Le député Champoux s’impatiente devant les lenteurs administratives d’Immigration Canada

Le député Champoux s’impatiente devant les lenteurs administratives d’Immigration Canada
Martin Champoux, député de Drummond à la Chambre des communes. (Photo : Gracieuseté)

POLITIQUE. Le député de Drummond à la Chambre des communes, Martin Champoux, dénonce le nombre de cas d’immigration qui connaissent des retards de traitement effarants à cause de la désorganisation de Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).

«On parle de gens qui attendent parfois depuis plus de deux ans et qui se retrouvent sans statut ou qui sont éloignés de leur famille», déclare le député de Drummond. Selon lui, Ottawa doit prendre ses responsabilités et régler le manque de ressources au sein de IRCC.

Toutes les semaines au bureau de circonscription, l’équipe de M. Champoux prend en charge de nouveaux cas de personnes dont les dossiers sont bloqués depuis plusieurs mois, souvent bien avant la pandémie. Ces gens sont découragés par les heures interminables à attendre au bout du fil, par le statu quo de leur demande ou encore par l’absence de réponses à leurs questions.

Martin Champoux explique que certaines histoires sont à briser le cœur, comme le cas d’un père, arrivé en 2018 pour travailler dans une entreprise de la région, qui essaie désespérément d’obtenir un visa afin que sa femme et leurs deux jeunes enfants puissent venir le rejoindre à Drummondville.

«Comment se fait-il qu’on s’enfarge encore sur des détails administratifs dans des cas de réunifications familiales? Accepteriez-vous que des peccadilles bureaucratiques vous empêchent de voir vos enfants pendant une aussi longue période?», s’insurge le député qui ajoute que la liste de ces cas est longue et que les aberrations sont nombreuses.

Comme cette maman dont le bébé de 13 mois n’a vu son père qu’une seule fois. L’homme, un Mexicain sans histoire, diplômé en plus, tente simplement de venir rejoindre sa jeune famille à Drummondville. «La bureaucratie manque parfois cruellement d’empathie», regrette M. Champoux.

D’autres fois, ce sont les projets de toute une vie qui se retrouvent en péril. Une famille française, attirée chez nous par la perspective d’un nouveau départ, et déjà bien ancrée dans la communauté, est en attente de sa résidence permanente depuis plus de 24 mois. La lenteur des procédures a de quoi décourager les plus patients, sans compter que cela engendre des coûts considérables pour des immigrants que nous avons attirés chez nous au moment où la pénurie de main-d’œuvre était à son pire.

M. Champoux et son équipe affirment que les fonctionnaires avec qui ils traitent les dossiers sont remplis de bonne volonté, mais sont débordés et manquent de ressources. «C’est à se demander si le ministre Marco Mendicino entend les cris d’alarme qui proviennent de tous les coins du pays, même de son propre ministère!», déplore le député de Drummond.

«Il faut qu’IRCC fasse preuve de diligence dans le traitement des dossiers qui traînent, c’est le minimum de respect que nous devons à ces gens qui ont choisi de venir s’enraciner dans un nouveau milieu qu’on leur a promis accueillant. Tous ces gens aspirent à devenir des citoyens de Drummond à part entière. Arrêtons de niaiser pour des virgules et faisons preuve de transparence afin que ceux que nous accompagnons puissent mieux comprendre la trajectoire de leur demande», conclut le député de Martin Champoux. (LT)

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