Laferté prévoit ouvrir deux nouveaux magasins d’ici cinq ans

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Par Lise Tremblay
Laferté prévoit ouvrir deux nouveaux magasins d’ici cinq ans
Laferté a investi plusieurs millions de dollars au cours des dernières années pour améliorer ses infrastructures. (Photo : Gracieuseté)

COMMERCE. Laferté poursuit ses investissements. Après avoir rénové ses deux centres de distribution, ceux de la quincaillerie et des matériaux, l’entreprise se prépare à ouvrir deux nouveaux magasins, dans un court horizon.

Si Louis-Jacques Laferté, propriétaire de cette entreprise toute drummondvilloise n’est pas allé jusqu’à préciser les villes choisies pour ses nouveaux commerces, le projet occupe largement ses pensées.

«Quand les choses restent statu quo pendant deux ou trois ans, je m’ennuie. Ça prend des projets. On va aller dans des villes où il y aura de la place pour nous. On sera capable d’ouvrir facilement deux nouveaux magasins avec les infrastructures physique et humaine qu’on a maintenant. Ensuite, il s’agira d’agrandir à nouveau le centre de distribution, si on veut ouvrir un troisième et un quatrième magasin», a-t-il fait savoir, lors d’une rencontre à son bureau.

Cette PME qui emploie 250 personnes a investi considérablement au cours des dernières années, et ce, tant pour améliorer l’expérience client que pour gagner en efficacité.

«La compagnie a 63 ans, mais il ne faut pas avoir cet âge-là. Il faut rester jeune et en mouvement, avoir le couteau entre les dents et n’avoir peur de rien», lance Patrick Lapointe, directeur général.

Clairement, l’entreprise du boulevard Lemire en a fait du chemin en quelques années à peine. Si on reprend les investissements un par un, on se rappellera qu’en décembre 2020, Laferté a injecté 3 M$ pour la construction d’un nouvel entrepôt de 24 000 pieds carrés.

«Il est utilisé pour les produits de quincaillerie. Ça nous a permis d’augmenter nos importations. On fait venir des conteneurs de partout dans le monde, dont de la Chine évidemment. On passe très rarement par des distributeurs. On achète à grand volume, ce qui nous permet de proposer de bons prix», informe Louis-Jacques Laferté.

Aussi en 2020, l’entreprise a fait l’acquisition d’un système d’étiquetage électronique, un projet d’environ 1 M$.

«On a gagné en efficacité. Quand il y avait une nouvelle circulaire, il fallait modifier l’affichage papier dans le magasin. Et certains produits changent de prix plusieurs fois par semaine, étant cotés en bourse. Maintenant, faire des corrections de prix ne prend que quelques secondes et c’est fait pour l’ensemble de nos magasins. Tout le monde est gagnant. On sauve du temps et le client peut suivre notre inventaire en temps réel», explique Stéphanie Ringuette, directrice des achats et du marketing.

Autre investissement d’importance : la rénovation du centre de distribution dédié aux matériaux de construction. Achevé au mois de mai dernier, le projet a exigé un déboursé de 4 M$ et a permis de concevoir un unique parcours client à l’auto. Occupant une superficie de 30 000 pieds carrés, ce nouveau bâtiment est venu remplacer trois entrepôts de la cour à bois.

Le centre de distribution intérieur des matériaux constitue le plus récent projet de l’entreprise. (Photo gracieuseté)

«On avait des entrepôts en fin de vie utile et c’était difficile de garder les items propres. Maintenant, tout est couvert. Et c’est beaucoup plus rapide pour les clients de magasiner surtout lorsqu’on a un été comme cette année où il pleut souvent. Encore là, on a gagné en productivité. Nos produits sont maintenant centralisés», communique Louis-Jacques Laferté.

Il ajoute : «Le fait que nos centres de distribution et notre siège social sont sur le même terrain nous permet d’être plus efficaces. On ne manque jamais de stock. Et quand on a des demandes pour de grandes quantités dans nos autres magasins (Acton Vale et Saint-Hyacinthe), on n’a pas besoin de faire de transfert comme il y a dans d’autres chaînes. On peut livrer directement le matériel avec nos camions.»

Un quatrième projet a aussi été achevé le printemps dernier. L’entièreté du parc informatique a été renouvelé et un site web transactionnel a été lancé.

«Cette partie est constamment en développement. Éventuellement, le client aura aussi la possibilité de venir chercher sa marchandise dans des casiers qu’on a installés dans l’entrée», précise la directrice du marketing.

Défis

Résolument orienté vers l’avenir, Louis-Jacques Laferté ne cache pas cependant qu’il a des défis à relever. Entre autres, il a pointé la perception des consommateurs.

«Nous devons convaincre les gens que malgré qu’on soit une PME, on a les mêmes prix qu’ailleurs et parfois même des meilleurs, car on n’a pas l’overhead d’une bannière. On achète à la même place que ces entreprises-là, directement des fournisseurs.»

«Notre défi, c’est que nos concurrents sont des multinationales qui ont d’énormes moyens. Ce sont de gros éléphants. Ils sont lents, mais il ne faut pas qu’ils mettent la patte sur nous. Ça nous force à avoir constamment le couteau entre les dents et à investir pour rendre nos opérations plus efficaces», rétorque M. Lapointe.

L’équipe de direction de l’entreprise est composée de Yan Laurin (directeur opération de magasin), Patrick Lapointe (directeur général), Louis-Jacques Laferté (propriétaire), Stéphanie Ringuette (directrice achats et marketing) et Marc-André Gagné (directeur logistique et immobilisation) (Photo gracieuseté)

Tout en concédant que l’entreprise subit actuellement les contrecoups de la baisse de mises en chantier – une conséquence de la poussée inflationniste -, M. Laferté est d’avis qu’il «s’agit d’un cycle». Son directeur général, Patrick Lapointe, y voit quant à lui une occasion de s’améliorer.

«On en profite pour aller chercher de nouveaux clients et de nouvelles lignes de produits. Quand les temps sont plus durs, on doit travailler deux fois plus fort et être créatifs, surtout du côté des achats. Il faut s’assurer qu’il y ait un maximum de nouveaux produits qui entrent.»

De façon générale, plus de 2000 nouveaux produits font leur entrée chaque année au sein de cette entreprise fondée en 1960.

 

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