L’infirmerie inoccupée à l’aube des séries

L’infirmerie inoccupée à l’aube des séries
François Pellerin (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Les joueurs des Voltigeurs ont été relativement épargnés par les blessures cette saison. Une situation qui emplit de fierté les intervenants de la santé gravitant autour de l’organisation drummondvilloise.

Au moment où les Voltigeurs s’apprêtent à amorcer la première ronde des séries éliminatoires contre les Screaming Eagles du Cap-Breton, l’infirmerie de l’équipe est inoccupée. L’entraîneur-chef Dominique Ducharme misera donc sur 23 joueurs en santé lorsque la rondelle tombera en jeu, vendredi soir, au Centre Marcel-Dionne.

«Bien sûr, le facteur chance est présent lorsqu’on parle de blessures. Une rondelle ou un coup de bâton qui blesse un joueur, c’est difficile de prévenir ça. Mais quand une équipe est bien préparée physiquement, ça diminue considérablement l’importance du facteur chance», a expliqué le préparateur physique des Voltigeurs, François Pellerin.

En poste depuis maintenant six saisons, Pellerin a peaufiné ses méthodes de travail au fil des ans. Ces deux dernières campagnes, il a d’ailleurs pu quadrupler son temps d’intervention avec les joueurs.

Michelle Garant et Andrew Oddy (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«Les joueurs s’entraînent maintenant par groupe de sept dans mon gymnase. Ça augmente la qualité de mon intervention, qui est plus adaptée à chacun. Je fais aussi quelques présences sur la glace avec les joueurs blessés», a précisé le spécialiste de l’entraînement et de la préparation physique.

«La communication entre les différents intervenants santé qui gravitent autour de l’équipe s’est aussi beaucoup améliorée, a-t-il ajouté. Je suis en contact constant avec le thérapeute athlétique Andrew Oddy, la médecin Michelle Garant ainsi que le personnel d’entraîneurs. Ensemble, on s’assure d’être sur la même page et de ne rien échapper. On laisse le moins de choses possible au hasard.»

Conséquence de ces efforts, les joueurs des Voltigeurs n’ont raté que 52 matchs cette saison en raison de diverses blessures, Yvan Mongo, Guillaume Desmarais, Bastian Eckl et Daven Castonguay étant les plus touchés. Il s’agit d’un des bilans les plus reluisants à travers la LHJMQ.

«On est pas mal fiers de rentrer en séries avec un alignement complet. Pour nous, il n’y a rien de plus important que de garder les joueurs en santé, même si ça représente beaucoup de travail», a indiqué Pellerin.

D’autre part, le préparateur physique des Voltigeurs est bien au fait des dangers du surentraînement qui guette les athlètes et qui augmente le risque de blessures.

«On est très conscient de la charge de travail à laquelle ces jeunes joueurs doivent faire face. Par exemple, un espoir du programme de Hockey Canada qui arrive à son année de repêchage dans la Ligue nationale n’aura pas beaucoup de semaines de repos. C’est un horaire très taxant pour eux, parce que le système fait en sorte qu’ils n’arrêtent jamais de s’entraîner. On ne veut pas ajouter à cette charge-là. On préfère qu’ils s’entraînent mieux que plus», a expliqué le propriétaire de l’Institut du guerrier.

C’est pour cette raison que Pellerin utilise des marqueurs lui permettant de mesurer l’état de fatigue des joueurs, une information qu’il communique aux entraîneurs. Dominique Ducharme n’a d’ailleurs pas hésité à accorder quelques journées de congé à ses protégés au cours des dernières semaines.

«Les joueurs de l’édition actuelle possèdent des qualités athlétiques au-dessus de la moyenne, mais ils ne sont pas à l’abri de la fatigue. C’est d’ailleurs au moment où ils étaient le plus fatigués que l’équipe a connu sa série de cinq défaites. Mais à la veille des séries, les gars sont relativement en forme pour ce moment-ci de l’année», a conclu François Pellerin, qui prend également soin d’éduquer les joueurs des Voltigeurs sur les questions du sommeil et de la nutrition.

 

Partager cet article