Une nouvelle offre de spectacles pour le duo WEST

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Par Emmanuelle LeBlond
Une nouvelle offre de spectacles pour le duo WEST
Le groupe WEST offrira des spectacles mobiles pour la saison estivale. (Photo : gracieuseté)

MUSIQUE. En vue de l’annulation de tous leurs spectacles estivaux, le groupe WEST n’a pas perdu une seconde pour rebondir avec une nouvelle initiative. À coups de prototypes et de débrouillardise, le duo a mis sur pied la WESTMOBILE, une remorque qui est prête à parcourir le Québec, propulsée par des airs country folk.

«Habituellement, nos étés sont remplis. On a fait environ 400 spectacles [depuis les sept dernières années]. C’est là qu’on fait nos sous pour le bas de laine de l’hiver. Ça commence à la mi-mai et on termine toujours à la mi-septembre avec le Festival Western de St-Tite. Tout a été annulé. On faisait face à un mur», raconte la Drummondvilloise Amélie Boisclair, qui partage la scène avec P-A Lemay.

Les artistes attendaient avec impatience les débouchées du plan de déconfinement pour planifier leur été. En attendant, le duo réalisait des spectacles en direct sur Facebook, question de garder un lien artistique avec le public. «Quand le gouvernement a décidé de rouvrir les campings, on a appris que les spectacles n’étaient pas permis. Lors d’un Live sur Facebook, j’ai dit à la volée qu’on allait organiser quelque chose, un spectacle qui roule», mentionne-t-elle.

Le projet a tranquillement germé dans la tête d’Amélie Boisclair. Après avoir discuté, le groupe a finalement décidé de se lancer dans cette nouvelle aventure, celle de la WESTMOBILE.

«On était à la recherche de quelque chose d’assez grand pour respecter la distance de deux mètres entre PA et moi. On a fait des prototypes. On s’est promené avec des systèmes assez loufoques», se rappelle la chanteuse, en rigolant. Quelques semaines et des heures de travail plus tard, l’embarcation a enfin pris forme, à la fierté des deux complices.

La WESTMOBILE peut s’adapter à plusieurs contextes différents. «Le premier sauvetage, c’est les campings. La facilité de circuler sans avoir à barrer des rues. C’est la priorité. On en a déjà quelques-uns de rentrés. Ça a très bien répondu, mentionne Amélie Boisclair. On aimerait beaucoup aller chercher les fêtes de quartier, les villes et les villages. À ce niveau-là, ça nécessite soit une fermeture de rue ou une assistance policière. C’est plus d’organisation, mais c’est possible.» D’ailleurs, les résidences de personnes âgées sont aussi visées.

Amélie Boisclair est convaincue de la pérennité de l’initiative. «Les spectacles dans les campings sont souvent le soir et les familles ne peuvent pas venir. C’est tard. Il y a beaucoup de personnes et il y a de la boisson. Avec la formule parade, les familles peuvent assister. Les parents ne sont pas obligés de faire garder leurs enfants pour venir fêter. Tout le monde peut avoir accès. Je pense que c’est un projet qui sera là longtemps», conclut-elle.

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