Éclosions à Frederick-George-Heriot : les défis sont encore grands

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Par Cynthia Martel
Éclosions à Frederick-George-Heriot : les défis sont encore grands
Le Centre d’hébergement Frederick-George-Heriot de Drummondville accueille plus de 330 résidents. (Photo : Archives L'Express)

COVID-19. Jusqu’à ce jour, 60 résidents et autant d’employés du Centre d’hébergement Frederick-George-Heriot (FGH) ont été déclarés positifs à la COVID-19. Ce CHSLD est aux prises avec des éclosions depuis début décembre. Le contrôle de deux d’entre elles est plus complexe en raison de certains facteurs.  

Deux des cinq éclosions survenues au cours des cinq dernières semaines sont levées. Il s’agit de celles ayant frappé le bloc Ouest au début du mois de décembre.

Trois ont toujours cours et touchent la zone chaude ainsi que le bloc Nord.

«Au bloc Nord, soit au deuxième étage, le défi est plus grand puisque la majorité des résidents des deux unités touchées sont dans des chambres en occupation double et plusieurs ont des problématiques cognitives amenant de l’errance. Cela pose un défi supplémentaire dans le contrôle de cette éclosion», affirme Nathalie Boisvert, présidente-directrice générale (PDG) adjointe responsable du Centre-du-Québec au CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec.

Les travailleurs et résidents de ces deux unités doivent composer avec les éclosions depuis une dizaine de jours.

Jusqu’à maintenant, 60 des 309 résidents de l’établissement situé sur la rue Saint-Georges ont été déclarés positifs à la COVID-19. Quatorze sont considérés comme étant rétablis. Une soixantaine d’employés ont aussi été incommodés par le virus engendrant du temps supplémentaire et des reports de vacances.

Les équipes de contrôle et prévention des infections appuyées par Dre Lise-Andrée Galarneau, infectiologue, sont présentes quotidiennement, au dire de Mme Boisvert.

«Des audits des pratiques des travailleurs et de la manipulation des équipements de protection sont réalisés régulièrement et toute amélioration requise est apportée sur-le-champ. Un gestionnaire responsable de site nommé récemment est présent tous les jours ainsi que l’ensemble des gestionnaires, et ce, sur de longues heures. De plus, nous poursuivons les dépistages en fonction des recommandations de Dre Galarneau, c’est-à-dire de façon très régulière dans les unités touchées», détaille-t-elle, en saluant les efforts des travailleurs de la santé, lesquels «travaillent très fort, dans un contexte difficile et avec une charge émotionnelle très grande».

La majorité des CHSLD épargnés

Depuis le début de la deuxième vague, les équipes du CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec ont été en mesure de préserver la grande majorité des CHSLD du territoire, et ce, grâce à une préparation rigoureuse, une meilleure connaissance du virus, la vigilance et également l’engagement de l’ensemble du personnel, souligne la PDG adjointe.

«Dès qu’un travailleur ou un résident a un statut de COVID positif, il y a une modification dans les mesures de vigilance qui est mise en place, c’est ce qu’on appelle la mise sous tension. Au cours des derniers mois, 72 % des mises sous tension ont permis d’éviter des éclosions.

Jusqu’à ce jour, deux des 27 CHSLD ont été touchés, soit Frederick-George-Heriot et le Centre d’hébergement Saint-Maurice à Shawinigan.

Lors de la première vague, le centre FGH s’en était tiré avec aucune éclosion.

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