Les frères Guay ne se feront pas de cadeaux

Les frères Guay ne se feront pas de cadeaux
Nicolas et Patrick Guay. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. La série entre le Phoenix et les Voltigeurs sera marquée par un duel entre les frères Patrick et Nicolas Guay. Faisant tous deux partie intégrante des succès de leur équipe respective, les frangins originaires de Magog assurent qu’ils ne se feront pas de cadeaux sur la glace du Centre Marcel-Dionne et du Palais des sports Léopold-Drolet.

Choix de première ronde (cinquième rang au total) du Phoenix l’an dernier, Patrick Guay vit ses premières séries éliminatoires en carrière dans la LHJMQ. L’attaquant de 16 ans se frottera à son frère Nicolas, qui agit comme capitaine des Voltigeurs depuis maintenant deux saisons.

Patrick Guay. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«C’est toujours spécial de jouer contre mon frère, a commenté Nicolas Guay à l’approche du premier duel. En saison régulière, ça pouvait être encore amical, mais en séries éliminatoires, c’est plus sérieux. L’objectif reste le même pour nous deux. On est des gagnants, alors je veux le battre et c’est la même chose pour lui. Chose certaine, je ne lui donnerai pas de chances et il ne m’en donnera pas non plus.»

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les frères Guay ont de qui retenir. Alors que leur mère a pratiqué le patinage artistique et la gymnastique à un haut niveau, leur père a connu une brillante carrière au hockey junior avec le Titan de Laval avant de faire le saut dans chez professionnels. En plus de traîner son baluchon dans la Ligue américaine, en Autriche, en Suisse ainsi qu’en Allemagne, François Guay a disputé un match avec les Sabres de Buffalo.

La plus jeune sœur de la famille, Alexie, a quant à elle représenté le Canada sur la scène mondiale à deux reprises chez les moins de 18 ans. Dès la saison prochaine, la défenseure de 18 ans fera le saut dans la NCAA, avec Boston College.

«Mes deux grandes sœurs ont aussi joué au hockey. On tous des sportifs naturels. Ça part de nos parents, qui nous ont encouragés à faire du sport durant notre jeunesse. Dès l’âge de trois ans, on avait un bâton dans les mains. Rapidement, c’est devenu ancré en nous. Le sport, c’est une grande partie de notre vie. On est des passionnés de hockey», a raconté Nicolas Guay, qui croisera également le fer avec son ami et ex-coéquipier Alex-Olivier Voyer.

En raison de leur différence d’âge, les frères Guay ne s’étaient jamais affrontés avant cette saison. «Dans notre jeunesse, on jouait ensemble au hockey-balle à l’intérieur ou sur la petite patinoire dehors. Tous les étés, on s’entraîne ensemble.  Pour nos parents et nos sœurs, ce sera difficile de se positionner dans cette série. Ils sont toujours là pour nous encourager», a affirmé l’attaquant de 19 ans des Voltigeurs, qui était âgé de 12 ans lorsque le Phoenix a fait son entrée dans la LHJMQ.

Derrière le banc des Sherbrookois, Stéphane Julien sera aux premières loges pour assister au duel entre les frères Guay.

«Patrick et Nicolas ne sont pas rendus à la même place dans leur carrière. L’un commence son stage junior et l’autre a déjà beaucoup de millage. Ils ont déjà vécu cette expérience en saison régulière, mais ce sera différent en séries. Ce sont deux compétiteurs-nés qui vont vouloir gagner», a indiqué le pilote du Phoenix au sujet des deux produits des Cantonniers de Magog.

Respecter l’adversaire

À sa quatrième saison dans la LHJMQ, Nicolas Guay est en mission. Le choix de deuxième ronde des Saguenéens de Chicoutimi en 2015 estime que ses coéquipiers ont appris de la série contre les Olympiques de Gatineau au premier tour éliminatoire.

Nicolas Guay. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«On a été indisciplinés, mais c’est un mal pour un bien. On va apprendre de cette expérience. C’est bon que ça soit arrivé en première ronde. Ça n’arrivera plus dans les prochains matchs», s’est-il dit d’avis.

Le capitaine des Rouges assure que son équipe ne prendra pas le Phoenix à la légère. «On est obligé de respecter chacun de nos adversaires. En première ronde, on a vu que tout peut arriver. Peu importe la position au classement, notre objectif demeure le même : on veut gagner la série», a dit celui qui a participé au camp d’entraînement des Red Wings de Détroit et des Devils du New Jersey ces deux dernières années.

«En première ronde, on a joué à l’intérieur de notre système, si on fait exception de la discipline. À cinq contre cinq, on ne leur a pas donné beaucoup de chances de marquer. Il faut continuer dans la même voie : rester solide défensivement, s’occuper de notre zone en premier, et utiliser notre vitesse en attaque. C’est la clé du succès pour nous», a conclu Nicolas Guay.

Statistiques en 2018-2019

– Patrick Guay

54 parties

36 points (18-18)

– Nicolas Guay

64 parties

87 points (40-47)

Les prédictions de notre journaliste

Drummondville en 5 contre Sherbrooke

Rouyn-Noranda en 5 contre Victoriaville

Halifax en 6 contre Moncton

Rimouski en 6 contre Cap-Breton

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