Les enseignants réclament des améliorations significatives

Les enseignants réclament des améliorations significatives
Guy Veillette, président du Syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville. (Photo : Gracieuseté)

REVENDICATIONS. Des enseignants du Centre de services scolaire des Chênes affiliés au Syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville (SERD) se sont rendus aujourd’hui devant les bureaux des députés André Lamontagne et Sébastien Schneeberger pour réclamer des améliorations significatives à leur quotidien, dans le cadre du renouvellement de leur convention collective qui arrivera à échéance le 31 mars 2023. 

Faisant écho à la mobilisation conjointe organisée à Québec par les fédérations du réseau scolaire de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), soit la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), ainsi que l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ), les enseignantes et enseignants du Syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville ont profité de la journée de l’Halloween pour rappeler aux députés qu’«On vaut plus que des bonbons», thème de la mobilisation.

«Ça suffit les belles paroles qui n’ont pas de suite. C’est le temps d’entendre le cri du cœur du personnel enseignant. La pénurie d’enseignantes et enseignants qualifiés s’amplifie d’année en année, et la tâche ne fait que s’alourdir. La partie patronale doit comprendre qu’il n’y a qu’en améliorant les conditions de travail qu’on arrivera à renverser la tendance. N’attendons pas que les écoles et les centres se transforment, plus qu’ils ne le sont déjà, en véritables maisons de l’horreur pour les profs! Permettez-nous de consacrer nos énergies à l’enseignement et à la réussite de nos élèves!» a lancé Guy Veillette, président du Syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville (SERD FSE-CSQ).

Essentiellement, les enseignants représentés par la FSE-CSQ estiment que, pour mieux soutenir la réussite éducative des élèves, le gouvernement doit améliorer les conditions d’enseignement en recourant à trois mesures concrètes : revoir la composition de la classe, alléger leur tâche et ajuster la taille des groupes.

Ces revendications seront d’ailleurs au cœur de la négociation pour le personnel enseignant, comme l’explique la présidente de la FSE-CSQ, Josée Scalabrini : «J’invite le gouvernement à profiter de l’Halloween pour laisser tomber les masques! Si l’éducation est vraiment la priorité des priorités, il doit poser des gestes concrets pour favoriser la réussite des élèves et mettre fin à la pénurie! Les profs sont surchargés par toutes sortes de tâches qui les détournent de leur mission première. Ce qu’ils veulent, c’est qu’on améliore les conditions d’enseignement. Ils ne se laisseront pas acheter par des bonbons.»

Les enseignants québécois moins bien payés que leurs collègues canadiens

Malgré un rattrapage salarial partiel à certains échelons, les enseignants du Québec reçoivent toujours une rémunération inférieure à la moyenne canadienne. «Le premier ministre – qui aime bien se comparer à l’Ontario et à la moyenne canadienne – en avait pourtant fait un engagement ferme qu’il n’a toujours pas respecté. Les conditions actuelles ne permettent pas d’attirer et de retenir suffisamment d’enseignantes et enseignants dans la profession. D’entendre François Legault ou Bernard Drainville enjoliver la réalité quant à leur salaire, ça décourage notre monde» a souligné M. Veillette. (CGM)

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