Une coopérative de tissage voit le jour à Marie-Rivier

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Par Emmanuelle LeBlond
Une coopérative de tissage voit le jour à Marie-Rivier
Les élèves de groupes d’adaptation scolaire de l’école Marie-Rivier ont bénéficié du savoir-faire des résidentes des Terrasses de la Fonderie. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ÉDUCATION. Développer les compétences sociales, artistiques et entrepreneuriales des élèves de groupes d’adaptation scolaire, telle est la mission de la coopérative de tissage qui a été mise sur pied à l’école secondaire Marie-Rivier. 

La coopérative est composée d’une vingtaine d’élèves qui sont âgés entre 15 et 17 ans. Enseignantes et techniciennes en éducation spécialisée les accompagnent dans le cadre du projet. Au cours des derniers mois, les adolescents ont appris à manier les métiers à tisser pour confectionner des textiles simples tels que des linges à vaisselle, des écharpes et des lingettes. Ils ont pu compter sur l’aide précieuse d’un regroupement d’aînées des Terrasses de la Fonderie. Ces dernières ont partagé leur savoir-faire avec les élèves.

Au fil des rencontres, des liens forts se sont créés entre les deux générations. «L’expérience a vraiment été enrichissante. Je n’avais pas l’habitude de côtoyer des jeunes avec un léger handicap. J’ai appris à les apprivoiser et à travailler avec eux. C’est incroyable tout ce qu’ils peuvent nous apporter», exprime Michelle Laviolette, tout sourire.

La coopérative de tissage s’est dotée de deux brodeuses numériques. (Photo : Ghyslain Bergeron)

L’octogénaire a renoué avec sa passion pour le tissage. «Ça faisait longtemps que je n’avais pas tissé. Ça faisait une vingtaine d’années que je n’avais pas touché à un métier. J’ai sorti mes livres et j’ai regardé à nouveau. J’étais très heureuse de participer au projet.»

Les élèves se sont prêtés au jeu avec enthousiasme. Ces derniers ont fait preuve de persévérance à travers le processus. «Le tissage prend du temps, mais plus que tu es habitué, plus ça va vite. Au début, ce n’était pas facile. J’ai fait des erreurs. Je recommençais et je continuais. Ce que j’aime le plus, c’est d’utiliser plusieurs couleurs différentes», soutient Malick Therence-Girard.

L’enseignante Sylvie Croteau est épatée par le travail qui a été accompli par ses élèves. «C’est merveilleux de les accompagner. On découvre chez eux un côté artistique qu’on ne voyait pas nécessairement. Ce sont majoritairement des garçons. Ils sont très concentrés à la tâche. Ils prennent ça au sérieux. Ils sont calmes devant le métier à tisser. C’est beau à voir.»

Cette expérience se révèle formatrice pour les jeunes, alors qu’ils sont responsables de toutes les étapes de la coopérative, informe l’enseignant et responsable du FabLab, Didier Marion Vanasse. Entre autres, ils doivent gérer un budget, résoudre des problèmes de production, coopérer entre eux et organiser des assemblées coopératives. Les élèves apprennent également les principes de l’entrepreneuriat et de la gestion d’une entreprise collective, ce qui leur sera utile pour leur avenir.

Le lancement de la coopérative de tissage de Marie-Rivier s’est déroulé lundi. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«Pour nous, c’est un tremplin pour la suite. La coopérative de tissage est un plateau de stage interne où on développe des capacités et des compétences transversales. Ça va les amener à faire des stages à l’externe pour éventuellement intégrer le marché du travail», mentionne la directrice de Marie-Rivier, Julie Grisé. La ponctualité, l’engagement et le sens des responsabilités sont des aptitudes professionnelles que les élèves développent à l’occasion du projet.

Notons que les produits artisanaux seront ensuite mis en vente par les élèves, qui pourront ainsi générer des revenus. Les premiers articles seront disponibles pour le temps des Fêtes.

Transmettre le patrimoine vivant

Afin de partager ce patrimoine vivant avec la communauté, les jeunes produiront prochainement des capsules vidéo sur l’utilisation des métiers à tisser. Ces capsules seront diffusées sur les réseaux sociaux et sur le site web de la coopérative.

Deux brodeuses numériques ont été achetées dans le cadre du projet. La première sera destinée à la coopérative des élèves et la deuxième sera installée à la salle d’art des Terrasses de la Fonderie. Les jeunes montreront aux aînés comment se servir des logiciels pour créer des motifs de broderie personnalisés. Des capsules vidéo seront également réalisées par les élèves pour documenter le processus.

Ce projet est rendu possible grâce au programme Plus forts ensemble 2023 de la Caisse Desjardins de Drummondville. Une subvention de 10 000 $ a été octroyée à la coopérative de tissage.

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