ampleur du chantier et du produit fini.

En septembre, l’édifice Francine-Ruest-Jutras laisse entrer ses premiers citoyens avides d’apprécier le fruit de cet investissement majeur. À compter de l’érection de la structure en 2016, le public s’était approprié les angles arrondis de son architecture singulière. Aujourd’hui, il faut pénétrer à l’intérieur pour apprécier son volume, ses aires dégagées, ses lignes épurées, ses formes fluides. Que dire de la composition technique? La convivialité du rangement vaut tout autant que la gestion automatisée des emprunts et retours. Un aménagement conçu pour faciliter l’usage du vaste inventaire de supports disponibles. Personne n’est laissé pour compte. De l’enfance au troisième âge, tous y trouvent un espace agréable aux fonctionnalités plurielles.

Le bulletin municipal de Drummondville fait état d’une fréquentation de 46 697 personnes en octobre. L’engouement de la nouveauté n’est pas à exclure. Mais cette effervescence très certainement ne sera pas que passagère et il faut s’en réjouir. Les nouveaux initiés à la bibliothèque municipale seront sans aucun doute motivés d’y revenir.

Commerce Drummond, via un texte de J. P. Boisvert, soulignait les statistiques encourageantes en matière de scolarisation à Drummondville. La diplomation affiche une nette progression par groupes d’âge. Cependant, ce panorama du niveau académique drummondvillois, mise en perspective avec l’échelle nationale, est beaucoup moins reluisant. L’écart à combler demeure énorme. Nous relèverons ce grand défi, mais il faudra compter, non en nombre d’années, mais en termes de générations.

Ainsi, cette nouvelle bibliothèque pose une pierre énorme à l’édifice de la connaissance. C’est un énergique coup d’accélérateur à une nécessaire promotion de l’éducation. Cette sensibilité se développe à tout âge. Les générations futures seront reconnaître une décision municipale responsable et un incommensurable héritage.

Chapeau au Conseil de Drummondville.

Lise & Michel Lemay

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