ÉDUCATION. La chaleur extrême représente un défi pour les écoles de la MRC de Drummond qui ne sont pas munies de climatiseurs. Tout un chacun réclame davantage de mesures pour composer avec la température chaude et humide dans les salles de classe.
L’école secondaire Jeanne-Mance fait partie du lot. Mercredi matin, un enseignant – qui a requis l’anonymat – a constaté que la température dans les locaux s’élevait approximativement à 26 °C, sans le facteur humidex. Il faisait pas moins de 29 °C à l’heure du dîner. «On peut supposer que ça va continuer à augmenter de quelques degrés d’ici la fin de journée. C’est loin d’être idéal», commente-t-il.
Rappelons que des lecteurs du C02 ont été installés dans les classes depuis la crise sanitaire. Ces appareils affichent entre autres la température, ce qui permet à l’enseignant de connaître les conditions en temps réel dans son local.
Dans un tel contexte, le Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC) applique les recommandations de la Santé publique. Les enseignants doivent s’assurer que les jeunes ont accès à un point d’eau, tout en restant à l’affût des symptômes liés aux coups de chaleur. Il est aussi conseillé de limiter les activités physiques.
L’utilisation des ventilateurs fait aussi partie des stratégies. Ce ne sont pas tous les locaux qui sont dotés de tels appareils, indique l’enseignant de Jeanne-Mance. Certaines classes ont des ventilateurs qui sont brisés.
Résultat : le climat actuel n’est pas favorable à l’apprentissage. Au début de l’année scolaire, les enseignants révisent la matière pour voir les acquis des jeunes, tout en faisant l’introduction des différents chapitres.
Trouver des alternatives
Partout à travers le territoire, les équipes-écoles s’adaptent comme elles le peuvent à la canicule. C’est le cas de l’école primaire de Saint-Bonaventure. «Mardi, il y a des professeurs qui ont enseigné à l’extérieur à l’ombre. On a accès à la salle communautaire qui est climatisée. Les professeurs ont fait une rotation toute la journée dans le local. Les enfants ont eu une heure d’enseignement dans un endroit frais», informe Marie Pier Bessette, mère de famille et présidente du comité de parents du CSSDC.
Le président du Syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville, Guy Veillette, se dit interpellé par la situation. «Plusieurs personnes m’ont dit qu’il faisait excessivement chaud dans certains milieux. Dans la majorité des écoles, il n’y a pas de climatisation. C’est difficile pour tout le monde, autant pour les enseignants que les élèves», fait-il savoir celui qui réclame un plan d’action.
Avec les changements climatiques, M. Veillette encourage les établissements scolaires à se doter de moyens afin de lutter contre les températures accablantes. «Il va falloir revoir l’aménagement paysager des écoles. Ça va prendre de plus en plus d’arbres. C’est important de protéger les écoles des rayons du soleil et de mettre en place des mesures pour baisser la température dans les classes.»
Écoles non climatisées
Le directeur des ressources matérielles du CSSDC, Simon Lavoie, confirme que peu de classes sont climatisées. «C’est principalement les nouvelles écoles qui sont climatisées. Ceux qui ne le sont pas, on a deux choix. Avec la ventilation mécanique, on a des systèmes qu’on appelle anti-caniculaires. On est capable de partir les systèmes pendant la nuit pour entrer de l’air frais de l’extérieur. C’est automatisé. Pour les écoles qui n’ont pas de ventilation mécanique, il y a des directives qu’on envoie aux écoles, en recommandant d’ouvrir les fenêtres.»
Certaines solutions ont été mises en place dans les écoles non climatisées, comme l’installation de toiles opaques ou l’application de pellicules dans les fenêtres pour limiter l’apport de chaleur.
Selon Environnement Canada, la masse d’air chaud et humide pourrait perdurer jusqu’à vendredi.
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