HOCKEY. C’est un défi colossal qui attend le Phoenix en deuxième ronde des séries éliminatoires. Sitôt venue à bout de l’Armada, la jeune formation sherbrookoise se prépare à faire face aux puissants Voltigeurs.
Après avoir échappé une avance de 3-1 dans sa confrontation contre la flotte de Blainville-Boisbriand, le Phoenix s’est ressaisi juste au bon moment. Disputant le septième et ultime match devant ses partisans, mardi soir, le club estrien a arraché une victoire de 3-1.
Selon l’entraîneur-adjoint Michel Périard, c’est grâce à leur détermination et leur volonté que les joueurs du Phoenix ont finalement triomphé de l’Armada.
«C’est impressionnant de voir la manière dont on est sorti dans ce septième match, a affirmé Michel Périard dans une entrevue accordée à L’Express au lendemain de la série. Tout le monde poussait du même côté. Présentement, il nous manque de gros joueurs, mais personne n’a pas paniqué. Pour espérer l’emporter, il fallait que tout le monde joue de la même manière. Les gars ont bien répondu.»
L’ex-pilote du Canimex de la structure Drummond/Bois-Francs identifie d’ailleurs l’éthique de travail comme la principale force du Phoenix.
«À chaque match, on travaille fort. On pousse, on pousse et on pousse! Au bout de la ligne, c’est ce qui nous permet d’aller chercher des buts et de rivaliser avec nos adversaires.»
Même si les Voltigeurs ont remporté cinq des sept affrontements entre les deux équipes en saison régulière, Michel Périard s’attend à une série âprement disputée. Au classement général, un écart de 32 points a séparé les deux rivaux de l’autoroute 55.
«On est conscient que les Voltigeurs forment une très bonne équipe. Ce sera un gros défi, mais on se concentre sur ce qu’on peut contrôler. On s’en va à Drummondville pour gagner. Pour y arriver, il va falloir que notre défensive et notre éthique de travail soient impeccables. On ne pourra pas prendre une seule présence de congé. On sait ce dont les Voltigeurs sont capables», a souligné l’homme de hockey de 44 ans.
Dans cette série, les joueurs du Phoenix devront notamment garder un œil sur leur ancien coéquipier Ethan Gauthier. L’attaquant drummondvillois est l’un de ceux qui ont sonné la charge contre les Sea Dogs en première ronde.
«Ethan, c’est un joueur élite dans cette ligue, a affirmé Michel Périard. Il possède beaucoup d’aptitudes des deux côtés de la glace. Il va être très dur à arrêter. Il va falloir qu’on joue de façon très serrée contre lui, mais il n’y a pas que lui chez les Voltigeurs. Ils ont trois lignes qui pourraient être la première ligne dans n’importe quelle équipe. Ce sera un beau challenge, mais on a hâte de s’y attaquer.»
Une expérience de vie
Il y a précisément un an, le Phoenix se retrouvait dans la situation inverse, en route vers un balayage contre les Voltigeurs en deuxième ronde. Ce printemps, les Sherbrookois présentent un visage fort différent, avec une douzaine de recrues au sein de leur alignement.
«Nos jeunes ont pris beaucoup d’expérience cette année, a fait observer Michel Périard. C’est beau de les voir aller. Être en séries dans la LHJMQ, c’est une expérience de vie! Tout le monde est excité, mais il s’agit de prendre ça un match à la fois et de donner tout ce que tu as. Le résultat, on va le voir à la fin des matchs.»
«Chose certaine, c’est un beau bagage que nos jeunes vont pouvoir mettre dans leur calepin. Pour eux, c’est une occasion de continuer à travailler de la bonne façon pour avoir la chance de gagner un jour.»
Pendant que les Voltigeurs espèrent compter sur le retour au jeu d’Alexis Gendron, le Phoenix devra se passer des services de l’une de ses meilleures armes dans cette série. Blessé à une épaule, Israël Mianscum ne reviendra pas au jeu cette saison. Le vétéran de 20 ans avait l’habitude de faire mal aux Voltigeurs. À ses 17 derniers matchs contre Drummondville (séries incluses), la fierté de Mistissini a accumulé pas moins de 28 points, dont 12 buts.
«C’est dur de remplacer un joueur de cette trempe à ce temps-ci de l’année, a souligné Michel Périard. Israël manque beaucoup à l’équipe, mais les blessures font partie du hockey. Tout le monde essaie de combler sa perte à sa façon. Chacun fait sa petite part à gauche et à droite. C’est comme ça qu’on réussit à combler son absence, petit à petit.»
Après avoir secondé Stéphane Julien la saison dernière, Michel Périard épaule désormais le travail de l’entraîneur-chef Gilles Bouchard, qui revient d’un séjour de cinq ans dans la Ligue américaine.
«Chaque entraîneur est différent. Gilles a mis son empreinte très rapidement sur l’équipe. Il sait ce que ça prend pour devenir un pro. Il a amené son éthique de travail et sa culture avec lui. Tout le monde a embarqué avec lui là-dedans. Tout le monde travaille très fort et de la même manière», a fait valoir l’ex-défenseur, qui a lui-même connu une longue carrière dans les rangs professionnels.
«Il n’y a pas que les joueurs qui apprennent aux côtés de Gilles. Ses adjoints aussi. Tout le monde est gagnant là-dedans», a conclu Michel Périard.
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