Le chauffeur des Voltigeurs a évité le pire en 2008

Le chauffeur des Voltigeurs a évité le pire en 2008
L’actuel autobus des Voltigeurs. (Photo : gracieuseté)

HOCKEY. La tragédie qui a frappé les Broncos de Humboldt, en Saskatchewan, rappelle à quel point les équipes de hockey junior de partout au pays sont confrontées à de longs et parfois périlleux déplacements. Il y a une dizaine d’années, l’autobus transportant les joueurs et le personnel des Voltigeurs de Drummondville avait été impliqué dans un accident qui aurait pu avoir des conséquences plus graves.

L’événement est survenu le 30 janvier 2008, dans les montagnes blanches du New Hampshire, près de la frontière entre le Canada et les États-Unis. Lors d’une perte de contrôle dans une pente, l’autocar a foncé dans un muret de pierres afin d’éviter une voiture.

Chauffeur de l’autobus des Voltigeurs à l’époque, et encore aujourd’hui, Michel Letendre se souvient très bien de cet épisode effrayant, mais heureusement sans conséquence.

«En l’espace d’une minute, les conditions climatiques avaient changé. Il s’est mis à neiger et la route est devenue glacée. On était dans une côte quand l’autobus s’est mis à glisser. Une auto venait à notre rencontre. Il y avait un ravin assez profond à notre droite et la montagne à notre gauche. J’ai contrôlé le dérapage pour bifurquer vers la montagne», a raconté celui qui possède une expérience de 20 ans comme chauffeur d’autobus voyageur et autant d’années au volant d’un autobus scolaire.

«Je fais entre 125 000 et 150 000 kilomètres par année. On essaie de tout prévoir pour la sécurité de nos passagers, mais on n’est à l’abri de rien. En hiver, on s’adapte aux conditions de la route, mais aujourd’hui, à l’ère des textos, les gens font toutes sortes de choses à la place de conduire. Si j’avais un seul message à passer, ce serait de garder toute votre attention à ce qui se passe sur le chemin.»

Le capitaine des Voltigeurs à l’époque, Marc-Olivier Vachon, a également un souvenir précis de cet accident.

«Plusieurs joueurs faisaient la sieste quand Samson Mahbod a crié pour nous avertir. L’autobus a frappé le muret deux ou trois fois. Ça avait brassé un peu, mais il y avait eu plus de peur que de mal. Michel a bien négocié la perte de contrôle. Il a réussi à rendre ça le moins grave possible. À cause d’une loi aux États-Unis, on a tous dû passer par l’hôpital», a relaté celui qui est aujourd’hui âgé de 27 ans.

Les joueurs des Voltigeurs avaient dû attendre près de trois heures afin qu’un autre autobus les cueille pour les mener à Lewiston, dans le Maine. Le match prévu en soirée avait été retardé d’une heure. Les protégés de Guy Boucher avaient subi une défaite de 8-3 face aux Maineiacs.

Au cours des derniers jours, Marc-Olivier Vachon a évidemment eu une pensée pour les membres des Broncos ainsi que leurs familles. «On se sent tous concernés par ce qui est arrivé. On passe tellement de temps dans un autobus pendant nos années de hockey. On est tous exposés à ça.»

En mars 2009, trois joueurs des Voltigeurs avaient également été impliqués dans un accident de la circulation sans conséquence sur le boulevard Saint-Joseph. Après un impact avec un véhicule ayant grillé un feu rouge, la voiture conduite par Christopher DiDomenico et transportant Ryan McKiernan et Patrik Prokop avait traversé un terre-plein et terminé sa course contre la clôture d’un ponceau surplombant la rivière Saint-Germain.

Vachon et la fièvre des séries

Installé à Drummondville en compagnie de sa famille, Marc-Olivier Vachon suit toujours les activités des Voltigeurs lorsque le temps lui permet, lui qui exerce le métier d’ingénieur minier à Fermont, près du Labrador.

«Je vais parfois au Centre Marcel-Dionne. Par les temps qui courent, c’est plaisant de sentir la fièvre des séries et de voir que ce sont les jeunes qui mènent la barque. Après des saisons plus difficiles, les prochaines années s’annoncent prometteuses pour l’organisation», a exprimé celui qui a été capitaine de l’équipe pendant trois saisons et demie.

Il y a bientôt dix ans, au printemps 2009, Vachon guidait les Voltigeurs à la conquête de l’unique coupe du Président dans l’histoire de la concession.

«C’était une équipe spéciale. Chaque fois que je revois les gars, on se remémore ce printemps-là. On avait fini au dernier rang l’année d’avant. C’était là que notre caractère s’était forgé. Ensuite, il y avait eu quelques échanges de Dominic Ricard. Tout s’était mis en place. Tout le monde se souvient de la finale contre Shawinigan. C’était du grand hockey de séries.»

Partager cet article