ÉLECTIONS. La cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, veut d’abord s’attaquer à la question d’accessibilité aux médecins de famille avant d’autoriser des projets de construction de nouveaux hôpitaux.
De passage ce matin à la microbrasserie Le BockAle à Drummondville, Mme Anglade s’est dite d’avis que le remède à la situation de surpopulation dans les hôpitaux passe d’abord et avant tout par une meilleure accessibilité aux médecins de famille.
«Je comprends la situation qui est extrêmement difficile ici dans la région, mais la première chose qu’il faut faire, c’est de régler la question des médecins de famille. Aujourd’hui, s’il y a des gens qui se retrouvent dans les hôpitaux, c’est aussi parce qu’on n’a pas de première ligne adéquate (…) c’est plus de 1 million de personnes qui n’ont pas de médecins de famille à l’heure actuelle. Ce n’est pas acceptable! François Legault a baissé les bras en disant qu’on n’y arrivera pas. On n’a pas le droit de laisser tomber ces 1 million de Québécois. Nous, on va tout mettre en œuvre pour faire en sorte que la première ligne réponde aux besoins de la région», a-t-elle lancé.
Selon elle, la construction de nouveaux hôpitaux, telle que réclamée à Drummondville, règlera «certainement à long terme le problème», mais pas à court terme.
Rappelons que ce week-end, Emrick Couture-Picard et Jérémie Poirier, candidats du Parti québécois dans Drummond–Bois-Francs et Johnson respectivement, ont promis la construction d’un nouvel hôpital. Pour leur part, les députés sortants Sébastien Schneeberger et André Lamontagne représentant la Coalition avenir Québec se sont engagés, un peu plus tôt aujourd’hui, à réaliser une étude d’opportunité dans le but de mettre à niveau l’hôpital Sainte-Croix.
De l’oxygène aux PME
Par ailleurs, Dominique Anglade a promis, lors du point de presse ce matin, de réduire la paperasse et les taxes aux petites et moyennes entreprises (PME). En réduisant le fardeau fiscal et administratif, les compagnies peuvent prendre plus d’expansion et atteindre leur plein potentiel, estime-t-elle.
«Les PME jouent un rôle essentiel dans notre économie. Il faut leur donner de l’oxygène.»
Ainsi, le taux d’imposition pour les très petites entreprises et les travailleurs autonomes passerait de 11.5 % à 3.2 %.
«La réduction des taxes permet de libérer des sous qui pourraient facilement être injectés dans le recrutement, un enjeu très important», a soutenu la cheffe libérale.
Le taux de cotisation pour le fonds de service de santé (FSS) sera également moindre.
Enfin, en allégeant la paperasse, les entrepreneurs pourront se concentrer sur la croissance de leur entreprise de même que sur le recrutement.
«Avec cette lourdeur en moins, les PME pourront faire ce qu’elles sont supposées faire, c’est-à-dire contribuer à l’essor, à notre économie», a-t-elle souligné.
