Déploiement d’un projet pour une meilleure utilisation des ressources ambulancières

Déploiement d’un projet pour une meilleure utilisation des ressources ambulancières
Ambulance à l'urgence de l'hôpital Sainte-Croix. (Photo : d'archives Ghyslain Bergeron)

SANTÉ. Dans un contexte de hausse des demandes de transport ambulancier, un projet provincial de paramédecine de régulation se déploie dès aujourd’hui sur le territoire du CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec.

Précisément, ce projet vise à mieux soutenir les personnes faisant appel à un transport ambulancier pour des motifs non urgents.

Au cours de la dernière année, dans la région, près de 20 % des appels pour un transport ambulancier étaient pour un motif non urgent.

«Avec la croissance démographique des personnes âgées de 65 ans et plus dans les prochaines années, une hausse des demandes d’interventions préhospitalières est prévue partout au Québec. On se doit de trouver des solutions efficientes pour prendre soin de la population», mentionne le Dr Gabriel Des Rosiers, directeur médical régional adjoint des services préhospitaliers d’urgence.

La paramédecine de régulation s’inscrit dans une série d’actions afin de mieux répondre aux besoins grandissants de soins et services de la population. Elle agit en amont lors d’appels non urgents.

Le projet débute aujourd’hui à Trois-Rivières, où le volume de transport par ambulance est le plus important, puis sera déployé dans les différents territoires de la région au cours des prochaines semaines.

Une équipe dédiée au Guichet d’accès à la première ligne

Le premier changement mis en place avec la paramédecine de régulation concerne la façon de trier les demandes téléphoniques. Lors d’un appel au 911, le Centre de communication santé priorise les appels pour un transport ambulancier afin de déterminer le niveau d’urgence. Plutôt que de placer directement une demande de transport, les appels priorisés non urgents seront transférés à l’équipe de la paramédecine de régulation, rattachée au Guichet d’accès à la première ligne. Une infirmière de la paramédecine contactera l’usager, fera une évaluation approfondie de sa situation, l’orientera vers le bon professionnel au besoin (pharmacien, soutien à domicile, rendez-vous médical en clinique, etc.) et le soutiendra dans sa prise de rendez-vous si requis.

«Une infirmière peut ainsi directement aider la personne en évaluant sa problématique et l’intervention appropriée, incluant si l’ambulance ou un moyen de transport alternatif est requis», précise Marie Lamothe, directrice adjointe de l’accessibilité à la première ligne et des programmes GMF et maladies chroniques du CIUSSS MCQ.

Le projet, en complémentarité avec le projet pilote de soutien ambulancier en milieu de vie en place depuis novembre à Trois-Rivières, se poursuivra afin de mettre davantage à profit l’expertise à la fois des infirmières et des paramédics.

«Ce projet aura des retombées importantes, tant pour la population que pour le réseau de la santé et des services sociaux. Il permettra d’abord de s’assurer que la population reçoit des soins et services adaptés à ses besoins», complète Mme Lamothe.

Il assurera également une utilisation judicieuse des ressources ambulancières tout en contribuant à éviter les périodes de pointe dans les salles d’urgence. (CGM)

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