Lavoie et Dumont : coéquipiers… et presque frères

Lavoie et Dumont : coéquipiers… et presque frères
Elliot Lavoie et Charles-Antoine Dumont ont grandi comme des frères. (Photo : Facebook)

HOCKEY. La complicité qui unit Elliot Lavoie et Charles-Antoine Dumont tire ses origines bien au-delà du vestiaire des Voltigeurs de Drummondville.

Tous deux natifs de Lévis, Lavoie et Dumont n’ont pas le même sang, mais ils ont grandi comme des frères. Leur amitié prend racine avant même leur naissance, alors que leurs parents étaient déjà de grands amis. Durant sa jeunesse, le duo a d’ailleurs fréquenté les mêmes parcs et les mêmes écoles en plus d’évoluer ensemble dans le hockey mineur. Aujourd’hui, les deux attaquants sont à nouveau réunis chez les Voltigeurs.

«On se connaît depuis toujours. Ma mère dit qu’on est des frères de poussette! Touts petits, on avait déjà les mêmes intérêts. On a développé les mêmes passions. On se retrouvait toujours à la patinoire extérieure Christ-Roi, en arrière de l’église à Lévis. C’était notre spot», a raconté Charles-Antoine Dumont, qui dispute une deuxième saison dans l’uniforme des Rouges.

Charles-Antoine Dumont. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Après avoir gravi les échelons des Corsaires de l’école Pointe-Lévy, Lavoie et Dumont ont joint les rangs des Chevaliers de Lévis. Parfois employés au sein d’un même trio, ils ont aidé la formation midget AAA à connaître une saison historique en 2018-2019. L’équipe n’a subi qu’une seule défaite en 42 parties.

«On aime ça jouer ensemble, a expliqué Dumont. Elliot a toujours eu plus d’habiletés que moi en offensive tandis que je suis un gars qui travaille tout le temps. Ça fait un bon match.»

«On a toujours eu une bonne complicité sur la glace, a ajouté Lavoie. On se complète bien. C’est difficile de jouer contre Charles-Antoine, parce qu’il travaille avec acharnement. C’est un joueur complet.»

Une question de confiance

Chez les Voltigeurs, les deux amis ont retrouvé Mathieu Turcotte, leur entraîneur-chef chez les Chevaliers. L’adjoint de Steve Hartley a permis aux deux jeunes joueurs de s’adapter plus rapidement à leur nouvel environnement.

«Ce que j’aime de Mathieu, c’est qu’il est capable de nous dire les vraies affaires, a souligné Lavoie. On retrouve aussi un style de jeu semblable à celui qu’on jouait dans le midget.»

«J’ai retrouvé le même Mathieu qui m’a coaché à Lévis. Il n’a pas changé», a renchéri Dumont, qui a pris Lavoie sous son aile dès son arrivée à Drummondville.

«Je me suis servi de ce que je savais déjà pour aider Elliot. Avec mon expérience de la saison passée, j’étais peut-être la meilleure personne pour l’aider.»

Se voyant confier davantage de responsabilités, Dumont a connu un solide départ avec les Voltigeurs avant que la saison de la LHJMQ s’interrompe en sol québécois. Âgé de 18 ans, l’ailier droit de 5 pieds, 9 pouces et 169 livres se démarque par son style de jeu très énergique.

«J’ai eu un gros été d’entraînement. Je savais que ce serait une grosse année pour moi. Aussi, je savais plus à quoi m’attendre. Il y avait moins de nouveautés par rapport à l’année passée. Je suis arrivée au camp avec plus de confiance», a relaté celui qui a été repêché en sixième ronde par les Sea Dogs de Saint-Jean en 2018.

Elliot Lavoie. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Choix de deuxième tour (28e rang au total) des Voltigeurs en 2019, Lavoie s’est hissé au troisième rang des pointeurs dans le circuit midget AAA la saison dernière en récoltant 54 points, dont 26 buts, en 41 parties. «Cette deuxième saison à Lévis m’a apporté beaucoup de confiance. J’ai vu que j’étais capable de marquer de buts. J’ai aussi joué un rôle de leader», a affirmé le centre gaucher de 17 ans, qui n’hésite pas à se servir de son gabarit de 6 pieds, 1 pouce et 186 livres.

«Plus ça avance, plus je m’adapte au niveau du junior majeur, a-t-il ajouté. Mes performances vont en s’améliorant. Je peux apporter de l’offensive, mais je suis aussi efficace défensivement. Mon éthique de travail est ma principale qualité.»

Formant à nouveau l’une des équipes les plus jeunes du circuit, les Voltigeurs ont surpris bien des observateurs lors des premiers matchs de la saison. «On a de bons vétérans et un bon leadership. On travaille tous ensemble. On s’en va dans la même direction», a expliqué Dumont.

«Tout le monde travaille fort, tant lors des entraînements sur la glace qu’en dehors, a renchéri Lavoie. On a aussi une bonne chimie. Tout le monde fait partie de l’équipe, y compris nos recrues de 16 ans.»

En attendant de reprendre l’action, les joueurs des Voltigeurs continuent de s’entraîner quotidiennement au Centre Marcel-Dionne. «On aimerait jouer des matchs, mais au moins, on peut pratiquer. C’est important de ne pas perdre notre forme de match. Quand ça va recommencer, on veut continuer sur notre lancée», a indiqué Dumont.

Une histoire de famille

Il n’y a pas à dire, le hockey est une histoire de famille chez les Dumont et les Lavoie. Le frère d’Elliot, le défenseur de 20 ans Nathan Lavoie, dispute en effet une troisième saison avec l’Armada de Blainville-Boisbriand. En principe, les deux frangins s’affronteront pour une première fois cette saison, si la situation sanitaire le permet.

«On est comme trois frères, a lancé Charles-Antoine. Les chances qu’on atteigne le junior majeur étaient plutôt minces. C’est assez spécial!»

Quant au cousin de Charles-Antoine, le gardien Anthony Dumont-Bouchard, il a défendu la cage des Voltigeurs et du Titan d’Acadie-Bathurst entre 2014 et 2017. «Anthony a adoré son passage à Drummondville. Je le suivais beaucoup. Je ne me doutais pas que je me retrouverais ici un jour», a conclu le joueur-étudiant par excellence de la dernière saison chez les Voltigeurs.

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