Une forte filière drummondvilloise chez le Rocket

Une forte filière drummondvilloise chez le Rocket
Le Rocket de Coaticook mise sur une imposante filière drummondvilloise. (Photo : Rocket de Coaticook)

BASEBALL. Il y a quelques années à peine, on pouvait compter sur les doigts d’une main les joueurs originaires de la région de Drummondville évoluant dans la Ligue de baseball junior élite du Québec (LBJEQ). Aujourd’hui, on en dénombre une douzaine… seulement chez le Rocket de Coaticook.

En incluant les joueurs ayant fait leurs classes au sein du programme des Voltigeurs du Cégep de Drummondville ou des Riverains de l’école secondaire Marie-Rivier, la formation de l’Estrie a recruté pas moins d’une vingtaine de joueurs ayant un lien avec la ville-centre du Centre-du-Québec cette saison.

Carl Coutu. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Au sein du personnel d’entraîneurs du Rocket, on retrouve le Drummondvillois Carl Coutu, qui seconde l’instructeur-chef Guy Ainslie. Le jeune lanceur du Brock épaule également le pilote Samuel Guilbert chez les Voltigeurs.

«Quand on m’a proposé ce poste, j’ai accepté immédiatement. Je priorise toujours le Brock, mais je continue de prendre de l’expérience dans le coaching. Avant toute chose, j’aime le baseball», a expliqué Carl Coutu, qui a défendu les couleurs du Rocket, des Ducs de Longueuil et des Alouettes de Charlesbourg durant son stage dans la LBJEQ.

Mené par cette imposante filière drummondvilloise, le Rocket s’est forgé une fiche de 11 victoires et 10 défaites cette saison. L’équipe occupe actuellement le deuxième rang de sa division, accusant un retard de 1,5 match sur les détenteurs de la première position, les Guerriers de Granby (14-10). Les Ducs (7-9) et les Cardinals de LaSalle (6-12) suivent au classement.

«Depuis le début de la saison, on connaît du succès au bâton. On embarque souvent sur les buts et on ne laisse pas beaucoup de chances aux lanceurs adverses. Notre bâton sort beaucoup dans notre jeu, mais nos lanceurs sont toujours là à lancer des prises. C’est rare qu’on donne des passes gratuites», a affirmé Carl Coutu.

Jusqu’ici cette saison, le Rocket n’a toutefois signé qu’une seule victoire en six parties contre les Guerriers. Les deux rivaux des Cantons-de-l’Est croiseront le fer à deux autres reprises au cours des prochaines semaines.

Nathan Petit-Fréchette.

«Ce sera difficile de finir au premier rang, mais c’est un objectif atteignable. Il y a de très bonnes équipes dans notre division. En plus de Granby, il ne faut pas oublier Longueuil, qui a connu un lent départ», a fait valoir Carl Coutu.

«Non seulement on doit rester constant au bâton, mais en défensive, il faut éviter d’ouvrir la porte durant une manche. Dans le junior élite, c’est ce qui fait le plus mal. C’est souvent là que l’adversaire en profite pour nous sortir du match. Si on est fiable défensivement, on va connaître du succès d’ici la fin de la saison», a ajouté l’entraîneur de 24 ans.

Le calendrier régulier de la LBJEQ se poursuivra jusqu’à la fin du mois de juillet. L’an dernier, le Rocket avait été balayé en trois parties par les Guerriers lors du premier tour des séries éliminatoires. Les Bisons de Saint-Eustache avaient finalement été couronnés champions.

«Jusqu’ici, on est vraiment surprenants. Une fois rendu en séries, tout est possible. On a beaucoup de profondeur chez nos lanceurs. Au bâton, on frappe avec régularité. Je pense donc qu’on a de bonnes chances de se rendre loin», a lancé Carl Coutu.

Au monticule

Au sein de son personnel de lanceurs, le Rocket mise notamment sur les vétérans Eliot Goulet (Saint-Cyrille-de-Wendover), William Perreault, (Saint-Germain-de-Grantham) et Dylan Gagnon (Drummondville).

Dylan Gagnon. (Photo : Rocket)

«Elliot, c’est un gars qui a un gros bagage de baseball. Comme il arrive d’une école aux États-Unis, il lance sans pression. Il est super calme sur le monticule. Sa balle rapide a une bonne vélocité. C’est dur pour les frappeurs d’avoir de bons contacts contre lui», a indiqué Carl Coutu.

«Perreault est un autre vétéran qui est super fiable au monticule. Il lance vraiment beaucoup de prises. Il va aussi chercher plusieurs roulants. C’est ensuite à la défensive de faire les jeux. Quant à Gagnon, il fait le boulot chaque fois qu’il se présente au monticule. Il a une bonne balle rapide, mais surtout, il lance des prises. C’est un lanceur très constant.»

Alors que Xavier Gonzalez-Bayard (Saint-Guillaume) est revenu au jeu dernièrement après avoir soigné une blessure, le Drummondvillois Nathan Petit-Fréchette s’impose en relève.

«Nathan possède une bonne balle rapide, mais il déjoue aussi les frappeurs avec sa balle fronde, a précisé Carl Coutu. On peut compter sur lui quand c’est nécessaire en fin de partie.»

Issu du programme des Riverains, le lanceur format géant Jessy Camiré est l’un des meneurs du circuit au chapitre des retraits au bâton. De leur côté, Charles Trépanier, Loïc Jolicoeur-Pomerleau et Anthony Fournier ont tous passé par le programme des Voltigeurs. Les Drummondvillois Michaël Courteau, Mathis Lemieux-Lizée et Isaac Guilbert figurent également parmi les lanceurs pouvant être rappelés par le Rocket.

Au bâton

En offensive, le vétéran Gabriel Deblois (Drummondville) est souvent inséré au premier rang de l’alignement du Rocket. «Gabriel amène beaucoup de vitesse sur les buts. En défensive, c’est un excellent joueur d’arrêt-court. Il sera d’ailleurs à surveiller pour le prochain repêchage de la Ligue de baseball majeur du Québec.»

Gabriel Deblois. (Photo : Rocket)

Fils du Drummondvillois Sylvio Fréchette, qui a fait vibrer les amateurs de baseball pendant plusieurs années, le voltigeur Zac Fréchette est quant à lui employé comme troisième ou quatrième frappeur. «Zac retient vraiment de son père! Au bâton, il apporte de la puissance. Il est constant. Il va chercher des buts sur balles. Il est toujours rendu sur les buts», a souligné Carl Coutu.

Le frère de William Perreault, le jeune Pierre-Olivier Perreault, évolue quant à lui à la position de receveur. «Pierre-Olivier se démarque vraiment défensivement. Il est très rapide pour couper les coureurs en tentative de vol. Au bâton, il s’est amélioré par rapport à l’an dernier. Il a plus de puissance et il va chercher de meilleurs contacts.»

Pour sa part, Charles Rajotte est le jeune frère du voltigeur Samuel Rajotte, des Ducs. Les deux frangins s’imposent parmi les meilleurs frappeurs du circuit.

«Charles est une recrue qui se démarque vraiment avec son coup de bâton. Son style ressemble beaucoup à celui de son frère», a fait remarquer Carl Coutu.

Le Rocket mise également sur les produits des Voltigeurs Izaï Beauregard, Anthony Briza et Alec Lachance.

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