Une bonne nouvelle pour les finissants du secondaire

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Par Louis-Philippe Samson
Une bonne nouvelle pour les finissants du secondaire
Collège Saint-Bernard. (Photo: Gracieuseté)

ÉCOLES. Les établissements scolaires de la région se réjouissent de pouvoir organiser des bals et remises de diplômes pour leurs finissants du secondaire à la suite de l’annonce du gouvernement du Québec. Bien que ce changement de cap représente certains défis logistiques, les écoles entendent proposer des événements dignes des efforts des élèves.

En effet, le premier ministre François Legault a annoncé, mardi, que les écoles du Québec pourront organiser des bals des finissants à compter du 8 juillet prochain. Cette nouvelle a d’abord été reçue très favorablement dans les établissements scolaires.

«On accueille ça comme une excellente nouvelle. À notre avis, c’est de considérer avec respect et dignité les jeunes après tous les efforts qu’ils ont faits depuis plus d’un an et demi et aussi de considérer les parents qui ont accompagné leur enfant depuis le jour un. Que les parents ne puissent pas assister à la remise des diplômes était inacceptable. Pour nous, ça allait de soi que le gouvernement offre la possibilité d’organiser un rite de passage digne des efforts que ces jeunes-là ont faits», a commenté Dominic Boisclair, coordonnateur des communications et des événements au Collège Saint-Bernard.

Du côté du Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC), les écoles se montrent tout aussi heureuses de ce dénouement. «C’est bien accueilli de la part des élèves et des intervenants. Il faut comprendre que ça concerne les directions d’écoles et les élèves, mais aussi les techniciens en loisirs et les comités d’élèves qui vont probablement devoir digérer l’information qui est sortie aujourd’hui et voir quel plan ils peuvent élaborer des consignes sanitaires qui seront en vigueur pour la tenue de ces événements», a rapporté Bernard Gauthier, secrétaire général au CSSDC.

Pour la direction du Collège Saint-Bernard, il était impensable de ne rien organiser pour les élèves, peu importe les circonstances. «On se met au travail dès maintenant, mais on était déjà dans un esprit de création. On avait déjà plusieurs idées sur la table à dessin. On va simplement finaliser et concrétiser ce qu’on avait commencé. On s’enligne pour une belle remise de diplômes», a poursuivi M. Boisclair. L’école avait d’ailleurs pris position dans une lettre ouverte lorsque la nouvelle est tombée le 31 mai afin que les activités de finissants soient maintenues. La direction avait aussi procédé à une tournée des classes pour informer les élèves de leurs démarches.

Priorité aux remises de diplômes

Les remises de diplômes sont cependant la priorité des écoles pour l’instant. «Nous considérons que la remise des diplômes est plus importante. Concernant le bal, les modalités seront évaluées afin de voir de quelle façon nous serons en mesure de faire quelque chose et si nous avons l’infrastructure qui permettra de réaliser ça. Pour le moment, toutes nos énergies sont concentrées sur une remise des diplômes de grande qualité pour nos élèves et leurs parents», a affirmé M. Boisclair. Le Collège Saint-Bernard prévoit d’ailleurs tenir la sienne le 22 juin.

Au CSSDC, il est aussi nécessaire de faire une distinction entre les bals et les remises de diplômes. Des collations des grades seront assurément présentées, mais la décision d’organiser un bal reviendra à chaque établissement. «On doit regarder comment tout ça se présente à nous. Ce qui est de bon augure, c’est que ça permettra aux écoles d’organiser un événement qui sera plus élaboré que ce qui était prévu au départ. Le souhait était que les parents puissent participer à la remise des diplômes, être présents pour accompagner leur enfant. Il y a une certaine latitude que nos écoles n’avaient pas qu’elles auront probablement en raison de ce qui a été annoncé aujourd’hui», a ajouté M. Gauthier.

L’organisation d’un bal qui respecterait l’ensemble des consignes de la Santé publique et en si peu de temps représente un autre défi pour les directions scolaires. «C’est aussi une question de timing. On doit se demander si c’est le bon moment en raison de plusieurs réalités. On a des élèves internationaux qui sont venus chez nous, on a des élèves qui habitent dans différentes villes de la région et il y a le marché du travail pour ces jeunes-là. Est-ce que les conditions seront réunies et gagnantes pour faire quelque chose après le 8 juillet dans un cadre de bal ou si nous allons nous concentrer sur la cérémonie ? C’est une belle porte ouverte, mais, dans le concret, est-ce que ce sera réalisable?» s’est questionné Dominic Boisclair.

La date à partir de laquelle les bals seront permis représente elle aussi une certaine problématique pour le CSSDC. «À partir du 8 juillet, il faut être conscient que les vacances estivales commencent. La disponibilité des gens ne peut pas être garantie. La location et la disponibilité de chapiteaux pour les bals représentent plusieurs éléments que les directions d’écoles vont devoir aussi considérer. Tout ça reste à faire présentement. Par contre, je sais que des rencontres sont prévues à brève échéance entre les comités d’élèves et le personnel concerné. Dans les jours qui viennent, j’imagine qu’on en saura beaucoup plus à ce sujet», a fait savoir le secrétaire général.

«Comme tout le monde, on est content de voir qu’on peut, pour la première fois, parler de la lumière au bout du tunnel et que quelque chose de plus significatif se dessine pour nos élèves», a conclu Bernard Gauthier.

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