L’église Saint-Simon n’est plus (photos)

L’église Saint-Simon n’est plus (photos)

La paroisse Saint-Jean-de-Brébeuf est en deuil, une deuxième fois en l’espace d’un an. La dernière célébration dominicale en l’église Saint-Simon a eu lieu à 11 h, ce matin, en présence d’une centaine de citoyens attristés, mais remplis d’espérance. Présidée par monseigneur Raymond Saint-Gelais, évêque de Nicolet, cette cérémonie était empreinte d’émotions.

L’église était bondée de fidèles profitant du dernier moment religieux à cet endroit qui renferme une multitude de souvenirs. Il va sans dire que la tristesse pouvait se lire sur la plupart des visages.

Tout au long de la cérémonie qui a duré un peu plus d’une heure, de riches témoignages misant sur les valeurs de l’église et traduisant l’importance de la parole de Dieu ont été livrés. Monseigneur Raymond Saint-Gelais, évêque de Nicolet, Michel Bébard, curé, ainsi que des membres du conseil de fabrique ont entre autres pris la parole.

Afin de marquer la fin des célébrations dominicales à cet endroit, on a procédé au dépouillement de l’autel. Aussi, le Saint Sacrement a été retiré du tabernacle et la lampe du sanctuaire a été éteinte. Enfin, Gilbert Deshaies, président du conseil de fabrique Saint-Jean-de-Brébeuf, a invité, cierge Pascal à la main, tous les paroissiens présents à le suivre jusqu’à l’extérieur, en signe du renouvellement de la foi.

En guise de souvenir, chaque personne a reçu un signet rappelant les dates importantes des 73 ans d’histoire de cette église.

L’espérance

Bien que la fermeture de l’église Saint-Simon représente une grande tristesse pour des centaines de paroissiens et met à l’évidence la diminution de la clientèle, la plupart des fidèles garde espoir et profite de l’occasion pour se rapprocher encore plus de Dieu.

«La fermeture me donne un élan afin de continuer à transmettre la parole de Dieu et de me rapprocher de plus en plus de lui», expose Marie-Ange Marcotte, paroissienne. «Personnellement, je me sens dans la paix et dans la joie, car la foi n’est pas en la bâtisse, mais en Jésus. Si vous regardez l’histoire de l’église, plusieurs ont fermé, mais d’autres ont été rebâties. Ça fera la même chose : la foi va revenir et les églises aussi, sans nécessairement être de grosses bâtisses», partage Gaétan Proulx, qui s’est déjà impliqué au sein de la paroisse.

De surcroît, monseigneur Saint-Gelais est très serein et ne craint pas le pire quand il pense aux fermetures multiples des églises. «Il y a bien sûr un sentiment de tristesse, mais en même temps, je me dis qu’on ne vit pas ça pour rien. Il y a un chemin d’avenir et d’espérance qui nous appelle à vivre notre foi et à vivre l’église autrement. La fermeture des églises est un appel à être des témoins et à ouvrir notre cœur à ceux qui ne sont pas présents le dimanche, mais qui ont des soifs dans le cœur», précise-t-il.

L’église Saint-Simon est la deuxième église de la paroisse à fermer ses portes en un peu plus d’un an. Le 29 juin 2008, une dernière messe avait été célébrée en l’église Saint-Philippe.

Rappelons également que l’église et le presbytère Saint-Simon ont été vendus au groupe rock québécois «Your Favorite Enemies».

En terminant, le curé Bébard invite les citoyens à assister, dès la semaine prochaine, aux messes de l’église Christ-Roi.

Partager cet article