Élection partielle : Alain Carrier officiellement candidat à la mairie

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Par Cynthia Martel
Élection partielle : Alain Carrier officiellement candidat à la mairie
Alain Carrier. (Photo : Photo Ghyslain Bergeron)

ÉLECTION. L’homme d’affaires Alain Carrier a déposé vendredi après-midi son bulletin de candidature à la mairie de Drummondville. Il est le seul candidat jusqu’à maintenant à l’élection partielle du 4 octobre.

Accompagné de son épouse Marie-Chantale Laferté et de quelques personnes de son équipe, M. Carrier a rencontré les membres de la presse locale quelques minutes après avoir soumis sont bulletin de candidature. Sans trop entrer dans les détails – précisant qu’il dévoilera son programme électoral dans quelques semaines – le candidat a indiqué qu’il misera sur des «enjeux immédiats et urgents reliés à la situation actuelle afin d’agir rapidement pour minimiser les dégâts de la présente crise». Et ce, dans l’optique que tous les contribuables, même les plus démunis, peuvent bénéficier de la relance économique.

«Malgré une planification stratégique effectuée il y a quelques années, un budget déposé en décembre dernier et un plan triennal d’immobilisation, des actions qui datent d’une époque où l’économie de Drummondville roulait à plein régime, il est clair qu’une révision de nos priorités s’impose afin de faire face à la crise et se doter de priorités et d’outils qui permettront à Drummondville de s’en sortir avec un minimum de dégâts possible», fait valoir celui pour qui le développement économique est une priorité.

«Par exemple, le plan triennal d’immobilisation, c’est une vision (…) Il y a des choses qui ont été présentées et qui sont tout à fait logiques de faire. Je ne pense pas que je vais arriver et dire, on arrête la construction du Centre Girardin, mais il y a peut-être des choses qui sont moins importantes et qui étaient prévues auxquelles il va falloir se poser la question : est-ce qu’il est nécessaire de les faire là ou l’année prochaine ou l’autre? Mais aujourd’hui, je ne suis pas en mesure de vous le dire, mais je vais discuter avec les membres du conseil. On va regarder quand et comment on va sortir de la crise – si on en sort – et puis après, une fois qu’on aura nos sous, on dépensera», souligne-t-il.

D’ailleurs, l’aspirant maire souhaite avoir une «discussion saine et franche» avec les membres du conseil.

«Si je suis élu, je donne ma parole que je vais travailler pour le bien de la ville avec ces gens-là (conseillers municipaux).

Il a d’ailleurs invité Mathieu Audet, qui s’est retiré un peu plus tôt cette semaine de la campagne, à venir discuter avec lui s’il devient maire.

«Si je suis élu, naturellement, il sera un des premiers, s’il le veut, à pouvoir venir me rencontrer et me faire part des choses qui lui tiennent à cœur. Je vais en tenir compte et on va en discuter et tant mieux s’il peut faire avancer avec moi la ville», laisse-t-il entendre.

Une élection «nécessaire»

Malgré la pandémie et les délais qu’elle a occasionnés pour cette campagne, il n’a jamais été question pour M. Carrier de se retirer, même face au mécontentement de nombreux contribuables par rapport aux frais reliés à cette élection qui pourrait coûter près d’un demi-million de dollars.

«Il n’a jamais été question pour moi de me retirer. J’ai travaillé fort au cours des derniers mois (…) Je me verrais mal de tout laisser tomber à un mois du scrutin, d’abandonner mon équipe, car ça fait huit mois que ces gens-là travaillent avec moi à tous les jours pour faire avancer des choses», affirme-t-il.

Le local électoral d’Alain Carrier est situé au 262 Lindsay. (Photo Ghyslain Bergeron)

Il ajoute : «Je ne peux pas dire que la démocratie n’a pas de prix, mais si on regarde ça, le 3 mai (date à laquelle l’élection devait avoir lieu avant la COVID-19), il devait y avoir des élections et ça aurait coûté quelque chose. La démocratie doit pouvoir se maintenir, peu importe les circonstances. (…) C’est nécessaire, car je pense pouvoir apporter quelque chose de différent qu’il n’y a peut-être pas autour de la table du conseil. Tout le format économique, s’occuper de développer, trouver des terrains, car il n’y en a plus. Un Soprema de ce monde qui souhaite venir se bâtir ici sur un terrain d’un million de pieds carrés, on ne l’a pas. Il faut agir et je pense que là-dedans, je vais amener mon côté entrepreneur», soutient-il, d’un ton décidé.

Depuis qu’il a manifesté son intention de se présenter à la mairie, Alain Carrier a récolté plus de 170 signatures d’appui. Parmi les signataires, notons les hommes d’affaires bien connus Roger Dubois (Canimex), Gilles Soucy (Soucy) et François Bourret (Transport Bourret).

L’ancienne mairesse de Drummondville, Francine Ruest Jutras, l’appuie également et l’a conseillé sur différents points dans sa campagne.

Qui plus est, le député de Drummond-Bois-Francs, Sébastien Schneeberger figure parmi les signataires. Interpellé par L’Express pour connaître la raison de son appui, le politicien a répondu ce qui suit : «J’ai toujours accepté de signer un bulletin à quelqu’un de crédible qui se présente en politique. Je crois à la démocratie avant tout».

La période de dépôt de mise en candidature est en vigueur jusqu’au 4 septembre.

Site d’enfouissement

Le 26 août, Jean-Guy Forcier, porte-parole du Groupe des opposants au dépotoir de Drummondville (GOOD), a interpellé les candidats, via une lettre ouverte, pour connaître leur position sur l’agrandissement du site d’enfouissement, dossier qui fera l’objet d’un procès opposant Waste Management à la Ville de Drummondville. Questionné à ce sujet, Alain Carrier y est allé de ce bref commentaire : «Je ne suis pas politicien, vous savez, je suis un homme d’affaires. Je n’ai pas de réponse, mais tout ce que je peux vous dire, c’est que le dossier est allé en cour deux fois, j’ai lu du mieux que j’ai pu [les documents] et que j’ai eu accès à certaines informations. À ce que je sache, ça prendrait un changement de zonage, donc je ne pense pas que la Ville va accepter».

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