William Boyer-Richard séduit par son nouvel environnement

William Boyer-Richard séduit par son nouvel environnement
William Boyer-Richard a aidé les Badgers à demeurer invaincus en première moitié de saison. (Photo : gracieuseté)

BASKETBALL. William Boyer-Richard ne regrette pas son choix. Loin des feux de la rampe de la prestigieuse NCAA, le joueur de basketball originaire de Drummondville vit une expérience enrichissante au sein du réseau universitaire canadien.

Après trois saisons avec les Broncos de l’Université Western Michigan, dans la première division de la NCAA, William Boyer-Richard a choisi de rentrer à la maison. Le meneur de jeu de 23 ans dispute une première campagne avec les Badgers de l’Université Brock, en Ontario.

Aussitôt débarqué à St. Catharines, William Boyer-Richard a été séduit par la culture régnant au sein du programme des Badgers, où l’équipe passe avant les statistiques personnelles.

«À Western Michigan, on ne gagnait pas beaucoup de matchs. À l’Université Brock, je fais partie d’un environnement gagnant. L’ambiance est très positive. C’est fou toutes les différences qu’on peut remarquer. Pour moi, c’est un revirement de situation complet», a-t-il expliqué.

William Boyer-Richard en compagnie de son coéquipier Kascius Small-Martin. (Photo gracieuseté)

«Ici, tout le monde est sur la même page, a ajouté William Boyer-Richard. Les joueurs s’entraident les uns et les autres. Chacun se pousse pour devenir meilleur. Le but est collectif. On priorise toujours l’équipe avant soi-même.»

Invaincus en sept parties depuis le début de la saison régulière, les Badgers trônent au premier rang du classement en Ontario. En incluant les matchs hors-concours, l’Université Brock vogue sur une séquence de 12 victoires.

«Non seulement on a beaucoup de talent, mais on est une équipe très mature et expérimentée. Plusieurs joueurs arrivent des meilleurs programmes au pays ou de la division 1 dans la NCAA», a souligné Boyer-Richard.

Lentement mais sûrement, l’ex-capitaine des Broncos est en voie de s’établir comme un rouage important au sein de sa nouvelle formation.

«Chaque jour, je veux prouver au coach qu’il peut me faire confiance et me confier plus de responsabilités. Je priorise l’équipe en premier, mais je trouve que je m’améliore beaucoup plus en étant ici qu’aux États-Unis. C’est vraiment encourageant pour mon futur. Le plus important, c’est que je m’amuse à travers tout ça», a affirmé celui qui aspire à faire carrière chez les professionnels en Europe.

Retour à l’incertitude

À son arrivée chez les Badgers, William Boyer-Richard a été décrit comme un athlète-étudiant «mature, motivé et passionné» par l’entraîneur-chef Willy Manigat. Le principal intéressé se dit pour sa part choyé de pouvoir compter sur un mentor de cette trempe.

«C’est un coach très exigeant qui porte attention aux petits détails. C’est un ancien joueur professionnel, alors il sait vraiment ce que ça prend pour passer au prochain niveau. Ses attentes envers nous sont très élevées. Il nous pousse sans cesse et il s’assure que tout le monde se donne entièrement, même dans une mauvaise journée.»

William Boyer-Richard. (Photo : Université Brock)

En raison du resserrement des mesures sanitaires en Ontario, les activités des équipes du circuit du sport universitaire sont en pause pour une période indéterminée. Chez les joueurs des Badgers, dont le dernier match remonte à la fin du mois de novembre, l’attente semble interminable.

«C’est dur sur le moral, surtout qu’on était sur une bonne lancée, a expliqué William Boyer-Richard. On prenait toutes les précautions nécessaires pour jouer, mais du jour au lendemain, tout a été stoppé. C’est dommage, surtout quand on pense à tous les efforts et le travail qu’on a mis dans notre saison. À notre retour, ce sera un peu comme recommencer à zéro. C’est démoralisant, surtout que nos voisins américains peuvent continuer à jouer, mais on doit se concentrer sur ce qu’on peut contrôler.»

Déjà détenteur d’un diplôme en finances et en administration des affaires obtenu à Western Michigan, William Boyer-Richard a entrepris des études à la maîtrise en analyse de données à l’Université Brock.

«C’est différent. Dans mes cours au baccalauréat, c’était de grosses classes d’une centaine de personnes. À la maîtrise, on est 10 ou 12 étudiants. On a un contact privilégié avec le professeur. Il n’y a pas de compétition entre nous. Je suis très compétitif sur un terrain de basketball, mais à l’école, je privilégie l’entraide. C’est favorable pour l’apprentissage», a conclu William Boyer-Richard.

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