Kenzo apporte le bonheur à l’hôpital Sainte-Croix

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Par Louis-Philippe Samson
Kenzo apporte le bonheur à l’hôpital Sainte-Croix
Kenzo a intégré l’équipe de la Fondation Sainte-Croix-Heriot il y a environ un mois. (Photo Ghyslain Bergeron)

SANTÉ. Il a été prouvé que la présence d’animaux dans les milieux hospitaliers améliore le moral des patients. C’est dans cette optique que la Fondation Sainte-Croix-Heriot a ajouté Kenzo, un caniche royal de cinq ans, à son équipe de bénévoles.

L’idée d’inclure un chien de réconfort à l’équipe germait depuis quelques années à la fondation. La directrice générale, Chareyne Lupien, voulait prendre son temps et trouver le bon chien pour accomplir ce travail. Après de longues recherches, Mme Lupien a adopté Kenzo et il est au travail depuis le début du mois de novembre au rythme de 60 à 90 minutes par semaine. Le plan est de l’acclimater progressivement afin de pouvoir augmenter la cadence après le temps des Fêtes.

Autant les patients que Kenzo ont du plaisir lors de ses tournées. (Photo Ghyslain Bergeron)

«Le temps d’adopter le chien et de l’entraîner, la pandémie est arrivée et on a dû mettre le projet sur la glace. Je m’en suis occupée pendant ce temps et on a eu l’autorisation que Kenzo puisse venir dans l’hôpital et le centre d’hébergement. On a commencé par lui faire apprivoiser nos bureaux en premier pour qu’il s’habitue aux lieux. Tranquillement, une fois par semaine, avec des bénévoles, il a commencé à visiter certains départements. On voit déjà un enthousiasme, il est redemandé dans certains départements», a raconté Mme Lupien.

Ainsi, chaque semaine, accompagnée des bénévoles Gaétan et Lise Filion, Kenzo rend visite aux patients de l’hôpital. Ce sont surtout les départements des soins palliatifs et de la gériatrie qui profitent des visites du chien en ce moment.

«On veut augmenter le temps que Kenzo passera ici et on veut voir les autres opportunités. Par exemple, s’il peut aider les enfants qui se font vacciner. On verra les opportunités au fil du temps et ce qu’on pourra innover», a proposé Mme Lupien.

Positif

Déjà après un mois de travail, on ressent les effets positifs du travail de Kenzo. «C’est formidable. Les patients le demandent. Je sais qu’il y avait un patient aux soins palliatifs qui ne parlait pas du tout. Lorsqu’il a vu le chien et qu’on lui a demandé s’il voulait voir le chien, il a parlé. Ça montre la socialisation des animaux. Ce sont des moments où les gens oublient leur douleur ou leur maladie. Même pour les employés, ça amène du bonheur. Ils vont presque tous vers Kenzo lorsqu’il arrive», a ajouté la directrice générale.

Au cours de sa tournée auprès des patients, Kenzo a apporté des sourires partout où il est passé. Une dame, hébergée dans l’unité de médecine générale du septième étage, a bien apprécié de pouvoir passer un petit moment avec Kenzo. Celui-ci lui rappelait son chat qui l’attendait à la maison.

«Sa présence nous égaye. C’est la première fois que je le vois, j’aime qu’on ait droit à ça. On avait des chiens chez nous quand j’étais jeune. Le chien est tout doux et gentil, il ne saute pas sur le monde», a commenté la cochambreuse de cette dernière.

Mariette Douglas apprécie beaucoup les moments qu’elle partage avec Kenzo. (Photo Ghyslain Bergeron)

La fondation a distribué des chiens et chats en peluche robotisés. Durant sa visite, Kenzo a été intrigué par l’un de ceux-ci et s’en est approché doucement. La situation a bien fait rire la patiente et ses proches lui rendant visite à ce moment.

Mariette Douglas, résidente du centre d’hébergement du quatrième étage, a eu la chance de voir Kenzo à plusieurs reprises. Pour elle, ses visites lui apportent beaucoup. «Le chien m’apaise. Je ne marche plus et ce n’est pas toujours facile. Le fait de voir un animal me permet de mieux me sentir. Il est tellement doux et tellement fin», a exprimé Mme Douglas.

Un autre résident du centre d’hébergement, Richard Savoie, a lui aussi dit ressentir beaucoup de plaisir en la présence du chien. Il a même comparé la fourrure de Kenzo à celle d’un mouton.

Humaniser les soins

Déjà, la présence de Kenzo fait apparaître plusieurs sourires sur les visages des patients et des employés de l’hôpital Sainte-Croix. La Fondation Sainte-Croix-Heriot n’envisage pas d’ajouter un second chien à son équipe à court terme, mais plutôt de maximiser et d’augmenter la fréquence des visites de Kenzo.

Gaétan Filion accompagne toujours Kenzo lorsqu’il rend visite aux patients. (Photo Ghyslain Bergeron)

«J’ai travaillé en collaboration avec le CIUSSS pour avoir les autorisations nécessaires. Je connais assez mon chien pour être capable de me conformer. Pour le moment, on continue comme ça. Ça ne veut pas dire, qu’éventuellement, ça ne sera pas quelque chose qu’on pourrait ouvrir. Puisque nous n’avons pas une mission de zoothérapie, Kenzo s’insère dans un volet exceptionnel», a indiqué Chareyne Lupien.

C’est dans l’objectif d’humaniser les soins que Kenzo et les peluches robotisées ont été ajoutés à l’offre de la fondation. De plus, des tablettes électroniques sont aussi mises à la disposition des patients pour qu’ils puissent appeler par vidéoconférence leurs proches.

L’un des avantages de Kenzo est qu’il ne requiert pas la participation du personnel. Puisque ce sont des bénévoles qui l’accompagnent, les employés peuvent se concentrer sur leurs tâches principales de prendre soin des patients.

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