Des professionnelles en soins expriment leur détresse par des cadeaux symboliques

Des professionnelles en soins expriment leur détresse par des cadeaux symboliques
Les professionnelles ont déposé des cadeaux symboliques afin de rappeler au gouvernement qu’elles sont au bout du rouleau et qu’elles ne voient aucune amélioration de leurs conditions de travail, ni de la qualité et de la sécurité des soins aux patients. (Photo : Gracieuseté)

SANTÉ. Des professionnelles en soins ont souligné bruyamment le deuxième anniversaire de l’élection du gouvernement caquiste, hier, devant le bureau de circonscription de la présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel, à Trois-Rivières pour clamer haut et fort que «rien n’a changé» depuis son entrée au pouvoir.

Des actions similaires se sont déroulées au même moment devant le bureau du premier ministre du Québec François Legault, à Montréal et le bureau de circonscription de la vice-première ministre Geneviève Guilbault, à Québec.

En guise de cadeaux, les professionnelles en soins, membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), ont apporté aux élues des équipements de protection individuelle expirés, des démissions, le taux d’assurance salaire en Mauricie et Centre-du-Québec, le nombre de tests positifs de la COVID-19 et le nombre d’heures en temps supplémentaire et temps supplémentaire obligatoire afin de rappeler au gouvernement que les professionnelles en soins sont au bout du rouleau et que, deux ans après son élection, elles ne voient aucune amélioration de leurs conditions de travail, ni de la qualité et de la sécurité des soins aux patients.

Selon la FIQ, plusieurs promesses n’ont pas été tenues.

«La Coalition avenir Québec avait promis en campagne électorale d’abolir le temps supplémentaire obligatoire. Or, ce mode de gestion inhumain tient toujours les professionnelles en soins en otage, affirme la présidente du Syndicat des professionnelles en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec, Nathalie Perron. Les départs massifs des professionnelles en soins depuis le printemps sont un signal clair que le coup de barre nécessaire n’a pas été donné par le gouvernement».

À ses dires, la négociation nationale en cours devrait être une occasion pour la CAQ de remplir une autre de ses promesses, soit de «réviser le rapport du nombre de patients par infirmière». Or, rien ne bouge à la table de négociation alors que la FIQ et la FIQP martèlent depuis des mois qu’il faut déployer rapidement des ratios sécuritaires professionnelles en soins / patients en CHSLD et dans les établissements privés conventionnés (EPC) pour éviter une nouvelle hécatombe comme celle que nous avons connue au printemps.

«Le gouvernement reste muet sur l’urgence d’implanter des ratios sécuritaires en CHSLD, malgré un bilan catastrophique pendant la crise de la COVID-19. Les différents rapports le disent : les soins ne sont pas sécuritaires, parce que les professionnelles en soins s’occupent de trop de patients. Qu’attendons-nous pour bâtir un réseau de la santé où les patients seront en sécurité?» demande la présidente. (CGM)

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