À 10 ans, Mathieu Drouin collectionne les rôles

À 10 ans, Mathieu Drouin collectionne les rôles
Mathieu Drouin

COMÉDIE. Si Mathieu Drouin n’a que 10 ans, son agenda de comédien est déjà bien rempli.

Le jeune Drummondvillois commence à peine dans le milieu artistique que déjà, il collectionne les apparitions au petit et au grand écran. Son dernier rôle en lice est celui de Sylvain dans <@Ri>Olivier»,<@$p> la nouvelle série de Radio-Canada.

«Le tournage a été vraiment agréable, et tout le monde était très gentil», raconte avec verve Mathieu Drouin. D’après son propre aveu, le plus difficile avec ce rôle n’aura pas été de mémoriser ses textes, mais plutôt de se glisser dans la peau de cet enfant malmené, mais optimiste.

Les quatorze jours qu’ont duré le tournage n’ont pas été de tout repos, à la fois pour Mathieu et pour sa famille : les journées débutaient régulièrement vers 7h du matin (parfois plus tôt) et se terminaient vers 19h. «C’était exigeant, mais ça valait la peine», affirme le garçon d’un ton sans réplique. Il bénéficie également de l’aide d’une coach de jeu.

La majorité du temps, la famille Drouin devait se rendre dans les environs de Beloeil et Saint-Hilaire, à environ 1h de route de Drummondville. «Nous étions juste contents de ne pas aller trop souvent sur l’île de Montréal», blague sa mère, Mélanie Ayotte, faisant référence à la congestion caractéristique de la métropole.

Le film Ailleurs dont la grande première a eu lieu à la mi-septembre au Festival de cinéma de la Ville de Québec, fait également partie du curriculum vitae bien rempli de Mathieu Drouin. Il y interprète le rôle de Charles, un jeune garçon de la rue.

Le hasard fait bien les choses

Du haut de ses dix ans, Mathieu Drouin n’avait jamais sérieusement envisagé devenir comédien. «J’aime beaucoup écouter des films, et j’ai pris l’habitude d’imiter les acteurs dans mon salon. Je me disais que c’était impossible que je me retrouve un jour dans la télé, que ça ne se pouvait pas», raconte-t-il, d’un air encore un peu étonné par ce qui lui arrive. «On ne le réalise pas, mais aujourd’hui je le suis, dans la télé.»

C’est la responsable du service de garde de son école qui l’a référé à l’agence de son fils, Flots et marmots. Une rencontre plus tard, la collaboration avec son agente actuelle a débuté et il a commencé ses apparitions dans des publicités et, plus tard, à l’écran. Il a même fait une courte intervention dans la populaire et sombre série Victor Lessard». «C’était cool, tous les trucs pour faire le sang. J’ai même la recette pour fabriquer du faux sang, et des fois je m’en sers avec mes amis», rigole-t-il.

Des horaires très changeants

Évidemment, participer à un tournage de 14 jours près de Montréal équivaut à manquer plusieurs journées d’école. Par chance, le corps professoral est plutôt compréhensif de la situation de Mathieu. Il faut dire cependant que ce dernier n’a aucune difficulté à l’école. «Quand il revient en classe, il rattrape les autres élèves sans problème. Cela fait juste en sorte qu’il s’ennuie moins, estime Mélanie Ayotte avec un petit rire. Ses professeurs ont toujours été très flexibles avec ça.»

Maintenant en cinquième année à l’école primaire Le Sentier, dans le secteur Saint-Charles, Mathieu suscite un peu de curiosité parmi ses collègues de classe. «Tous mes amis aimeraient ça faire ça, mais ils me félicitent beaucoup. Certains me demandent même s’ils feraient des bons comédiens. Je sais que je suis chanceux.»

Entre toutes les parties de hockey des trois frères Drouin et les tournages de Mathieu, Mélanie Ayotte et son conjoint sont très occupés. «C’est exigeant aussi pour les parents. Je suis travailleuse autonome, donc mon horaire est un peu plus flexible, mais plusieurs parents doivent engager quelqu’un pour accompagner l’enfant», explique Mélanie Ayotte, en spécifiant qu’elle songe à faire la même chose si jamais les rôles continuent de s’enchaîner pour Mathieu.

Le plus grand rêve du jeune garçon? «Jouer dans la Ligne nationale de hockey l’hiver et faire de la comédie pendant l’été», avoue-t-il en rigolant.

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