Classique hivernale : un déficit, mais des retombées pour Drummondville

Classique hivernale : un déficit, mais des retombées pour Drummondville
Yannick Gamelin, Alexandre Cusson et David Boies ont dressé le bilan financier de la Classique hivernale de Drummondville, lundi, dans les bureaux de la SDED. (Photo : Jonathan Habashi)

HOCKEY. Trois mois après la Classique hivernale de Drummondville, les organisateurs de l’événement ont dévoilé lundi le bilan financier de cette fin de semaine historique. Si l’événement s’est soldé par un déficit, il a également engendré des retombées substantielles pour le milieu des affaires ainsi qu’un rayonnement exceptionnel pour Drummondville et les Voltigeurs.

Pilotée par la division tourisme et grands événements de la Société de développement économique de Drummondville (SDED), la Classique hivernale a accusé un manque à gagner de 143 981 $ malgré des revenus supérieurs à un demi-million de dollars. Les coûts excédentaires de l’activité seront assumés à même le fonds de stabilisation des grands événements de la SDED, qui est issu du surplus des fêtes du 200e anniversaire de Drummondville.

Selon les organisateurs, ce manque à gagner s’explique principalement par des revenus inférieurs à la billetterie par rapport aux estimations projetées. Alors que l’objectif initial était d’attirer deux salles combles, soit 12 000 personnes, ce sont finalement 9716 spectateurs qui ont assisté aux deux matchs de la LHJMQ, les 9 et 10 février, à la patinoire Victor-Pepin. Le 11 février, 2065 amateurs ont assisté à la partie du circuit midget AAA.

«Le défi de rentabiliser l’activité était de taille, considérant les impératifs d’un événement tenu dans des installations temporaires en période hivernale. Il faut reconnaître que nos estimations se sont avérées optimistes aux guichets. On a fait l’erreur de se fier à l’achalandage à Saint-Tite en 2015. On était confiant aussi en raison de notre tarification accessible, de notre positionnement géographique central et de notre planification promotionnelle à grand déploiement», a expliqué le maire de Drummondville et président de la SDED, Alexandre Cusson.

«Nous pouvons spéculer sur les raisons pour lesquelles nous n’étions pas à guichets fermés, mais la vérité absolue, nous ne la détenons pas, a renchéri  Yanick Gamelin, directeur du tourisme et des grands événements à la SDED. Est-ce la population et le bassin d’amateurs moins importants au Centre-du-Québec qu’en Mauricie, le choix des équipes adverses, la tenue du Grand prix ski-doo de Valcourt, l’ouverture des Jeux olympiques de Pyeongchang ou tout simplement une offre supérieure à la demande?»

Des retombées de 1 166 122 $

Selon les organisateurs, la Classique hivernale a engendré des retombées totalisant 1 166 122 $. D’une part, les retombées économiques sont estimées à 632 380 $, ce qui comprend les dépenses des spectateurs (289 090 $) ainsi que les achats locaux engagés par le comité organisateur lui-même (343 290 $).

«Cet événement rassembleur a stimulé l’activité économique de Drummondville, et particulièrement de notre centre-ville, dans une période moins achalandée. Nous ne pouvons que nous en réjouir», a affirmé Alexandre Cusson.

La Classique hivernale aura attiré 11 781 spectateurs au total. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

D’autre part, selon une analyse réalisée par une firme spécialisée en évaluation des médias traditionnels et sociaux, les retombées médiatiques obtenues dans le cadre de la Classique s’élèvent à 473 103 $, dont 434 252 $ à l’extérieur du Centre-du-Québec. La télédiffusion et la webdiffusion des trois parties a également généré une visibilité de 60 639 $ pour Drummondville et les Voltigeurs.

En plus de ces retombées médiatiques, le comité organisateur a obtenu des placements publicitaires pour une valeur totale de 213 387 $ dans les médias ainsi que sur le web. «Dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre qu’on observe dans nos entreprises, la Classique a été un outil de promotion extraordinaire pour Drummondville. La télédiffusion des matchs a permis de faire connaître notre ville à l’extérieur des frontières du Centre-du-Québec. On a démontré que notre ville est dynamique, qu’elle est bien plus qu’un arrêt entre Montréal et Québec. On ne doit donc pas parler d’un déficit, mais plutôt d’un investissement qui nous a permis de faire rayonner Drummondville dans une proportion de presque 10 pour 1 en termes de retombées», a affirmé Alexandre Cusson avec conviction.

«Grâce à nos efforts, le Québec a abondamment entendu parler de Drummondville. Ceci a une importante valeur pour le développement d’une ville à plus long terme», a-t-il ajouté, en encourageant d’autres cités telles que Sherbrooke à se lancer dans l’aventure.

Le maire Cusson a également profité de l’occasion pour lancer un message aux dirigeants de la LHJMQ, les incitant à soutenir financièrement les villes et les franchises qui accueilleront les prochaines Classiques hivernales. «Ils devraient envisager d’investir dans cet événement, comme ils le font maintenant pour le repêchage. Si la Classique est vu comme un investissement pour notre ville, elle devrait aussi l’être pour l’image de la LHJMQ.»

En conclusion, les membres du comité organisateur se sont déclarés très fiers de l’engouement engendré par la Classique hivernale. «Les commentaires ont été unanimes au sujet de l’ambiance. Que ce soit comme spectateurs, joueurs, bénévoles, entraîneurs ou parents, les gens ont vécu une expérience unique. Comme Ville, nous pouvons dire mission accomplie. Cet événement a contribué au bonheur de nos citoyens», a affirmé Alexandre Cusson, en rappelant que la Ville contribue financièrement à plusieurs événements culturels et sportifs chaque année dans le but d’offrir des divertissements de qualité à ses citoyens.

«Avec des retombées de cette ampleur, comme maire, je qualifie cet événement de réussite. En plus de plaire à nos citoyens, nous avons investi sur notre notoriété, un gage de succès pour l’avenir», a conclu le maire de Drummondville.

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