L’intégration des immigrants (Tribune libre)

L’intégration des immigrants (Tribune libre)
(Photo : Illustration, L'Express)

TRIBUNE LIBRE. Le 27 avril et le 6 mai 2024, paraissaient sur votre site web deux articles portant sur l’immigration.

Le premier article porte en grande partie sur les différents aspects du processus et des attitudes, qui idéalement, doivent mener à l’intégration des immigrants. Le deuxième article identifie assez bien la problématique et expose certaines difficultés liées à l’intégration des immigrants. Toutefois, ils en oublient le contexte actuel dans lequel doit se faire cette intégration, de même que certaines causes qui rendent l’exercice encore plus difficile.

Quand le premier article mentionne la responsabilité des pays développés dans l’éclosion de l’immigration, c’est en partie vrai. Il faut néanmoins admettre que l’Occident n’est pas responsable de tous les maux. Je veux mentionner, à titre d’exemples, certains pays, notamment africains, qui encouragent la migration ou bien facilitent la traversée de la Méditerranée des personnes qui veulent rejoindre le continent européen. De plus, ces mêmes pays refusent de reprendre leurs ressortissants, lorsque les pays qui les reçoivent veulent, pour des raisons valables, les retourner dans leurs pays d’origine.

En ce qui nous concerne plus directement, un flux incessant d’immigrants illégaux est passé par le chemin Roxham, pendant des années, avec la complicité du gouvernement fédéral. Combien de ces clandestins, de ces sans papiers vivent quelque part au Canada ou au Québec?

D’autre part, bon nombre d’immigrants ont quand même choisi de quitter leurs pays, pensant trouver mieux ailleurs. Et pourtant, comme il est mentionné dans le deuxième article, certains d’entre eux persistent à vouloir recréer dans leur nouveau milieu d’accueil les ‘’habitudes de vie‘’ qu’ils avaient dans leurs pays. Il est à noter que le gouvernement fédéral, s’appuyant sur la Charte canadienne des droits, favorise cette démarche. Pour le cas des demandeurs d’asile, c’est une autre problématique qui pourrait faire l’objet d’un nouvel article.

Il est reconnu que le Canada mène, depuis plusieurs années, une politique inadéquate de l’immigration. C’est ainsi que tout le monde peut entrer dans notre pays, mais personne n’en sort. Ajouter à cela que le gouvernement a perdu la trace de beaucoup de ces immigrants qui vivent illégalement.

Par ailleurs, il faut aussi admettre que le Canada et, en particulier le Québec, ne peuvent accueillir tous les malheureux du monde. Or, sans pour autant être contre l’immigration, qui entre autres, vient combler les besoins de main-d’œuvre dans certains domaines d’activités, force est de constater que, depuis quelques années, le Québec se voit imposer un nombre d’immigrants et de demandeurs d’asile qui dépasse largement sa capacité d’accueil. Conséquemment, ce contexte a un impact certain et a des effets sociétaux négatifs, particulièrement dans les domaines de l’économie, de la santé et de l’éducation. Tout cela handicape d’autant plus la capacité du Québec à répondre de manière efficace au problème d’intégration des immigrants.

Le tout se passe dans un contexte politique communautariste qui convient, peut-être, au reste du Canada, mais pas au Québec où le multiculturalisme est remplacé par ‘’l’inter-culturalisme’’ et la laïcité. Il est donc difficile d’ignorer ce contexte global lorsque nous abordons la question de l’intégration des immigrants. Il faut aussi comprendre que la capacité d’intégration est intimement liée à la culture, aux coutumes, aux traditions et à la religion pratiquée par les immigrants. En somme, et rejoignant jusqu’à un certain point ce qui est écrit dans le deuxième article, j’insisterai sur le fait que plus l’écart culturel est grand, plus les éléments cités viendront compliquer le processus d’intégration et, plus ils sont compatibles avec ‘’l’identité québécoise’’, plus il y a de chances que l’intégration en soit facilitée, et que plus ‘’le vivre ensemble’’ pourra, peut-être, devenir une réalité.

Nous n’avons qu’à regarder ce qui se passe en France actuellement (on pourrait prendre d’autres exemples en Europe où l’immigration est devenue un réel problème). Ce pays doit composer avec une islamisation galopante et une fragmentation de la société. Quand des Français, que l’on dit de papier, préfèrent leur pays d’origine plutôt que le pays qui les a accueillis et peut-être même avant eux, leurs parents ou grands-parents, nous devons nous poser des questions. Cet exemple illustre assez bien l’importance et la nécessité pour les Québécois d’appuyer la loi 21, et de contribuer à la défense du français afin de pouvoir conserver notre identité, en tant que nation.

Sans pour autant prétendre que nous pouvons importer la problématique française au Québec, il nous faut reconnaître que les questions portant sur l’immigration et l’intégration ont rejoint le ‘’paysage politique’’ dans un grand nombre de pays occidentaux, où c’est devenu un enjeu majeur. Il me semblerait normal que ceux qui immigrent au Québec prennent conscience qu’ils ont certes des droits, mais aussi des devoirs et des obligations.

Enfin, un dernier point, et je veux insister, en me répétant peut-être, pour souligner que l’intégration des immigrants suppose aussi, en plus de ce qui est écrit dans les deux articles, qu’elle se fasse en respectant nos us et coutumes, nos traditions, nos règlements et nos lois. Il est primordial que nous demeurions plus fermes, notamment en ce qui concerne les demandes ‘’d’accommodement raisonnables’’, d’où qu’elles viennent. Il est grand temps que le gouvernent mette en place des mesures préventives afin de protéger l’identité de la ‘’Nation québécoise’’.

 

Robert Elliott, historien, spécialiste de l’histoire de l’Afrique et ancien diplomate

 

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