La qualification olympique de tennis de table à Drummondville?

La qualification olympique de tennis de table à Drummondville?
Les astres s'alignent pour que Drummondville accueille la finale de la Série Canada au mois de janvier. (Photo gracieuseté Thor)

TENNIS DE TABLE. Sans faire grand bruit, puisque la nouvelle n’est pas encore tout à fait officialisée, Drummondville se prépare à accueillir la finale de la Série Canada, en janvier. Ce prestigieux tournoi de tennis de table ne constitue rien de moins que la première étape du processus de qualification des athlètes canadiens en vue des Jeux olympiques de Rio en 2016.

Selon des informations obtenues par L’Express, seuls quelques détails restent à régler avant qu’une annonce officielle ne soit effectuée par les fédérations canadienne et québécoise de tennis de table. Les épreuves se dérouleraient dans le gymnase du Complexe sportif de la rue Montplaisir, du 8 au 10 janvier.

Véritable pionnier de cette discipline au Québec, Jean Emond rêvait depuis longtemps d’attirer la finale de la Série Canada à Drummondville.

«Ce n’est pas encore officiel, mais les chances sont grandes, je dirais à 99 %. Tous les meilleurs joueurs au Canada vont être là. C’est simple : pour aller aux Jeux de Rio, ils vont devoir bien se classer à Drummondville», a lancé l’entraîneur-chef du Club Intersport.

Ceinturé par des gradins permettant aux spectateurs de suivre l’action de très près, le gymnase drummondvillois peut accueillir six aires de jeux. «Il va y avoir de l’ambiance, c’est clair. À un coût minime, les spectateurs vont pouvoir découvrir du tennis de table de très haut niveau. C’est un sport qui doit encore combattre des préjugés, mais qui gagne à être connu.»

Au cours des dernières années, la finale de la Série Canada se déroulait à Mississauga, en Ontario. Pour attirer une compétition d’une telle ampleur au Québec, la fédération provinciale a notamment dû se procurer une surface de jeu conforme aux exigences internationales. Ce tapis, identique à celui employé lors des Jeux panaméricains de Toronto, a été utilisé pour une première fois lors du récent championnat canadien disputé à Trois-Rivières.

Dernier détail qui empêchait Tennis de table Canada d’octroyer officiellement la compétition à Drummondville jusqu’à tout récemment, le système d’éclairage du Complexe sportif serait amélioré pour la durée de l’événement. Les autorités municipales ont confirmé cette information aux organisateurs au cours des derniers jours.

Réunissant les 80 meilleurs pongistes au pays, tant du côté masculin que féminin, la finale de la Série Canada permettra d’identifier quatre des huit athlètes qui participeront à l’ultime étape de la qualification olympique, celle de l’Amérique du Nord, en avril prochain, à Markham. Les détenteurs des deux premières positions chez les hommes et les femmes à Drummondville obtiendront un laissez-passer pour Markham tandis que les quatre dernières places disponibles seront attribuées selon un système de classement établi par Tennis de table Canada.

L’an dernier, la Drummondvilloise Alicia Côté avait surpris en se classant au cinquième rang lors de la Série Canada. La jeune sensation de 15 ans devrait à nouveau être de la partie cette année, elle qui est déjà identifiée comme un espoir canadien pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2020.

Outre la finale de la Série Canada, le Complexe sportif accueillerait durant le même week-end les épreuves de la Coupe du président (pour les athlètes ne s’étant pas qualifiés au tableau principal) ainsi qu’un tournoi de calibre espoir. Katherine Morin, du Club Intersport, s’est déjà qualifiée pour cette dernière compétition.

Preuve que Drummondville est désormais devenue une plaque tournante du tennis de table, le Club Intersport sera également l’hôte du championnat senior du Québec, le printemps prochain, à une date indéterminée. C’est sans oublier que, plus tôt cet été, le Complexe sportif a également accueilli le Défi de l’Est du Canada ainsi qu’un camp d’entraînement de l’équipe du Québec.

Soulignons en terminant que le directeur général de la Fédération de tennis de table du Québec, Rémi Tremblay, n’a pas retourné nos appels.

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