Le SUP yoga ou l’art de trouver son équilibre

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Par Cynthia Martel
Le SUP yoga ou l’art de trouver son équilibre
Anie Bernier est professeure certifiée de yoga prana flow au studio de yoga Ostara de Drummondville et instructrice pour Paddle Canada. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. Qu’obtient-on lorsqu’on allie la pratique de la planche à pagaie au yoga? Le SUP yoga, une discipline qui permet de tonifier le corps tout en étant profondément connecté avec la nature.

La planche à pagaie, paddle board en anglais, ne cesse de gagner en popularité depuis deux ans. En solo ou en groupe, les adeptes s’emparent des plans d’eau en grand nombre, que ce soit pour travailler les muscles ou bien se balader paisiblement. Si, à la base, cette activité nautique consiste à naviguer debout sur la planche et pagayer pour avancer, il existe bien d’autres façons d’en profiter. D’ailleurs, le SUP yoga, acronyme pour Stand up paddle board yoga, est la

Durant les cours, Anie Bernier enseigne le prana vinyasa qui visite un nombre élevé de postures. Les participants sont constamment en mouvement. (Photo Ghyslain Bergeron)

nouvelle tendance de l’été. Pour un moment de zénitude totale permettant de vivre le moment présent tout en renforçant les muscles stabilisateurs, cette discipline est pour vous. Nul besoin d’avoir une certaine expérience pour suivre un cours.

Professeure certifiée de yoga prana flow au studio de yoga Ostara de Drummondville et instructrice pour Paddle Canada, Anie Bernier, offre des cours sur la rivière Saint-François durant toute la saison estivale.

Lieu de rencontre : la plage municipale. Si l’eau est calme et qu’aucune forte pluie et rafale de vent ne pointent à l’horizon, Anie Bernier et les participants, au nombre de six maximum, se dirigent vers une zone sécuritaire de la rivière puis ancrent leur planche.

«C’est important d’ancrer la planche pour aller chercher le maximum de stabilité, pour éviter de tomber et aussi, pour ne pas être trop près l’un de l’autre», explique la professeure.

Si pratiquer le SUP yoga peut s’avérer un défi, cette activité peut être aussi relaxante. (Photo Ghyslain Bergeron)

Le tout premier cours est en partie consacré aux règles de sécurité.

«D’abord, je vais m’assurer que chacun est à l’aise sur son paddle et je vais les laisser se familiariser avec l’environnement. Minimalement, il faut savoir comment remonter sur la planche si on tombe, mais ça veut aussi dire être capable de tomber, car il y a une façon de le faire. Ensuite, je leur indique quoi faire s’il y a des vagues et des vents forts», détaille-t-elle.

Une fois ces étapes réalisées, les participants sont invités à enlever leur veste de flottaison, permettant ainsi davantage de souplesse dans les mouvements.

«Puisque je suis instructrice certifiée, que j’ai une bouée, que les participants connaissent les règles et qu’on est ancré, il n’y a pas d’inconvénient à enlever la veste de sauvetage», précise-t-elle.

Puis le plaisir commence : Anie Bernier et ses élèves enchaînent les postures.

«On est toujours en mouvement. Ce n’est pas parce qu’on est sur l’eau, qu’on se limite! Le type de yoga que j’enseigne, le prana vinyasa, permet de faire un nombre élevé de postures durant une séance», indique-t-elle, visiblement passionnée.

Une multitude de bienfaits

Comme le yoga sur terre, le SUP yoga constitue une activité aux nombreux bienfaits. Elle contribue à améliorer la qualité de la respiration et de la concentration, à réduire le stress, à favoriser la souplesse de même qu’inciter au lâcher-prise. Ça permet de vivre l’instant présent, de décrocher et retrouver un certain équilibre.

«Je trouve aussi que ça apporte autre chose au niveau spirituel : le fait qu’on soit autant connecté avec la nature, ça amène un bel ancrage avec la terre et ça nous recentre sur nos valeurs. Et pas besoin de musique, les bruits environnants sont encore plus relaxants. Aussi, le fait qu’on soit sur l’eau, ça a un effet purificateur. Ça balaie les mémoires du passé. Je dis souvent aux gens de laisser aller tous leurs petits soucis et le négatif dans le courant de la rivière. C’est une image, mais ça libère en même temps», se dit d’avis Anie Bernier.

Anie Bernier (Photo Ghyslain Bergeron)

D’autre part, le fait de devoir garder l’équilibre sur sa planche permet de travailler des muscles non sollicités lors d’une séance de yoga au sol.

«Ça vient travailler davantage les stabilisateurs (regroupent plus de 30 muscles), lesquels préviennent les chutes lorsqu’ils sont forts.»

Outre une meilleure stabilité, cette discipline permet aussi de tonifier le corps, de développer sa souplesse et sa flexibilité. Si pratiquer le SUP yoga peut s’avérer un défi, cette activité ludique et originale peut être aussi relaxante.

Quelques endroits propices au SUP Yoga

Sur la rivière : – plage municipale

– descente Cooke

– à la hauteur du rang Therrien, à Saint-Lucien

– Bec du Canard (descente Lachapelle, à L’Avenir)

– Camping lac aux Bouleaux, à Saint-Félix-de-Kingsey

 

Nul besoin d’avoir une certaine expérience pour suivre un cours de SUP yoga, seulement avoir envie de bouger et être sur l’eau. (Photo Ghyslain Bergeron)
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