ÉDUCATION. Une maison abandonnée du secteur Saint-Nicéphore s’est littéralement transformée en espace d’apprentissage et d’acquisition de connaissances grâce à la générosité de Waste Management (WM). C’est le Groupe d’aide pour la recherche et l’aménagement de la faune (GARAF) qui pourra profiter de ce legs et faciliter ses travaux de recherches en environnement et éducation.
Depuis le début de l’année scolaire, plus de 200 jeunes profitent d’un nouveau centre d’expérimentation. La propriété, située au 6750 boulevard Saint-Joseph, rénovée et adaptée aux besoins du GARAF aux coûts d’environ 400 000 $, comprend 12 pièces, converties pour la plupart en laboratoire multifonctionnel ayant des vocations différentes et complémentaires.
«Quand on m’a offert cette maison, on ne savait pas trop quoi en faire. On a même songé à en faire un entrepôt! Mais, de fil en aiguille, ce merveilleux projet a pris naissance. Je vous avoue qu’on a osé pas mal de choses. Dans une même journée, nous pouvons passer rapidement de la théorie à l’action terrain, avec l’acquisition de données sur la propriété de WM, puis à l’analyse en laboratoire. Nous optimisons pleinement le temps des élèves et des enseignants pour le développement des apprentissages. On s’estime chanceux d’avoir un environnement de travail semblable», a mentionné Pablo Desfossés, enseignant, et l’un des responsables du GARAF.
Une grande pièce munie d’un tableau interactif permet l’enseignement de notions plus théoriques, comme de la formation en ligne pour les élèves du primaire. D’autres servent plutôt à des ateliers pratiques comme l’identification de divers types de poissons ou à la culture de plantes indigènes. Un bassin d’aquaculture sera aménagé au sous-sol pour alimenter en eau et en nutriments des plantes (procédé d’aquaponie) et une verrière sera transformée en serre pour la culture de plantes indigènes destinées aux milieux humides.
D’ici la fin de l’année 2021, ce sont près de 30 ateliers différents qui seront animés par les élèves du GARAF, des scientifiques, des enseignants. Les ateliers toucheront ainsi près de 3000 élèves du primaire et du secondaire.
«Au fil des ans, le GARAF a fait figure de pionnier, voire de visionnaire en matière de recherche et d’aménagement de la faune. Il a entraîné dans son sillage de nombreux jeunes de nos écoles, qui tirent profit d’apprentissages exceptionnels sur le terrain et développent des compétences inestimables», a expliqué Lucien Maltais, directeur général du Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC).
Des partenaires importants
Pour WM, l’extension de ce partenariat avec le CSSDC s’inscrit dans la volonté de l’entreprise de contribuer à l’accès au savoir des jeunes et à la conservation de la biodiversité.
«Le GARAF forme des citoyens écoresponsables en développant le goût de l’action environnementale. Nous avons des parcelles de terrains riches en biodiversité qui se prêtent parfaitement à leurs actions. L’ajout de la Maison GARAF allait de soi pour soutenir l’apprentissage des jeunes et permettre la réalisation d’expériences scientifiques», a commenté le directeur général adjoint et responsable de l’ingénierie et de l’environnement chez WM, Ghislain Lacombe.
Dans le cadre de ce projet, le GARAF mise également sur d’autres partenaires financiers, comme la Caisse Desjardins de Drummondville, qui a permis l’achat d’équipements et de matériel spécialisé.
«La Maison GARAF est un réel trésor pour la science et l’éducation à Drummondville! Notre coopérative est heureuse de s’associer à ce projet novateur, tout à fait unique en son genre, qui permettra à des milliers d’étudiants de profiter d’un lieu d’apprentissage à la fine pointe de la technologie. Grâce au Programme Plus forts ensemble, c’est une somme de 20 000 $ qui a été investie dans cette initiative par notre caisse», a mentionné le directeur général de la Caisse Desjardins de Drummondville, Paul Gagné.
La Maison GARAF n’a pas fini de se développer. Des projets sont déjà prévus afin de bonifier l’espace de découverte et d’enseignement.