Par Jean-Claude Bonneau
GÉNÉROSITÉ. Elle a un petit quelque chose dans les yeux qui ne laisse personne indifférent et, même si elle n’a que neuf ans, elle a une grandeur d’âme qui pourrait faire rougir bien des adultes. Étudiante au Collège Saint-Bernard, en 4e année, Flavie Ross s’est donné comme mission de venir en aide aux enfants malades. Pour ce faire, elle a décidé, il y a un peu plus d’un mois, de s’inscrire au prochain Défi Têtes rasées de Leucan.
Possédant une confiance en elle inébranlable, cette jeune Drummondvilloise n’a pas fait les choses à moitié quand elle a décidé de s’engager pleinement pour amasser des sous pour Leucan.
«Ça fait déjà deux ans que je pense à faire ce défi parce que la gardienne de mon amie était malade. Puis, il y a eu une jeune fille à l’école qui était atteinte de leucémie. Ce qui m’a poussé à le faire cette année, c’est que le cancer a récemment touché notre famille. En m’inscrivant au Défi Têtes rasées, j’ai voulu poser un geste pour faire la différence dans la vie des enfants malades de mon âge et j’espère ainsi inciter les gens de mon entourage, et d’autres aussi, à poser à leur tour un geste de solidarité et de générosité», lance avec beaucoup d’aplomb cette jeune fille de 9 ans.
Un objectif déjà dépassé
À ce jour, ce petit rayon de soleil rempli d’énergie qu’est Flavie Ross a déjà amassé, croyez-le ou non, plus de 9600 $ en dons, ce qui la place au deuxième rang au Québec, dans la catégorie «Top 10 des participants individuels» du défi de Leucan. Par le fait même, elle a dépassé l’objectif de 8000 $ qu’elle s’était fixé, si bien que lors de notre rencontre, elle a annoncé qu’elle augmentait cet objectif à 11 000 $.
«Je voulais faire ce défi pour de bonnes raisons et c’était une initiative très personnelle. Je suis très surprise de tout cet appui que les gens m’apportent. J’espère que les gens seront aussi généreux que la longueur de mes cheveux qui serviront à fabriquer des perruques pour les enfants malades. Quand je me suis lancée dans cette aventure, avec l’appui de mes parents et de plusieurs amis, je ne me suis pas posé beaucoup de questions. Tout ce que je voulais, c’était de faire bouger les choses. Ce n’est jamais drôle de voir des enfants malades qui ne peuvent profiter de tous les petits plaisirs de la vie. C’est peut-être quand on est face à la maladie qu’on s’en rend le plus compte», souligne la jeune ambassadrice de Leucan.
Comme bonne entrepreneure de neuf ans, Flavie n’a pas tardé à mettre tout en place pour réaliser son objectif. Après son inscription officielle au Défi Têtes rasées, elle a tôt fait de contacter son ami coiffeur Billy Leblanc, propriétaire du salon Hangar de la rue Lindsay qui lui a immédiatement assuré sa collaboration. Le «Jour Flavie pour la vie» a été cédulé pour le samedi 12 mai prochain, en début d’après-midi.
Toujours très déterminée, Flavie a également su impliquer non seulement ses parents, les amis de ses parents et leurs connaissances mais aussi son propre cercle d’amis qu’elle côtoie au soccer, au ski ou à la natation, des sports qu’elle pratique. D’ailleurs, une de ses meilleures amies, Elsa, a même décidé de faire un nagethon pour amasser des fonds.
Pour cette jeune Drummondvilloise, chaque sou est devenu important et chaque dollar peut changer bien des choses. C’est pour cette raison qu’elle lance une invitation à toute la population de participer à ce mouvement de solidarité. «Imaginez tout ce qu’il serait possible d’apporter en aide et en soins aux enfants malades s’il fallait que tous les Drummondvillois se donnent la main pour encourager cette cause», conclut cette jeune fille resplendissante pour qui une vie en santé représente une richesse incommensurable.
