La prévention demeure la meilleure solution

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Par Ghyslain Bergeron
La prévention demeure la meilleure solution
Jessica Pinard-Cimon est vétérinaire à l’Hôpital vétérinaire Lindsay de Drummondville. . (Photo : Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. Le soleil étant maintenant bien de retour, «l’ennemi» se réveille et en profite pour s’attaquer à vos animaux de compagnie. Afin de limiter les désagréments de la tique, L’Express magazine a rencontré la vétérinaire Jessica Pinard-Cimon de l’Hôpital vétérinaire Lindsay de Drummondville.

La tique est présente au Québec depuis toujours, surtout à la frontière américaine, mais au cours des dernières années, elle s’est multipliée de façon exponentielle et est maintenant recensée dans toutes les régions.

Elle s’attaque aux animaux, mais aussi aux humains, et la prévention est le meilleur moyen pour protéger nos compagnons de ces parasites qui peuvent transmettre la maladie de Lyme.

«Elle passe l’hiver «endormie», mais elle peut se réveiller quand même s’il y a un redoux. Elle se réveille habituellement lors de la période de dégel, soit au-dessus de 4˚Celsius. Elle se cache dans les endroits humides et frais comme dans les hautes herbes, les champs, le feuillage et les sous-bois», a mis en contexte la vétérinaire Jessica Pinard-Cimon.

La tique aime bien se tenir sur les branches et s’agripper sur les

Les chats sont moins sensibles aux transmissions infectieuses. (Photo : Ghyslain Bergeron)

animaux lors de leur passage afin d’aller se nourrir du sang de la bête. «La tique ne saute pas. Il faut un frottement pour qu’elle s’accroche et puisse se frayer un chemin vers la peau de l’animal. Par la suite, elle mord une première fois le chat ou le chien pour y déposer un anesthésiant et préparer son encrage. Si l’animal est traité, la tique va mourir à ce moment. Par contre, si la tique reste en vie, elle va installer ses pièces buccales profondément dans la peau avec un petit cément qui lui permettra de rester à cet endroit pour une période de 3 à 14 jours», a savamment expliqué la Dre Pinard-Cimon, qui exerce son métier depuis 2005.

Quand le parasite est gorgé de sang, il se décroche de l’animal pour retourner dans la nature jusqu’au prochain repas. Une femelle adulte profitera de cette escapade dans la nature pour y pondre ses œufs.

Au Québec, on répertorie une douzaine d’espèces parmi les 900 mondialement. La plus recensée est «la tique à chevreuil» ou «à pattes noires» et c’est elle qui est responsable en grande partie des transmissions de la maladie de Lyme.

Le secret : la prévention

La vétérinaire Pinard-Cimon est catégorique : la prévention est la meilleure solution afin d’éviter que notre animal de compagnie ne soit infesté. «Les traitements préventifs sont très efficaces. Ils peuvent se donner par voie buccale ou directement avec une application sur la peau, et ce, à divers intervalles selon le choix du traitement. Il y a un vaccin contre la maladie de Lyme qui existe pour le chien, mais je le réserve pour ceux qui sont appelés à aller souvent dans le bois comme les chiens de chasse, entre autres. Mais ça ne remplace pas la prévention.»

Un examen périodique est recommandé dans le but de limiter les chances qu’une tique ne s’accroche à l’animal. Il est facile de retirer le parasite avec l’outil prévu à cet effet. Dans le doute, il faut consulter un professionnel de la santé animale.

Les stades de la tique

  • L’œuf : la femelle pond ses œufs dans la nature puis meurt. Le mâle meurt après l’accouplement.
  • La larve : petite et pas plus grosse qu’une tête d’épingle, elle ne peut transmettre la maladie de Lyme.
  • La nymphe : peut atteindre 5 mm et transmettre des maladies.
  • L’adulte : la femelle, tout comme le mâle, possède 4 paires de pattes et un pore génital, mais le bouclier du mâle est complet.

Le saviez-vous?

  • Les chats sont moins sensibles aux transmissions infectieuses.
  • Les poules aiment manger les tiques, ce qui en fait un contrôleur naturel.
  • Les périodes de chaleur sont propices à la multiplication des parasites.
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