SANTÉ. Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) constate que la pénurie de main-d’oeuvre menace toujours les services d’appels d’urgence à la Sûreté du Québec (SQ) en Mauricie et au Centre-du-Québec. Le manque de personnel dans les centres de gestion des appels persiste et accentue la pression sur les personnes préposées aux télécommunications.
«Dans notre région, l’absence de personnel nous amène parfois près du point de rupture de services pour répondre aux nombreux appels de détresse de la population. À Trois-Rivières, il y a eu plus d’une vingtaine de départs pour 2022, dont près d’une dizaine d’employés ayant plus de deux ans d’expérience. Ça n’a pas de sens», déplore le président régional du SFPQ, Frédérick Dagenais.
La difficulté pour l’État d’attirer et de retenir du personnel expérimenté dans la fonction publique est malheureusement toujours d’actualité, constate le SFPQ.
«La relève est difficile à trouver dans les centres de gestion des appels de la SQ parce que les incitatifs financiers sont insuffisants et que le secteur municipal offre un salaire plus élevé pour des tâches similaires au service d’appels 9-1-1. À l’heure où tous les employeurs du Québec tentent d’attirer et de retenir le personnel nécessaire à leurs activités, la fonction publique du Québec semble penser qu’elle existe en dehors des contraintes du marché de l’emploi. Ça ne plus continuer comme cela», soutient le porte-parole syndical.
Le SFPQ est un syndicat indépendant qui regroupe environ 40 000 membres à travers le Québec. Quelque 30 000 d’entre eux sont issus de la fonction publique québécoise et répartis comme suit : près de 26 000 employés de bureau et techniciens et environ 4000 ouvriers travaillant au sein de divers ministères et organismes. Les 10 000 autres membres proviennent du secteur parapublic.
