Balmir : «Je sais que je peux battre Butler»

Balmir : «Je sais que je peux battre Butler»
Jordan Balmir n'a fait qu’une bouchée de Vito Vendetta. (Photo : gracieuseté Bob Lévesque)

BOXE. Décidément, Jordan Balmir a le sens du spectacle… et de l’audace à revendre. Le boxeur drummondvillois se frottera à nul autre que Steven Butler, l’automne prochain, à Québec, dans ce qui s’annonce le plus grand défi de sa jeune carrière.

Quelques instants après sa victoire décisive contre Vito Vendetta, vendredi soir, à la Place Bell de Laval, Balmir s’est emparé du micro pour défier Butler au centre du ring. Dès le lendemain, les deux clans s’entendaient sur un contrat.

Selon nos informations, le choc Balmir-Butler aura lieu le samedi 6 octobre, en demi-finale d’un gala du groupe Eye of the Tiger Management au Centre Vidéotron. Une ceinture pour un titre nord-américain sera à l’enjeu. Le combat de dix rounds sera disputé chez les poids moyens (160 livres).

«Je suis tanné de me faire dire qu’on affronte souvent des Mexicains ou des Polonais avec des fiches moyennes. Les fans du Québec veulent voir des combats excitants entre des boxeurs locaux, des étoiles montantes et des gars qui sont au top. La boxe, c’est un show et moi, j’aime ça donner un spectacle aux gens. Après tout, ce sont eux qui me supportent. Ils vont être comblés», a lancé Balmir en entrevue téléphonique.

Déjà, plusieurs observateurs soulèvent le manque d’expérience de Balmir (10-0-0, 6 K-O) comparativement à Butler (24-1-1, 21 K-O). D’autres ont avancé que le Drummondvillois de 25 ans cherchait à gravir les échelons trop rapidement.

«Dans mon esprit, je n’ai pas l’impression de sauter d’étapes. Butler est le numéro un au Canada dans ma catégorie de poids. Je veux aller le chercher, tout simplement. Je sais que je peux le battre. Je me vois déjà avec la ceinture entre les mains», a assuré Balmir avec conviction.

Selon Balmir, l’affrontement se jouera entre les deux oreilles. «La clé, ce sera le mental. Évidemment, Butler a plus de bagage que moi dans la boxe. Il était déjà chez les professionnels alors que je n’avais pas encore commencé ma carrière. Techniquement, il est très dangereux. Il a plus de vitesse, de finesse et de précision que moi. Pour ma part, je n’ai pas beaucoup d’expérience, mais j’ai beaucoup de cœur et de volonté. Ça, ça ne s’achète pas», a fait valoir «Django», qui a déjà côtoyé «Bang Bang» à l’entraînement il y a quelques années.

«C’est un gros défi, mais j’ai la forme physique et mentale pour y faire face. La pression, c’est justement ça qui m’anime, qui me pousse à me dépasser», a-t-il poursuivi.

À ceux qui avancent qu’une défaite honorable face à Butler aurait un effet bénéfique sur sa carrière, Balmir s’est fait direct : «Moi, j’ai tout à gagner dans ce combat. C’est tout ce que j’ai à dire à ce sujet.»

Petit-fils de la légende locale Marshall Butler (25-5-0, 15 K-O), Steven Butler évolue chez les professionnels depuis déjà quatre ans. Le Montréalais de 22 ans est actuellement classé au sixième rang du classement de la World Boxing Association (WBO) chez les poids moyens.

Une victoire convaincante

Jordan Balmir (Photo gracieuseté Bob Lévesque)

Devant initialement affronter le Français Medhdi Madani (15-8-1, 1 K-O) en sous-carte du gala mettant en vedette Jean Pascal et Steve Bossé, Jordan Balmir a finalement été opposé à l’Allemand Vito Vendetta (12-5-1, 7 K-O) dans le ring de la Place Bell. Se battant à l’extérieur de son pays pour la première fois, le vétéran de 37 ans a été victime d’un retentissant knock-out dès le deuxième round.

«Honnêtement, j’étais nerveux, car c’est un adversaire qui a les mains lourdes. C’est un gars dangereux qui était venu pour frapper et me donner le K-O. J’étais sous pression, alors je visais seulement de toucher la cible, tout en évitant de me faire atteindre. J’ai été surpris de le mettre K-O si rapidement. J’ai souri aux kodaks et je suis aussitôt reparti», a raconté Balmir.

«Durant toute ma carrière, même chez les amateurs, j’ai toujours bien réagi devant la pression. Chaque fois que je suis sous-estimé, c’est là que je livre mes meilleures performances. C’est de bon augure pour mon combat contre Butler», a-t-il ajouté.

Désormais dirigé par Howard Grant, Jordan Balmir profitera d’un repos de deux semaines avant d’entreprendre un camp préparatoire qui s’étalera sur deux mois.

Un autre gala à Drummondville

D’autre part, L’Express a appris que le promoteur Serge Balmir organisera un gala à Drummondville pour une deuxième année consécutive. L’événement devrait avoir lieu au mois de novembre ou de décembre. L’endroit demeure toutefois à déterminer.

L’an dernier, Jordan Balmir avait vaincu le Polonais Daniel Przewieslik en finale d’un gala disputé au Centrexpo Cogeco. L’événement marquait le retour de la boxe professionnelle à Drummondville, dix ans après les combats impliquant Benoit Gaudet au Centre Marcel-Dionne.

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