BASEBALL. Ça devait bien finir par arriver! Après une attente qui a parfois semblé interminable, le Brock a enfin décroché sa première victoire de la saison, dimanche soir, devant une bruyante foule réunie au stade Jacques-Desautels.
Pour mettre un terme à cette spirale de dix défaites, les Drummondvillois ont fait les choses en grand face aux Cascades de Shawinigan. Tirant de l’arrière 7-0 en troisième manche, la troupe de Mathieu Audet a orchestré une spectaculaire remontée pour finalement s’imposer par le pointage de 9-8. Michael Zgorzelski a couronné ce ralliement victorieux en cognant un retentissant coup de circuit de deux points dans le champ gauche en fin de sixième manche.
Après ce triomphe longtemps attendu, les premiers mots de Mathieu Audet sont allés vers les fidèles supporteurs de l’organisation.
«Cette victoire-là, elle était pour nos partisans! Malgré le fait qu’on a eu un début de saison plus que difficile, on les a entendus. Ce soir, ils ont été plus bruyants que jamais. C’est pour vivre des moments comme ceux-là qu’on s’investit dans le baseball. C’est ce que je retiens le plus dans ce match-là : l’atmosphère au stade. Ça vaut tout l’or du monde», a lancé le joueur-entraîneur de la formation drummondvilloise.
Après dix défaites de suite, le Brock décroche sa première victoire de la saison en comblant un déficit de 7-0 face aux Cascades au stade Jacques-Desautels. Marque finale : #Shawinigan 8, #Drummondville 9. #baseball #LBMQ pic.twitter.com/FmzmLakPwr
— Jonathan Habashi (@JonathanHabashi) June 27, 2022
En plus de totaliser 11 coups sûrs, les frappeurs du Brock (1-10) ont profité de quatre erreurs de la défensive des Cascades (9-3).
«Shawinigan, c’est une grande équipe. De notre côté, on a des joueurs qui, même s’ils traversent parfois des passes difficiles, ont le don de se lever dans des moments importants. C’est exactement ce que Zgorzelski a fait ce soir. Son circuit ne faisait aucun doute. C’est aussi lui qui nous avait propulsés l’an dernier dans la série contre Coaticook», a souligné Audet au sujet de l’Américain qui a adopté Drummondville il y a quelques années.
Au moment où son équipe ne semblait aller nulle part en troisième manche, Mathieu Audet a interpellé ses coéquipiers au banc avec conviction après avoir atteint le premier coussin. Quelques minutes plus tard, l’écart n’était soudainement plus que de deux points.
«Je sais que je suis plus limité en talent, alors j’essaie de faire parler mon jeu d’une autre façon. J’essaie d’apporter de l’intensité. Moi, je ne baisserais jamais les bras. C’est l’image que je veux laisser, même si je suis parfois un peu trop intense. Après, les gars ont embarqué. Le double de Samuel Nadeau dans la clôture a été un autre élément catalyseur. Ensuite, Marco Roy est arrivé avec un gros coup sûr pour réduire l’écart à 8-6. C’est vraiment une belle victoire d’équipe», a exprimé Mathieu Audet, qui avait vu le jeune vétéran Carl Coutu se faire rassurant quelques jours plus tôt.
Des hauts et des bas… à l’épicerie
Après avoir vu les Cascades marquer sept fois à leurs trois premiers tours au bâton, notamment grâce à des circuits de Raphaël-John Leblanc et Ismaël Ballard, le Brock a riposté avec une poussée de cinq points en fin de troisième manche pour réduire l’écart à 7-5. Les deux adversaires des dernières séries éliminatoires se sont échangé un point en cinquième manche pour porter la marque à 8-6.
Amorçant la sixième manche au bâton, Samuel Guilbert a profité d’une erreur pour atteindre le deuxième coussin. Après deux retraits, une erreur du deuxième but Michaël Laprise a permis à Marc-Antoine Lefebvre d’atteindre les sentiers, puis Guilbert a réduit l’écart à 8-7 sur une feinte illégale du lanceur. Zgorzelski a ensuite semé l’hystérie dans les gradins avec son circuit aux dépens de Jean-Félix Proulx.
En début de septième manche, les Cascades ont placé deux coureurs sur les sentiers après deux retraits, mais le releveur Philippe Seyer-Lamontagne a forcé Julien Bélanger à frapper un roulant vers le premier coussin pour mettre fin aux malheurs du Brock.
Dans la victoire, Marc-Antoine Lefebvre (deux coups sûrs, dont un double, un but volé et deux points produits) et Samuel Nadeau (trois coups sûrs, dont un double, et un point produit) ont également mis la main à la roue. Maxime Desruisseaux et Marco Roy ont aussi poussé un coéquipier au marbre.
En cinq manches de travail, l’Américain Justin Revels a permis huit points, dont six mérités, sur neuf coups sûrs et trois buts sur balles. Solide dans les deux dernières manches, Philippe Seyer-Lamontagne a obtenu sa première victoire en carrière dans la LBMQ.
La veille, le Brock avait atteint le fond du baril dans une défaite de 3-0 face à l’équipe des moins de 17 ans de l’Académie de baseball du Canada. Le jeune lanceur gaucher Elliot Cadieux-Lanoue avait limité les frappeurs drummondvillois à un seul coup sûr en cinq manches de travail. Olivier Martel a récolté le sauvetage.
«Ce qui est arrivé aujourd’hui, ça part du match d’hier, a affirmé Mathieu Audet. Je lève mon chapeau à Elliot, qui lance des balles rapides à 92 miles à l’heure à l’âge de 17 ans. C’est l’un des meilleurs lanceurs dans cette ligue. Il a réussi à nous museler, mais on a réussi à remplir les buts deux fois. Zgorzelski et Lefebvre ont été victimes de beaux jeux de la défensive adverse. Si ces deux balles-là tombaient, on gagnait le match. J’ai senti qu’on a pris notre élan à partir de là.»
Après avoir visité le Big Bill de Coaticook (3-6), jeudi soir (20 h), le Brock sera l’hôte des Blue Sox de Thetford Mines (8-3), vendredi après-midi, dès 14 h. Yannick Breton et Mathieu Adam sont les lanceurs partants prévus pour ces deux rencontres. Le nouveau venu Nicolas Doré fera ses débuts face aux Blue Sox.
Autre bonne nouvelle en terminant : Chris Salamida obtiendra son premier départ de la saison le vendredi soir 8 juillet, à domicile, contre le Big Bill. Le lendemain, l’Américain verra de l’action comme voltigeur.
«On est des adultes et c’est une ligue senior, mais même dans le sport professionnel, ça reste un jeu. On traverse des hauts et des bas. On vit ça en équipe. Après une grosse défaite ou une dixième défaite de suite, on croise des gens à l’épicerie. Mais jamais notre équipe ne va baisser la tête. S’il faut passer par la série deux-de-trois à la fin de la saison, que ce soit contre Victoriaville ou Coaticook, on est prêt à le faire», a conclu Mathieu Audet.