William Boyer-Richard, un capitaine exemplaire

William Boyer-Richard, un capitaine exemplaire
William Boyer-Richard a été nommé capitaine des Broncos de l'Université Western Michigan. (Photo : gracieuseté)

BASKETBALL. À sa troisième saison dans le réseau universitaire américain (NCAA), William Boyer-Richard est devenu un vétéran aguerri et respecté par ses pairs. Le Drummondvillois a récemment été nommé capitaine de l’équipe masculine de basketball des Broncos de l’Université Western Michigan.

C’est à la suite d’un vote secret des joueurs que William Boyer-Richard a hérité de cette responsabilité qu’il partage en compagnie des vétérans Greg Lee et Jason Whitens. Le meneur de jeu de 22 ans a accueilli cette nomination comme une marque de confiance de la part de ses coéquipiers.

William Boyer-Richard. (Photo gracieuseté)

«Pour être honnête, je n’ai pas vraiment été surpris d’être l’un des trois joueurs choisis. J’en suis à ma troisième année ici, alors je suis plus confortable. J’ai développé une bonne relation avec tous les gars dans l’équipe. J’aime ça être un bon leader. Je suis quelqu’un de positif et très vocal sur le terrain. Même dans les pratiques, je parle tout le temps», a exprimé Boyer-Richard lorsque joint par L’Express.

Faisant déjà l’unanimité à l’époque où il évoluait avec le Vert et Or du Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières et les Dynamiques du Collège Jean-de-Brébeuf, Boyer-Richard est souvent décrit comme un joueur d’équipe dont l’attitude est irréprochable. Le coéquipier modèle dit avoir peaufiné ses qualités de leader sous les ordres de Michael Chmielewski, son entraîneur dans les rangs collégiaux.

«J’essaie d’être le plus exemplaire possible. En dehors du terrain, me comporte bien et j’ai de bonnes notes à l’école. Les gars me font confiance», a expliqué l’étudiant en finances et administration des affaires, l’un des 29 joueurs de basketball québécois évoluant au sein de la première division de la NCAA cette saison.

Du positif malgré tout

Retardée de quelques mois en raison de la pandémie, la saison des Broncos a pris son envol la semaine dernière, à Indianapolis. La formation de Kalamazoo s’est avouée vaincue par quatre points (66-62) face aux Bulldogs de l’Université Butler, l’une des équipes les plus redoutables au sein de la première division de la NCAA.

William Boyer-Richard. (Photo gracieuseté)

«On a joué un bon match. Il y a beaucoup de positif à retenir de cette défaite. On a vu qu’on forme une équipe de combattants. Notre groupe est plus équilibré que la saison dernière. On n’est plus seulement l’équipe de deux joueurs étoiles qu’on regarde aller. L’énergie est là et on va à la guerre ensemble», a affirmé William Boyer-Richard.

Désigné parmi les cinq partants sur le terrain lors de cette rencontre, l’athlète de 6 pieds, 1 pouce et 190 livres est confiant de voir son temps de jeu augmenter cette saison. Après avoir obtenu 18 départs en 32 parties dès son année recrue, il a amorcé le match sur le banc lors de chacune de ses 27 sorties l’an dernier. «Offensivement, je n’ai pas tiré un bon match, mais mon impact s’est fait sentir défensivement. C’est encourageant.»

Auteurs de 13 victoires et 18 défaites en 2019-2020, les Broncos sont dirigés par un nouvel entraîneur-chef cette saison. Clayton Bates agissait auparavant comme adjoint de Steve Hawkins, qui a été congédié après 17 campagnes à la tête de l’équipe.

«J’aime vraiment l’énergie de Clayton. Tous les deux, on est sur la même page. C’est un coach très ouvert et avec qui c’est facile de parler. Il nous donne beaucoup de feedback», a indiqué Boyer-Richard.

Incertitude

À l’issue de cette première partie, six joueurs des Bulldogs ont reçu un diagnostic positif à la COVID-19. Les joueurs des Broncos ont donc reçu l’ordre de s’isoler pour une période de deux semaines.

«On est confinés chacun de notre côté, mais on continue de se faire tester six fois par semaine. Jusqu’ici, tout va bien : il n’y a pas de cas dans notre équipe, a précisé Boyer-Richard. On est à risques, mais avec toutes les mesures qui ont été mises en place pour prévenir les éclosions, on se sent en sécurité.»

William Boyer-Richard. (Photo gracieuseté)

En raison de cette situation, deux matchs des Broncos ont été annulés jusqu’ici. La saison doit se poursuivre jusqu’au mois de mars. «S’il y avait un seul mot pour résumer cette saison, c’est incertitude. C’est une année spéciale, mais dans les circonstances, je me considère chanceux de pouvoir pratiquer mon sport. J’ai des amis au Québec qui ne peuvent pas jouer et c’est dur pour leur mental», a souligné Boyer-Richard.

«Ma vie tourne autour du basketball. J’essaie de profiter de ces années-là au maximum, car c’est impossible de revenir en arrière», a conclu le numéro 20 des Broncos, qui sera admissible au repêchage de la NBA en 2022.

Partager cet article