Porno juvénile : des vidéos saisis montraient des bébés qui hurlaient…

CAROLINE LEPAGE
Porno juvénile : des vidéos saisis montraient des bébés qui hurlaient…
Pierrot Fortin. (Photo : Caroline Lepage)

JUSTICE. Pierrot Fortin a admis avoir possédé 1689 fichiers de pornographie juvénile impliquant des enfants 0 à 12 ans, dont des bébés qui hurlaient…

L’homme de 35 ans a plaidé coupable mercredi matin au palais de justice de Drummondville d’avoir possédé, accédé et transmis de la pornographie juvénile entre les mois d’août 2016 et janvier 2021.

À la suite d’une enquête réalisée par l’équipe spécialisée en cybercriminalité, une perquisition a été effectuée au domicile de l’accusé.

Préoccupant

Selon le procureur de la Couronne, Me Marc-André Roy, pas moins de 1689 fichiers informatiques en lien avec de la pornographie juvénile ont été saisis. Parmi ceux-ci, il y avait des vidéos de bébés qui hurlaient. D’autres montraient des victimes en train de subir un acte de sodomie complète.

Ce résident de la rue Lindsay à Drummondville a admis qu’il consultait ces fichiers depuis 2016 pour «se stimuler».

«On est préoccupé par le comportement de l’accusé», a commenté Me Roy.

De plus, M. Fortin avait téléchargé un logiciel qui faisait en sorte que ses fichiers pouvaient être consultés par d’autres internautes, via un système de partage.

Thérapie pour délinquant sexuel

La Couronne suggérait qu’un rapport présentenciel et une évaluation sexologique soient effectués, ce que l’avocate de l’accusé, Me Catherine-Valérie Levasseur, n’approuvait pas d’emblée. La procureure a fait savoir que son client était prêt à s’engager dans une démarche thérapeutique pour soigner ses comportements sexuels déviants. Concrètement, M. Fortin comptait suivre une thérapie externe de 15 semaines à la Maison Radisson.

Évaluant que ces démarches auraient pu être entreprises plus tôt, la juge Marie-Josée Ménard trouvait pertinent qu’une évaluation sexologique soit menée, elle qui a qualifié «d’assez horribles» les fichiers saisis. Elle a également fait valoir que les crimes sexuels avaient duré pendant cinq ans. «Ce n’est pas un acte isolé!», a insisté celle qui a remis le dossier au 1er février 2023.

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