SANTÉ. «Anges gardiens mais traitées comme des moins que rien» : le message ne peut pas être plus clair. C’est sur d’immenses bannières déployées ce matin sur le toit de l’hôpital Sainte-Croix de Drummondville ainsi que devant le siège social du CIUSSS MCQ, à Trois-Rivières, que les infirmières de la Mauricie et du Centre-du-Québec ont exprimé leur ras-le-bol.
Une semaine avant la date officielle des fusions forcées de départements dans le secteur de Drummondville, le moral est à la mobilisation chez les professionnelles en soins et leurs représentantes annoncent une semaine chaude.
«Fusions forcées de départements, improvisation pour la période estivale, alors que l’employeur impose des fermetures partielles sans répondre à nos questions, le CIUSSS MCQ trouve toujours de nouvelles façons d’exaspérer nos membres, explique la présidente par intérim du FIQ-SPSMCQ, Patricia Mailhot. Aujourd’hui, nous souhaitons que leur message soit entendu par la direction du CIUSSS, mais aussi par toute la population de la région.»
Le FIQ-SPSMCQ compte en effet informer les citoyens de ce qui se passe réellement dans le réseau de la santé dans la région.
«Nous ne resterons pas les bras croisés à regarder la direction du CIUSSS MCQ détruire ce qu’il reste du système public de santé dans la région, martèle Mme Mailhot. Cette semaine, nous mettrons en lumière les impacts négatifs de leurs décisions et la population jugera.»
Le plan de la réorganisation des horaires a été déployé en février dernier, d’abord à Drummondville, et comporte plusieurs phases. Le CIUSSS a appliqué cette mesure pour soutenir les infirmières des secteurs 24/7. L’objectif est de combler «minimalement» 310 quarts de travail par mois. (CGM)