HOCKEY. Alix Durocher et Émile Beaunoyer avaient entouré cette date sur leur calendrier depuis longtemps. Tandis que le premier vivra l’effervescence d’un match au centre Marcel-Dionne pour la première fois, samedi, le second devra patienter encore un peu.
Remis d’une blessure qui lui a fait rater les cinq derniers matchs, Alix Durocher effectuera un retour au jeu vendredi soir, alors que les Foreurs de Val-d’Or rendront visite aux Olympiques de Gatineau. Le jeune attaquant drummondvillois devrait être à son poste pour affronter les Voltigeurs, le lendemain.
«J’ai vraiment hâte, a lancé Alix Durocher à la veille de ce match. Je vais dans cet aréna-là depuis que je suis petit pour regarder les Voltigeurs, mais là, ce sera pour jouer contre eux. Je suis vraiment excité de jouer à la maison, devant ma famille et mes amis.»
Disputant une première saison dans la LHJMQ, Alix Durocher revendique trois buts et sept passes en 33 parties jusqu’ici.
«Je suis là pour apprendre. Je regarde beaucoup les plus vieux et je prends leurs trucs. Je vois ça comme une année d’apprentissages», a expliqué l’attaquant de 17 ans, qui vit en pension avec le vétéran Nathan Drapeau.
«C’est sa quatrième année dans la Ligue. Il me montre comment ça marche. Dans la LHJMQ, l’horaire est plus chargé que dans le midget AAA. Les matchs arrivent vite, alors il faut prendre soin de son corps.»
Au cours des derniers mois, le produit des Cantonniers de Magog a eu l’occasion de découvrir la fameuse rivalité régionale entre les Foreurs et les Huskies de Rouyn-Noranda. «J’en avais souvent entendu parler, mais c’est encore plus intense que je croyais! Les deux équipes ne s’aiment pas. Ce sont des matchs très physiques. Les fans viennent nous voir en grand nombre. C’est excitant de jouer ces matchs.»
Figurant parmi les plus jeunes équipes de la LHJMQ, les Foreurs n’ont soutiré que 12 victoires en 38 parties cette saison (12-22-2-2).
«On est une équipe qui travaille fort. On ne lâche pas et on a une bonne chimie. On n’a pas toujours les résultats espérés, mais on sait qu’on peut battre n’importe qui, n’importe quand. Il faut juste se présenter, travailler et jouer pendant 60 minutes», a affirmé Alix Durocher, qui cherche à améliorer son jeu physique afin de rivaliser contre des adversaires plus expérimentés.
Émile Beaunoyer sur la touche
Blessé lors d’un match contre les Huskies, le 31 décembre dernier, Émile Beaunoyer devrait quant à lui revenir au jeu d’ici trois semaines. Auteur de six victoires en 16 décisions jusqu’ici cette saison, le jeune gardien drummondvillois s’est forgé une moyenne de buts alloués de 3,51 et un taux d’efficacité de 0,895 %.
«C’est une première moitié de saison très positive, a affirmé le jeune homme de 17 ans. Je ne m’attendais pas à dominer la ligue en rentrant. Chaque jour, je me concentre sur la façon de devenir un meilleur gardien. Je pense que j’ai réussi à le faire.»
«J’ai connu une petite baisse de régime de quelques matchs, mais je suis revenu à la base, a poursuivi celui qui a remporté quatre de ses cinq dernières parties. J’ai essayé de retrouver mon style du midget AAA, c’est-à-dire de paraître calme et en confiance, même si le jeu est plus rapide et que les tirs arrivent plus vite. Juste avec ça, j’ai réussi à reprendre mon élan et à atteindre mes objectifs.»,
En cours de route, Émile Beaunoyer a été envoyé dans la mêlée contre des puissances comme les Huskies, les Voltigeurs et les Mooseheads. «Je me considère chanceux d’avoir affronté ces gros clubs. C’est un bagage d’expérience qui va m’aider dans les prochaines années, quand je vais avoir la pression de gagner ces matchs-là. Présentement, si on gagne contre ces équipes-là, c’est juste un gros bonus», a fait valoir le produit des Albatros de Rivière-du-Loup.
Appelé à identifier la principale leçon qu’il retire de ce baptême de feu dans la LHJMQ, Émile Beaunoyer a évoqué la nécessité de s’adapter rapidement aux changements. «Dans le hockey junior, ça change vite. Tu peux gagner 5-1 et tout peut basculer. Il ne faut jamais abandonner. En dehors de la glace, c’est la même chose. Par exemple, à la suite de la période des transactions, j’ai perdu mon cochambreur, Zachaël Turgeon. C’est lui qui m’a montré comment ça fonctionnait sur la route. Encore là, il faut savoir s’adapter rapidement.»
Chez les Foreurs, Émile Beaunoyer côtoie également le gardien de 20 ans William Blackburn. «C’est un des meilleurs gardiens de la ligue. Dans la chambre, il m’encadre et il me montre le chemin à suivre. Il n’est pas obligé de faire ça, mais il prend soin de moi. Si je veux performer dans cette ligue-là, c’est vraiment un gars que je dois regarder. C’est un privilège de le voir à l’œuvre.»
Même s’il devra regarder le match contre les Voltigeurs du haut des gradins, Émile Beaunoyer fait contre mauvaise fortune bon cœur. «C’est une malchance, mais il nous reste encore deux matchs au centre Marcel-Dionne. J’ai hâte de jouer ici. J’ai grandi dans cet aréna-là. J’ai hâte de jouer devant ma famille et mes amis. Ils croient en moi et ils m’encouragent, mais avec la distance, ils n’ont pas l’occasion de me voir jouer souvent», a souligné l’adolescent.
Reléguée au 17e et avant-dernier rang du classement général, la formation valdorienne luttera pour s’assurer d’une place en séries éliminatoires au cours des prochaines semaines.
«C’est notre objectif. On sait qu’on n’est pas l’équipe la plus forte sur papier, mais on est très confiants de faire les séries. On a été chercher de gros points contre Rouyn, Drummond et Halifax. On a un beau groupe et une belle chimie. Rendu en séries, tout peut arriver. On aimerait être l’équipe qui va causer la surprise», a conclu Émile Beaunoyer.
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