Au tour de Jérôme Leclair de donner au suivant

Au tour de Jérôme Leclair de donner au suivant
Jérôme Leclair, du Rouge et Or de l’Université Laval, a offert une conférence et un atelier technique de basketball à des élèves du programme DLTA de l’école Marie-Rivier. (Photo : Jonathan Habashi)

BASKETBALL. Il y a quelques années, Jérôme Leclair a été inspiré par une conférence prononcée par William Boyer-Richard devant des élèves de l’école secondaire Marie-Rivier. Aujourd’hui, c’est à son tour de donner au suivant.

Recrue au sein de l’équipe de basketball du Rouge et Or de l’Université Laval, Jérôme Leclair n’était pourtant pas destiné à atteindre un tel niveau. Son passage au sein du programme multisports de l’école Marie-Rivier, une formation basée sur le modèle canadien du développement à long terme de l’athlète (DLTA), a changé le cours de son existence.

C’est ce parcours atypique que le Drummondvillois de 21 ans est venu partager avec de jeunes élèves de son alma mater, répondant ainsi à l’invitation de l’enseignant en éducation physique Jonathan Lavoie.

Jérôme Leclair et Jonathan Lavoie en compagnie des élèves du groupe DLTA. (Photo : Jonathan Habashi)

«Mon histoire est assez unique, a raconté Jérôme Leclair. Au collégial, j’ai joué en division 2, dans un petit cégep peu connu. Les chances étaient contre moi! Je remarque que mon parcours a de l’effet sur les jeunes qui veulent se rendre plus loin dans le sport. Quand je leur parle, je vois des étoiles dans leurs yeux!»

Savoir sortir de sa zone de confort, aller chercher de l’aide quand le besoin se fait sentir et faire preuve de discipline dans son sport comme dans ses études : voilà quelques messages que Jérôme Leclair a transmis à son jeune auditoire. «S’il y a un mot qui peut décrire mon parcours, c’est la persévérance. C’est ce qui m’a aidé à me rendre où je suis. Mon message aux jeunes, c’est que c’est normal que ça soit parfois difficile. Il faut persévérer et donner des efforts : il n’y a que du positif qui peut en ressortir.»

Jérôme Leclair a également profité de son passage pour offrir un atelier technique de basketball à un groupe du programme DLTA. Le jeune homme a lui-même emprunté ce chemin avant de se spécialiser en basketball.

«Quand je suis rentré en secondaire 1, j’étais tout sauf un sportif. Si j’étais rentré dans un programme sport-études à ce moment-là, je me serais peut-être tanné. Je n’aimais pas assez le sport pour faire du basket à tous les jours. Le fait de diversifier les activités, ça m’a permis de développer ma passion pour l’activité physique», a relaté celui dont le père, Christian Leclair, est derrière l’implantation de ce programme à Marie-Rivier.

Jérôme Leclair. (Photo : Rouge et Or)

«Pendant deux ans, je me suis amusé! Ça m’a permis de rentrer dans un mode de vie actif. Je me suis aussi fait plein d’amis avec de bonnes valeurs avec qui je suis encore en contact aujourd’hui.»

Parmi ses inspirations, le produit des Géants du Cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu cite Christophe Parent, un autre produit des Riverains qui a évolué avec le Rouge et Or il y a quelques années. Le Drummondvillois William Boyer-Richard a également eu un impact dans son cheminement en donnant une conférence à l’époque où il évoluait dans la prestigieuse NCAA.

«J’étais en secondaire 4. C’est là que mon rêve de jouer à l’université a commencé. De l’entendre parler de son parcours, ça m’a inspiré et ça m’a motivé encore plus. William est un exemple à suivre. Aujourd’hui, j’ai l’occasion de faire la même chose avec les jeunes. Je suis toujours content de donner de l’espoir à quelqu’un, de lui faire croire en ses capacités. C’est tout le temps beau à voir», a résumé Jérôme Leclair.

Une saison d’adaptation

Évoluant à la position d’ailier, Jérôme Leclair se décrit comme un joueur complet, capable de passer le ballon comme de lancer au panier. L’athlète de 6 pieds et 2 pouces se démarque par sa capacité à prendre les bonnes décisions dans les moments cruciaux.

«Je ne suis pas du genre à forcer une action. Si le jeu se referme, au lieu de forcer une attaque au panier, je vais être capable de faire la passe en extra au coéquipier qui est ouvert. Je pense que les coachs apprécient de voir un joueur qui pense aux autres au lieu de vouloir marquer à tout prix.»

«Mon éthique de travail, c’est ce qui m’a permis de me rendre où je suis, a-t-il poursuivi. Je suis toujours dans le gym en train de tirer au panier ou de m’entraîner. Ce sont des choses que les coachs remarquent.»

Jérôme Leclair. (Photo : Rouge et Or)

N’ayant pas encore vu d’action lors d’un match de saison régulière, l’étudiant en intervention sportive profite des entraînements pour s’adapter au calibre de jeu du circuit universitaire. «Entre le secondaire et le cégep, il y a une grosse marche, mais entre le cégep et l’université, la marche est encore plus grande. On joue contre des hommes de 25 ou 26 ans qui vivent du basket depuis plusieurs années. Au début, c’était difficile, mais là, je suis sur une pente ascendante. Je sens que je suis à ma place dans une équipe universitaire. Je suis capable de compétitionner avec ces gars-là.»

Auteur de seulement deux victoires en sept sorties jusqu’ici cette saison, le Rouge et Or est relégué au quatrième et avant-dernier rang du classement universitaire québécois. La formation de la Vieille Capitale sera l’hôte du championnat canadien de basketball universitaire, du 8 au 10 mars. «On a une bonne équipe, mais on n’a pas beaucoup de succès jusqu’ici. Notre fiche est décevante étant donné qu’on a beaucoup d’attentes, mais on laisse la première moitié de saison derrière nous. Présentement, on est sur une bonne pente. On est en train de récupérer. On travaille tous ensemble dans la même direction», a affirmé Jérôme Leclair.

À sa dernière sortie, le Rouge et Or a d’ailleurs arraché une victoire de 80-78 aux Gaiters de l’Université Bishop’s.

«On cherche encore notre identité. On n’est pas constant en offensive ni en défensive. Pour l’instant, je pense que notre identité, c’est qu’on est une équipe travaillante. Même si on perd par 20 points, on ne va pas arrêter de jouer. Même si on a tendance à se mettre dans le pétrin, on ne va jamais abandonner. On va essayer de s’en sortir.»

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