Des Voltigeurs confiants à l’aube des séries

Des Voltigeurs confiants à l’aube des séries
Les Voltigeurs amorcent les séries sans complexes. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Au diable la pandémie… la fébrilité des séries éliminatoires a bel et bien gagné Drummondville! Après avoir vu les Foreurs et le Drakkar ouvrir les hostilités en fin de semaine, voilà que les Voltigeurs et les Remparts prendront les armes dans la bulle du Centre Marcel-Dionne.

Au terme de la saison la plus rocambolesque dans l’histoire de la LHJMQ, Steve Hartley a rappelé à quel point ses protégés sont choyés de pouvoir vivre cette expérience. Au moment où les ligues juniors de l’Ontario et de l’Ouest ont fait une croix sur leurs séries, le circuit Courteau demeure le seul susceptible de couronner un champion.

«On a vu nos jeunes progresser tout au long de l’année, a soulevé Steve Hartley en visioconférence, lundi, à la veille de la série. Je suis convaincu qu’ils sont fins prêts à amorcer cette portion-là de la saison. Plus longtemps on va rester en vie en séries, plus on va mettre de l’expérience en banque pour nos joueurs. Notre but, c’est de gagner un match à la fois et d’aller le plus loin possible.»

Steve Hartley. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

À nouveau négligés des parieurs, les Voltigeurs se sont imposés comme l’une des principales surprises à travers la LHJMQ pour une deuxième saison consécutive. C’est donc sans complexes que la formation drummondvilloise amorce le tournoi printanier.

«J’ai appris une chose de mon père et de Dominique Ducharme, a laissé entendre Hartley. Toutes les équipes commencent un match, une saison ou une série avec l’objectif de gagner. Mais pour devenir championne de la coupe du Président, ça prend une équipe spéciale. Ça prend une équipe qui est prête à compétitionner, qui est prête à faire les sacrifices nécessaires pour être différente des autres. C’est la mentalité qu’on a. À chaque match, on croit à nos moyens. C’est ce qui explique une grande partie de nos succès cette année.»

Comme la majorité des observateurs, Hartley s’attend à une série âprement disputée. «On est deux équipes qui se ressemblent, avec de très bons gardiens de but. On est deux équipes qui compétitionnent et qui travaillent fort.»

Appelé à réagir au sujet des propos de son homologue Patrick Roy, qui s’est dit convaincu que Bob Hartley appuiera son fils dans cette série, Steve Hartley a refusé d’entrer dans le jeu. «Son équipe est à une victoire de remporter le championnat de la KHL. Je pense qu’il en a assez sur son assiette pour se concentrer sur son équipe», s’est-il limité à dire.

La relation entre les deux clans remonte à la fin des années 1990, quand Bob Hartley dirigeait l’Avalanche du Colorado. À l’époque, le jeune Steve Hartley profitait de chaque occasion pour sauter sur la patinoire après les entraînements matinaux.

«Pour un jeune gardien de 16 ans qui a grandi au Canada, c’était une opportunité formidable de côtoyer Patrick Roy, de voir son éthique de travail et de profiter de ses conseils. Je lui en serai toujours reconnaissant. Ce sera spécial de l’affronter, mais à la fin de journée, ce sont les joueurs sur la glace qui vont donner le spectacle et qui vont faire la différence», a relativisé le pilote des Voltigeurs.

L’expérience de Simoneau

Parmi les 23 joueurs à la disposition de Steve Hartley, un seul a déjà vécu l’effervescence des séries dans la LHJMQ, notamment en raison de l’annulation du tournoi printanier l’an dernier. Leader incontesté de son équipe, Xavier Simoneau a disputé 26 matchs éliminatoires à l’âge de 16 et 17 ans. Le pilote des Voltigeurs a vanté le leadership de son capitaine, qui a été le meilleur pointeur de l’équipe avec une récolte de 37 points (10-27) en 27 matchs en saison régulière.

«Tout au long de la saison, Xavier a mené par l’exemple. Son esprit de compétition est contagieux pour notre groupe. Ça se transmet à l’ensemble de nos joueurs.»

En bon vétéran, Simoneau entend bien partager son expérience avec ses jeunes coéquipiers. «La dernière fois que j’ai participé aux séries, on y allait pour la coupe. C’est sûr que je veux me reprendre. Je sais aussi que le hockey des séries, c’est une autre affaire. Ça va être plus physique. On va jouer beaucoup de matchs en peu de temps», a-t-il fait observer, en rappelant l’importance de l’alimentation et du repos.

Xavier Simoneau (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«Chaque fois qu’on aura l’occasion de se reposer, on devra en profiter. Les gars vont devoir gérer ça, mais ça reste un match de hockey. La patinoire n’a pas changé, mais en séries, les petits détails deviennent plus importants. Un seul mauvais jeu peut causer un but. Une défaite peut vite te mettre dans le trouble», a soulevé l’attaquant de 19 ans.

Simoneau s’est dit excité de vivre ces séries en vase clos, au sein d’un environnement protégé se limitant à l’hôtel et l’aréna.

«D’habitude, on est dans nos pensions, mais là, ça fait déjà quelques jours qu’on est dans la bulle. On est tous affamés. On est un jeune groupe d’athlètes confiants. À notre deuxième année de reconstruction, le monde ne nous voyait pas là, mais on a fait nos preuves. Maintenant, on a hâte d’enfin jouer ces séries», a lancé Simoneau, en saluant le travail colossal accompli par la LHJMQ au cours des derniers mois.

Comme son entraîneur, le capitaine des Voltigeurs s’attend à une série très serrée. «On est deux équipes à la fois jeunes et talentueuses. Ça va être du hockey intense et le fun à jouer.»

Du côté de l’infirmerie, William Dufour poursuit sa convalescence. «Sa blessure progresse bien, mais on risque de ne pas le voir dans cette série. Il s’approche d’un retour sur patins. En tant qu’équipe, on s’est donné le but de jouer le plus longtemps possible pour lui donner une chance de revenir au jeu», a indiqué Hartley.

Également victime d’une blessure à un genou, Maveric Lamoureux devrait être en mesure d’affronter les Remparts. «Il pratique avec nous depuis une semaine, mais on attend toujours le dernier OK des médecins», a précisé Hartley.

La série trois de cinq entre les Voltigeurs et les Remparts prendra son envol ce mardi, dès 13 h.

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