HOCKEY. Les joueurs des Sénateurs ont la chance d’être entourés par un mentor de premier plan. À sa première saison à la tête de l’équipe du Collège Saint-Bernard, Francis Beauvillier partage son expérience acquise au fil de sa carrière dans les rangs professionnels.
Âgé de 30 ans, Francis Beauvillier a attrapé la piqûre du coaching après avoir roulé sa bosse un peu partout en Amérique du Nord et en Europe au cours des dernières années. Ayant apprivoisé le métier d’entraîneur au sein de programmes sport-études à Saint-Hyacinthe et à Boucherville pendant deux ans, l’attaquant originaire de Sorel-Tracy s’est joint à l’équipe M18 du Collège Saint-Bernard cette saison.
Évoluant dans la division 1 relève, les Sénateurs connaissent du succès sous les ordres de coach Beauvillier. Avec une fiche de neuf victoires, trois défaites et deux revers en fusillade, la formation drummondvilloise occupe le deuxième rang du classement dans la section LHPS du RSEQ.
«C’est ma première année avec ce groupe-là, mais ces joueurs-là sont ensemble depuis plusieurs années, a fait remarquer Francis Beauvillier. Ce sont eux qui m’ont accueilli en tant que coach et non l’inverse. Je trouve qu’on a une très belle chimie d’équipe. On est un groupe soudé. Ça nous permet de mieux faire face à l’adversité. C’est vraiment le fun de voir ça.»
Selon Francis Beauvillier, l’intensité et la rigueur représentent les principales forces des Sénateurs.
«Ce sont des valeurs du Collège Saint-Bernard qui ont été implantées par les entraîneurs Éric Plante et Jean-François Jodoin plus tôt dans le cheminement de nos joueurs. Ça fait en sorte qu’on gagne nos matchs même si on n’est pas l’équipe avec le plus d’habiletés individuelles. Bien sûr, on a des joueurs capables de se démarquer offensivement, mais notre force, c’est qu’on joue toujours avec la pédale dans le tapis», a affirmé celui qui évolue avec l’Assurancia de Thetford Mines depuis trois saisons.
Misant sur un solide groupe de leaders, les Sénateurs n’ont pas nommé de capitaine cette saison.
«Nos joueurs ont tissé des liens serrés, parfois depuis leur primaire. Ils savent que ce n’est pas un individu qui fait la différence, c’est le groupe. On a des leaders plus vocaux dans la chambre. D’autres sont plus silencieux, mais ils donnent l’exemple sur la glace», a expliqué Francis Beauvillier.
Avec 14 buts et 7 passes en 14 matchs, Charles Martel est le meilleur pointeur des Sénateurs jusqu’ici cette saison.
Un entraîneur exigeant
Ayant acquis une précieuse expérience en côtoyant des hommes de hockey tels que Martin Raymond, Jean-Philippe Sansfaçon, Alex-André Perron et Sébastien Cloutier chez le Noir et Or de l’école de Mortagne et le Vert et Noir de l’école Fadette, Francis Beauvillier se décrit comme un entraîneur à la fois calme et rigoureux.
«Je ne suis pas trop excité derrière le banc. J’ai des valeurs qui me sont chères comme humain, comme coach et qui rejoignent celles du Collège. Je demande à nos joueurs d’être toujours sur la tâche, de ne jamais relâcher leur effort. Chacun doit donner son 110 %», a exprimé le choix de sixième ronde des Panthers de la Floride en 2012, qui a évolué à Lewiston, Rimouski, Shawinigan et Rouyn-Noranda dans la LHJMQ.
Jugeant que les erreurs font partie intégrante de l’apprentissage, le pilote des Sénateurs n’est pas du genre à clouer un joueur sur le banc parce qu’il a commis un revirement coûteux.
«Ce que j’apprécie, c’est de voir un gars essayer de réparer son erreur en faisant un repli défensif ou en bloquant un lancer. J’exige aussi beaucoup de discipline. Si un joueur est indiscipliné après le coup de sifflet, qu’il manque de respect à l’adversaire ou qu’il écope d’une punition antisportive, il va rester sur le banc», a illustré celui dont le jeune frère, Anthony Beauvillier, évolue avec les Blackhawks de Chicago.
Un tournoi attendu
Dans le cadre du 58e Tournoi international de hockey midget de Drummondville, qui se déroulera du 3 au 14 janvier, les Sénateurs seront en action dans la catégorie M18 AA. Le tournoi est attendu avec fébrilité par les protégés de Francis Beauvillier.
«Ce sera une belle expérience pour nos joueurs, qui vont avoir la chance de jouer devant leurs familles et leurs amis. On est habitués de jouer contre des équipes scolaires, mais là, on va pouvoir se comparer à des équipes civiles qui peuvent compter sur des joueurs un peu plus vieux que les nôtres. On va pouvoir évaluer où on en est dans notre développement», a indiqué Francis Beauvillier.
Les Sénateurs disputeront leur premier match le mercredi 3 janvier, à compter de 18 h, à l’Olympia Yvan-Cournoyer. Après avoir affronté les Harfangs de l’école du Triolet de Sherbrooke, la troupe de Francis Beauvillier se frottera aux Tigres de Victoriaville et aux Vics de la Haute-Yamaska.
«Au-delà des résultats, on veut juste montrer qu’on peut jouer du bon hockey. On veut donner une belle image pour le hockey scolaire en général et pour le Collège Saint-Bernard en particulier. On veut montrer que c’est une belle option pour les jeunes hockeyeurs», a conclu le mentor des Sénateurs.
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