MAGAZINE. Depuis qu’elle est toute petite, Nancy Fournier dessine. Inspirée par sa grand-mère qui peignait, elle utilise son art pour vaincre sa gêne auprès des gens à qui elle montre ses œuvres. Si elle a rangé ses pinceaux pendant deux décennies, elle a récemment trouvé sa voie en se lançant dans un style bien à elle et née d’une démarche peu orthodoxe : le pop art naïf.
Il y a à peine deux ans, Nancy Fournier a renoué avec sa palette de couleurs après une heureuse découverte, soit le livre Libérez votre créativité de Julia Cameron.
Ce bouquin propose des exercices sur une période de douze semaines qui mènent à un éveil personnel. «Le tout consiste à écrire trois pages, au réveil, de tout ce qui nous passe à l’esprit, sans réfléchir. Dès que le crayon est posé sur le papier, j’écris sans arrêt jusqu’à la fin de la troisième page. Ça permet d’évacuer le trop-plein du mental et de connecter avec le guide intérieur. Après un mois, une ouverture s’est créée», a expliqué la peintre de 41 ans.
Au fil des semaines, la Luciennoise a approfondi sa démarche personnelle et a continué de créer des œuvres de plus en plus concrètes. «L’un des exercices consiste à m’installer et à prendre un moment de silence. Une forme de méditation. Par la suite, au rythme de la musique, je laisse aller mon crayon afin que ma toile prenne forme avant de la peindre. C‘est surprenant, quand on s’abandonne, ce qui peut apparaître. Ma technique me permet de libérer ma créativité. Dans la cinquième semaine, j’ai «reçu le message». Un dialogue intérieur rempli de paroles sages et bienfaisantes, qui me disait que j’allais peindre avec un style coloré et qui très apaisant pour les observateurs», a-t-elle raconté.
De fil en aiguille, ses créations joyeuses, colorées et féériques ont attiré l’attention d’un peintre reconnu internationalement. «Une connaissance, l’artiste Boudro, m’a dit qu’avec la qualité de mes œuvres, je pourrais participer au Symposium des arts de Drummondville. J’ai donc, après seulement six mois, été sélectionnée. J’ai dû créer plusieurs toiles en peu de temps afin de pouvoir présenter ce que je fais», a raconté l’artiste, qui peint dans son atelier maison.
Des projets plein la tête
Pour le moment, Nancy Fournier n’est pas en mesure de vivre de son art, mais plusieurs projets sont en préparation. «J’ai entamé des démarches pour devenir membre et exposer chez Axart, car c’est une belle galerie pour une artiste qui en est à ses premiers pas. De plus, un partenariat avec la Ville de Drummondville sera mis sur pied pour la création d’une œuvre d’art créée sur une trame musicale avec des groupes de la région. Le projet s’intitule Quand la peinture et la musique fusionnent dans l’art. J’ai approché les Gospangels, la Symphonie des jeunes de Drummondville, Katty Bessette et Bériot. Une toile sera réalisée avec chacun de ces artistes musicaux. C’est une très beau projet auquel je suis fière de participer. En attendant, j’ai des dessins style mandala à colorier sur mon site», a précisé Mme Fournier.
Avec des œuvres intitulées Eau-possum, Lele phan et Pi oeuvre, comment ne pas se sentir inspiré et apaisé par les toiles colorées de cette artiste?