Mathieu Turcotte, un entraîneur proche de ses joueurs

Mathieu Turcotte, un entraîneur proche de ses joueurs
Mathieu Turcotte est responsable des défenseurs et du désavantage numérique chez les Voltigeurs. (Photo : Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Après quatre saisons passées à la barre des Chevaliers de Lévis, Mathieu Turcotte est de retour dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). Le nouvel adjoint de Steve Hartley veut maintenant participer à la relance des Voltigeurs de Drummondville.

Ayant déjà œuvré comme entraîneur-adjoint chez les Foreurs de Val-d’Or et les Saguenéens de Chicoutimi il y a quelques années, Turcotte a reçu quelques offres semblables à travers le circuit Courteau ces dernières années. L’homme de hockey de 34 ans a finalement opté pour la proposition des Voltigeurs.

Mathieu Turcotte et Olivier Michaud. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«Je savais que Drummondville était l’endroit idéal où j’allais pouvoir peaufiner mes connaissances et m’améliorer en tant que coach. Il y a déjà une belle chimie qui règne au sein du staff hockey. On apprend à se connaître chaque jour. J’adore travailler avec eux. Ce sont des passionnés, tout comme moi», a expliqué celui qui ne connaissait pas le directeur général Philippe Boucher ni l’entraîneur-adjoint Alexandre Guérard avant de débarquer à Drummondville, même si le trio a des racines dans la région de Québec.

Ne cachant pas son ambition de devenir instructeur-chef dans la LHJMQ un jour, Mathieu Turcotte se décrit comme un coach à la fois passionné, exigeant et proche de ses athlètes. «Je cherche toujours à aller chercher le meilleur des joueurs. En 2019, c’est rendu une question de collaboration avec les gars. Ce n’est plus une question d’être dictateur. Que ce soit en tant qu’entraîneur-chef ou adjoint, je trouve que c’est important de développer une belle relation avec eux.»

Chez les Rouges, Turcotte est responsable du groupe de défenseurs ainsi que de l’unité de désavantage numérique. «On a une jeune brigade défensive, sûrement la plus inexpérimentée de la ligue. Mais c’est un groupe qui va progresser de semaine en semaine.»

Durant le dernier camp d’entraînement, Turcotte a également vu les Voltigeurs effectuer une transaction pour obtenir Charles-Antoine Dumont, un attaquant de 17 ans qu’il a dirigé à Lévis la saison dernière. «Dumont va nous apporter beaucoup d’énergie. C’est un gars qui travaille très fort, il a un excellent lancer et il excelle en échec avant. C’est vraiment un fier compétiteur. C’est un jeune intelligent qui va embarquer dans le moule des Voltigeurs.»

Les Voltigeurs misent également sur l’attaquant de 16 ans Elliot Lavoie. Malgré le vent de jeunesse qui souffle à Drummondville, le premier choix de l’équipe au dernier repêchage a été cédé aux Chevaliers. «Lavoie va aller chercher encore plus d’expérience dans le midget AAA cette année. Il va certainement avoir un rôle de leadership là-bas. Ce sera à lui de prendre les choses en charge offensivement, ce qui n’était pas toujours le cas la saison dernière. Il possède beaucoup de vitesse et un bon flair offensif», a souligné Turcotte.

Une saison historique

Auteur d’une saison historique en 2018-2019, les Chevaliers ont traversé une séquence de 34 victoires consécutives, ne subissant finalement qu’une seule défaite en 42 matchs. Selon Mathieu Turcotte, c’est un mélange de plusieurs facteurs qui a permis à son équipe de connaître un succès aussi retentissant.

Mathieu Turcotte. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«Non seulement on avait beaucoup de talent, mais on avait aussi une belle chimie. Plusieurs vétérans de la saison précédente étaient de retour et il y avait une excellente cuvée de recrues qui arrivait. Ces jeunes de 15 ans sont venus se greffer à notre groupe de leaders, des gars de 16 ans qui savaient comment se comporter et qui connaissaient bien le système et la culture de l’organisation. Il n’y avait personne sur un piédestal : tout le monde était sur un pied d’égalité», a expliqué celui qui dirigeait notamment l’éventuel premier choix au repêchage de la LHJMQ, l’attaquant Joshua Roy.

«Plus ça avance, plus on a une certaine perspective sur cette saison-là, a-t-il poursuivi. Ça va être difficile à répéter! On avait un bon groupe de joueurs et de coachs. Pour ma part, ce que ça m’a permis de faire, c’est de trouver des outils pour garder les jeunes terre à terre durant toute cette séquence-là.»

En demi-finale, les Chevaliers se sont finalement avoués vaincus face aux Lions du Lac Saint-Louis. Dans le match ultime, la formation de Lévis a perdu en prolongation. «C’est certain qu’on aurait aimé que ça se termine différemment, mais on ne peut malheureusement pas tout contrôler. Le gardien de l’autre côté, Devon Levi, a vraiment été phénoménal. Ça a fait une différence. Il y avait aussi un peu de fatigue accumulée de nos joueurs qui avaient pris part aux Jeux du Canada. On n’avait aucun vétéran de 17 ans, comparativement à cinq pour Lac Saint-Louis. Ce sont quelques éléments qui ont changé la donne, mais ça aurait pu aller d’un bord comme de l’autre. Il n’en manquait pas gros», a fait valoir Mathieu Turcotte.

Sur le plan professionnel, l’homme de hockey natif de Montréal dit avoir beaucoup appris de cette formidable saison. «C’est de loin l’année où j’ai été le plus impliqué avec les joueurs. J’étais très proche des gars. C’est ce que je retiens le plus de cette saison-là. C’est pourquoi je veux bâtir une bonne relation individuelle avec les gars. Que ce soit en tant qu’entraîneur-chef ou adjoint, c’est important d’établir une certaine complicité avec nos joueurs afin de faciliter notre travail au quotidien», a conclu celui qui a été proclamé entraîneur-chef par excellence dans le circuit midget AAA la saison dernière.

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